Politique et justice: au risque de faire grincer les dents.
Publié le 7 Août 2018
blocage des comptes
des ras'cistes-fascistes
et lutte antifasciste
Le combat contre le fascisme est un combat politique majeur qui doit être source de rassemblement de masse pour le mener au nom des valeurs républicaines. En s'appuyant tout simplement sur les attendus du tribunal de Nuremberg ainsi que sur les principes fondateurs de la charte de l'ONU, il est un combat de l'humanité contre la barbarie.
Ce point est massivement (pas unanimement) partagé dans l'opinion publique française.
En France, alors qu'interdit de séjour, le parti fasciste qui a été légitimé de façon inqualifiable par ceux qui se succèdent aux affaires, est sous le coup de procédures judiciaires menées à partir de délits qui se confirment au rythme de l'instruction et exigent des sanctions.
Les mêmes qui ont mis le pied à l'étrier à celui qui leur devient menace, au premier rang desquels se trouve le PS de Mitterrand, ou qui tentent d'occuper la bauge où il se complet se réjouissent de voir la justice porter possibilité d'une asphyxie financière à cette menace maintenant devenue invasive.
Outre que régler par l'intervention des juges ce qui relève du combat politique est une illusion (tous les juges qui ont condamné Pétain et Laval leur avaient prêté serment) réintroduit dans l'espace politique et institutionnel la possibilité de la censure du débat politique de la même façon que fut rattrapé Al Capone : pas pour ses crimes, mais par l'argent de ses crimes. Argent dont tous les Al Capone doivent rendre compte, mais qui ne saurait se substituer au fond du combat contre le crime, ici le combat antifasciste.
Surtout, cela recrée une jurisprudence permettant par les tribunaux de renouer avec ce qui dans l'Histoire a permis à la réaction détentrice des leviers politiques, économiques et idéologiques de tout tenter pour se débarrasser du mouvement démocratique et de ses organisations.
Ne laisser que la procédure à l'œuvre, c'est accepter une sorte de loi anti-casseur de la politique par le levier financier à l'image de ce que le pouvoir a mis en place le 1er mai à Paris pour circonscrire le droit constitutionnel de manifester.
Canaille le Rouge le réaffirme donc avec force : faire que le parti de la haine et du racisme rende des comptes sur sa façon d'user des financements public de façon illégale est normal, faire de cette procédure le moyen de ne pas mener le combat contre le fascisme et de TOUS ceux qui s'en servent comme auxiliaire et repoussoir est une supercherie qui à terme vise le mouvement populaire.
Voilà pourquoi La Canaille qui appelle à la mise des organisations fascistes et leurs officines au ban de la société ne peut que dénoncer une construction juridique à terme liberticide pour arriver à cette fin.
La lutte antifasciste pour être efficace ne peut être que de masse, de classe et démocratique. Voilà qui indique au mieux l'espace où celle-ci doit se mener et par qui elle doit être menée. Canaille le Rouge se félicite d'être organisé dans un syndicat qui a fait de ce combat une de ses priorités, cela lui permet de pointer la responsabilité de ceux qui se satisferaient d'une sanction judiciaire qui victimiserait la mouvance fasciste au lieu de la combattre sur le fond.
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