Un Canadien pour piloter Air France
Cocorico a claironné Bruno Le Maire, ministre de l'Economie avec la nomination du numéro 2 d'Air Canada comme pilote en chef. Comme quoi, le capital est libre et non faussé.
Ce
n'est pas les capacités d'un étranger à être le pilote en chef d'une
entreprise française qui pose problèmes: le capitalisme est
international pour nourrir les actionnaires au détriment de la
souveraineté nationale et des intérêts publics. C'est en 1999, sous le
gouvernement dit de la gauche plurielle dirigé par le socialiste Lionel
Jospin, que s'effectue la privatisation partielle des ailes tricolores
et son entrée en Bourse.
Aujourd'hui,
après des gouvernements de droite et de gôche, la France ne détient
plus que 14% des actions cotées en Bourse d'une société hier
nationalisée à 100%. Et l'ex-banquier d'affaires, qui gère loyalement le
business du capitalisme en Gaule, compte se débarrasser rapidement de
ces 14%. C'est bien engagé avec ce nouveau boss provenu d'une grande
compagnie aérienne concurrente de notre compagnie tricolore.
La
catastrophe du viaduc à Gênes, infrastructure autoroutière dans les
griffes d'un groupe privé, n'a pas plus fait bondir la ministre des
Transports et celui de l'Ecologie qui chapeaute son ministère.
Pourtant, un audit sur les infrastructures routières françaises, de juillet 2018,
révèle entre autre que 30% des 12 000 ponts gaulois sont à réparer,
dont 7% sont en urgence absolue de réparations. Et ledit rapport ne
parle pas des 9 158 km d'autoroutes privatisées en 2006 pour le grand
bonheur de 18 sociétés privées, dont le patron de l'autoroute de Gênes.
Mais
la nationalisation est un gros mot à ne plus employer dans l'UE du
capital. Ni même d'ailleurs en Grèce gouvernée par la gauche dite
radicale qui a privatisé à outrance. Tout comme est un gros mot de dire
que l'argent public doit aller au service du public et non vers les
profits du patronat et des actionnaires
front syndical de classe
Air France bradé
accompagné du salaire indécent consenti au nouveau PDG.
En effet, "Ben
Smith" aurait négocié un salaire annuel de 3,3 millions d'euros, soit
trois fois plus que ce que touchait son prédécesseur Jean-Marc
Janaillac.' (Près de 300 fois un salaire de smicard !!!)
Et ils prétendent que les salariés en faisant grève menacent l'avenir de l'entreprise !
A
l'inverse, ce sont leurs choix politiques, économiques, ceux des
dirigeants qui menacent l'entreprise à l'heure où les salariés du
transport aérien (RYANAIR) se battent contre les conditions déplorables
imposées par le modèle low cost!
Pour
rappel : L'intersyndicale a mené 15 journées de grève sur plusieurs
mois avec l'objectif de 6% d'augmentation générale, refusé par la
direction et le pouvoir au nom de la nécessité d'une modération salarial
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