vendredi 17 août 2018



Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Cocorico a claironné Bruno Le Maire, ministre de l'Economie avec la nomination du numéro 2 d'Air Canada comme pilote en chef. Comme quoi, le capital est libre et non faussé.
Ce n'est pas les capacités d'un étranger à être le pilote en chef d'une entreprise française qui pose problèmes: le capitalisme est international pour nourrir les actionnaires au détriment de la souveraineté nationale et des intérêts publics. C'est en 1999, sous le gouvernement dit de la gauche plurielle dirigé par le socialiste Lionel Jospin, que s'effectue la privatisation partielle des ailes tricolores et son entrée en Bourse.
Aujourd'hui, après des gouvernements de droite et de gôche, la France ne détient plus que 14% des actions cotées en Bourse d'une société hier nationalisée à 100%. Et l'ex-banquier d'affaires, qui gère loyalement le business du capitalisme en Gaule, compte se débarrasser rapidement de ces 14%. C'est bien engagé avec ce nouveau boss provenu d'une grande compagnie aérienne concurrente de notre compagnie tricolore.
La catastrophe du viaduc à Gênes, infrastructure autoroutière dans les griffes d'un groupe privé, n'a pas plus fait bondir la ministre des Transports et celui de l'Ecologie qui chapeaute son ministère.
Pourtant, un audit sur les infrastructures routières françaises, de juillet 2018, révèle entre autre que 30% des 12 000 ponts gaulois sont à réparer, dont 7% sont en urgence absolue de réparations. Et ledit rapport ne parle pas des 9 158 km d'autoroutes privatisées en 2006 pour le grand bonheur de 18 sociétés privées, dont le patron de l'autoroute de Gênes.
Mais la nationalisation est un gros mot à ne plus employer dans l'UE du capital. Ni même d'ailleurs en Grèce gouvernée par la gauche dite radicale qui a privatisé à outrance. Tout comme est un gros mot de dire que l'argent public doit aller au service du public et non vers les profits du patronat et des actionnaires
Air France bradé aux intérêts étrangers
front syndical de classe 

Air France bradé
accompagné du salaire indécent consenti au nouveau PDG.
En effet "Ben Smith" aurait négocié un salaire annuel de 3,3 millions d'euros, soit trois fois plus que ce que touchait son prédécesseur Jean-Marc Janaillac.' (Près de 300 fois un salaire de smicard !!!)
Et ils prétendent que les salariés en faisant grève menacent l'avenir de l'entreprise !
A l'inverse, ce sont leurs choix politiques, économiques, ceux des dirigeants qui menacent l'entreprise à l'heure où les salariés du transport aérien (RYANAIR) se battent contre les conditions déplorables imposées par le modèle low cost!
Pour rappel : L'intersyndicale a mené 15 journées de grève sur plusieurs mois avec l'objectif de  6% d'augmentation générale, refusé par la direction et le pouvoir au nom de la nécessité d'une modération salarial

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