Dilma Roussef : « Libre ou emprisonné, Lula sera élu président du Brésil »
Décidément, ça ne va pas fort en ce moment pour les États-Unis,
non seulement au Moyen-Orient, mais même et surtout dans leur
chasse-gardée sud-américaine.
Ne nous attardons pas sur la situation moyen-orientale où le chef
d’empire et sa bande n’ont plus que quelques missiles – l’arme des
puissants impuissants – à tirer de temps à autre sur le vilain Assad
pour se donner l’impression d’exister face à la montée en puissance
irano-russe dans la région. Bien évidemment, le camp russe, fort de sa
position sur le terrain et sachant que celle-ci n’est guère menacée par
ces quelques engins envoyés sporadiquement au jugé, se garde bien de répliquer.
L’Oncle Sam n’en est pas encore à tirer des missiles sur ses voisins
rebelles d’Amérique du sud. Il n’en multiplie pas moins les ingérences
pour essayer de désamorcer leur enracinement persistant, ou même de les
enterrer, comme le montre la destitution tortueuse de la présidente
brésilienne Dilma Roussef en août 2016, ou l’emprisonnement récent tout
aussi douteux de l’encombrant Lula que tous les sondages donnent gagnant
à la prochaine présidentielle d’octobre 2018.
Dilma Roussef vient de faire une déclaration fracassante depuis Buenos-Aires :
« Libre ou prisonnier, Lula sera élu président du Brésil. »
Dans une surprenante volte-face, la Cour suprême brésilienne vient en effet de retirer l’affaire Lula des mains du tenace juge Sergio Moro,
ouvrant la voie à une possible suspension de la condamnation de
l’ancien président. Du coup, sa formation politique, le Parti des
travailleurs (PT), a interrompu l’étude d’options de remplacement à la
candidature Lula et resserre les rangs autour de ce dernier.
Des nuages contre l’hégémonie US au Venezuela, en Colombie et au Mexique
Ça ne va guère mieux pour Washington dans d’autres pays voisins d’Amérique :
- au Venezuela, malgré un forcing US pour décrédibiliser le scrutin à défaut de pouvoir imposer un candidat d’opposition sérieux, le président Maduro semble se diriger vers une victoire assez facile à la présidentielle du 20 mai 2018 ;
- en Colombie, c’est encore un candidat “hostile”, Gustavo Petro, qui se tient en embuscade pour la présidentielle du 27 mai ;
- au Mexique, les sondages, selon une enquête du Média, donne largement vainqueur de la présidentielle du 1er juillet le candidat de la vraie gauche Lopez Obrador.
Ça fait beaucoup ! Les prochains mois de 2018 vont certainement
chauffer le cul de l’empire contesté et vous pouvez être sûr que
celui-ci, à défaut de missiles, ne manquera pas de tirer les coups de
pute dont il a le secret pour faire échec à ces menaces de subversion.
Dilma Roussef :
« J’ai peur pour la vie de Lula. J’ai
peur de la nourriture et de l’eau qu’on lui sert. Le Brésil est plus dur
pour Lula qu’il le fut sous la dictature, parce qu’ils le craignent. »
Quoi qu’il en soit, une chose est sûre, les peuples d’Amérique latine
sont de plus en plus réfractaires à l’hégémonie de leur grand voisin du
nord et pourraient bien le lui faire savoir sans ménagement.
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