Colère du cofondateur du "West-Eastern Divan Orchestra", Daniel Barenboïm dit son fait à Netanyahu.
Publié le 24 Juillet 2018
L'Honneur et la dignité
face au fascisme.
Tiré
des brèves affichées sur l'écran de France Culture, ce moment de
citoyenneté du monde et de dignité humaine et culturelle face au
fascisme du pouvoir de Tel Aviv.
Daniel Barenboim adresse une critique violente contre Israël.
Dans un édito pour le journal Haaretz, il affirme qu'il a « honte d'être Israélien ».
Le
chef d'orchestre s'insurge contre la loi définissant « Israël comme
l'État-nation du peuple juif dans lequel il réalise son droit naturel,
culturel, historique et religieux à l'autodétermination ». Le texte a
été voté à la Knesset, le parlement israélien, le 19 juillet. Il retire
également le statut de langue officielle à l'arabe, pour ne laisser que
l'hébreu, faisant des Arabes des citoyens « de seconde zone ».
Pour Daniel Barenboim, « c'est clairement une forme d'apartheid ».
Le chef d'orchestre s'est engagé plusieurs fois pour l'apaisement des
tensions au Proche-Orient par le biais de la musique, notamment en
créant, avec Edward Saïd, un orchestre réunissant de jeunes musiciens
arabes et juifs, le West-Eastern Divan Orchestra.
Détenteur de passeports argentin, espagnol, israélien et palestinien, le chef d'orchestre, né à Buenos Aires, se désole que « le principe d'égalité et de valeurs universelles soit remplacé par le nationalisme et le racisme».
Il rappelle qu'en 2004, il avait prononcé un discours à la Knesset,
décrivant la déclaration d'indépendance comme « une source d'inspiration
permettant de croire en des idéaux ». Quatorze ans plus tard, Daniel
Barenboim pose cette question dans son édito : «l'indépendance de l'un a-t-elle un sens si elle se fait au détriment des droits fondamentaux de l'autre ? »
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