Ce vote vous collera à la peau comme une infamie ! »
- Publié par François Ruffin
- le 12 octobre 2018
- / 84 commentaires
Chers
collègues marcheurs,
je vous le demande avec solennité :
Vous n’avez
pas honte ?
Honte de votre paresse ?
Honte de votre sectarisme ?
Je vais résumer, pas seulement pour les citoyens dehors, mais pour vous ici : pour que vous mesuriez votre déshonneur.
Nous avons, dans le pays, des femmes, des milliers de femmes, qui accompagnent les enfants handicapés dans les écoles. Pour ce métier, elles sont sous-payées, 600€, 700€, sous le seuil de pauvreté, avec des contrats ultra-précaires, sans formation, sans qualification.
Pour changer ça, depuis le début de votre mandat, quelle proposition de loi avez-vous portée ?
RIEN. AUCUNE.
Et le ministère, quel projet de loi ?
RIEN. AUCUN.
Pour supprimer des impôts aux actionnaires, pour offrir aux firmes le secret des affaires, là, c’est urgent et sur ces bancs vous répondez tous présents.
Mais pour ces travailleuses pauvres, rien, rien de rien, personne.
Aujourd’hui, notre collègue, de droite… mais moi je m’en fiche qu’il soit de droite, il pourrait bien être du centre, du Sud ou de l’Est, qu’importe…. Notre collègue Aurélien Pradié propose d’élever un peu leur statut.
Son texte n’est pas parfait, loin de là. Il est nettement améliorable. Et nous avons, nous, les Insoumis, mais également les communistes, les socialistes, les UDI, les républicains, nous avons déposé des tas d’amendements en Commission.
Vous, les Marcheurs ? AUCUN. Vous n’avez même pas participé aux échanges. Vous vous êtes contentés, en groupe, en troupeau, de voter contre, contre, contre, contre, de lever la main en cadence, comme des Playmobils.
Mais aujourd’hui, dans cet hémicycle, c’est pire encore.
Vous allez voter une « motion de rejet préalable ». Ca porte bien son nom, « rejet préalable ». C’est-à-dire que la discussion n’aura même pas lieu. Que le texte ne sera même pas examiné. Vous empêchez carrément le débat, vous l’interdisez.
Sur ce thème, les enfants handicapés, leurs accompagnants, j’espère que le pays ne vous le pardonnera pas.
Nous demandons un scrutin public !
Les noms des votants seront publics !
Je les publierai sur ma page Facebook.
Ils circuleront à travers la France.
Et ce vote, j’en suis convaincu, ce vote vous collera à la peau comme une infamie.
Je vais résumer, pas seulement pour les citoyens dehors, mais pour vous ici : pour que vous mesuriez votre déshonneur.
Nous avons, dans le pays, des femmes, des milliers de femmes, qui accompagnent les enfants handicapés dans les écoles. Pour ce métier, elles sont sous-payées, 600€, 700€, sous le seuil de pauvreté, avec des contrats ultra-précaires, sans formation, sans qualification.
Pour changer ça, depuis le début de votre mandat, quelle proposition de loi avez-vous portée ?
RIEN. AUCUNE.
Et le ministère, quel projet de loi ?
RIEN. AUCUN.
Pour supprimer des impôts aux actionnaires, pour offrir aux firmes le secret des affaires, là, c’est urgent et sur ces bancs vous répondez tous présents.
Mais pour ces travailleuses pauvres, rien, rien de rien, personne.
Aujourd’hui, notre collègue, de droite… mais moi je m’en fiche qu’il soit de droite, il pourrait bien être du centre, du Sud ou de l’Est, qu’importe…. Notre collègue Aurélien Pradié propose d’élever un peu leur statut.
Son texte n’est pas parfait, loin de là. Il est nettement améliorable. Et nous avons, nous, les Insoumis, mais également les communistes, les socialistes, les UDI, les républicains, nous avons déposé des tas d’amendements en Commission.
Vous, les Marcheurs ? AUCUN. Vous n’avez même pas participé aux échanges. Vous vous êtes contentés, en groupe, en troupeau, de voter contre, contre, contre, contre, de lever la main en cadence, comme des Playmobils.
Mais aujourd’hui, dans cet hémicycle, c’est pire encore.
Vous allez voter une « motion de rejet préalable ». Ca porte bien son nom, « rejet préalable ». C’est-à-dire que la discussion n’aura même pas lieu. Que le texte ne sera même pas examiné. Vous empêchez carrément le débat, vous l’interdisez.
Sur ce thème, les enfants handicapés, leurs accompagnants, j’espère que le pays ne vous le pardonnera pas.
Nous demandons un scrutin public !
Les noms des votants seront publics !
Je les publierai sur ma page Facebook.
Ils circuleront à travers la France.
Et ce vote, j’en suis convaincu, ce vote vous collera à la peau comme une infamie.
Chose promise, chose due. Voici les noms des 70 députés qui ont empêché qu’un débat ait lieu sur le statut des accompagnant.es pour enfants handicapés. Nulle délation, juste de l’information sur les choix de vos élus.
LREM :
Damien Adam
Aude Amadou
Didier Baichère
Aurore Bergé
Pascal Bois
Céline Calvez
Émilie Cariou
Lionel Causse
Jean-René Cazeneuve
Sylvie Charrière
Fannette Charvier
Fabienne Colboc
François Cormier-Bouligeon
Dominique David
Marc Delatte
Nicolas Démoulin
Jacqueline Dubois
Laurence Gayte
Perrine Goulet
Véronique Hammerer
Pierre Henriet
Sacha Houlié
Yannick Kerlogot
Rodrigue Kokouendo
Aina Kuric
Frédérique Lardet
Célia de Lavergne
Fiona Lazaar
Gaël Le Bohec
Fabrice Le Vigoureux
Jean-Claude Leclabart
Roland Lescure
Monique Limon
Richard Lioger
Didier Martin
Thomas Mesnier
Amélie de Montchalin
Sandrine Mörch
Zivka Park
Patrice Perrot
Béatrice Piron
Pierre-Alain Raphan
Cécile Rilhac
Véronique Riotton
Stéphanie Rist
Mireille Robert
Laurianne Rossi
Laurent Saint-Martin
Jean-Bernard Sempastous
Bertrand Sorre
Bruno Studer
Marie Tamarelle-Verhaeghe
Adrien Taquet
Stéphane Testé
Huguette Tiegna
Laurence Vanceunebrock-Mialon
Annie Vidal
Patrick Vignal
Modem :
Philippe Berta
Marguerite Deprez-Audebert
Marc Fesneau
Isabelle Florennes
Jean-Luc Lagleize
Fabien Lainé
Philippe Latombe
Jean-Paul Mattéi
Philippe Michel-Kleisbauer
Bruno Millienne
Michèle de Vaucouleurs
François Ruffin
Né à Calais, j'ai grandi à Amiens. J'y ai fondé le journal Fakir, puis
réalisé le film Merci patron !. Élu sous l'étiquette Picardie debout !
(FI, PCF, EELV, Ensemble), je continue à jouer tous les dimanches en
vétéran avec l'Olympique amiénois et à m'occuper de mes deux enfants, de
5 et 8 ans, en garde alternée.
Rejoignez-nous !
Note de Pedrito:
J'en profite pour saluer ROBERT, du LOT ET GARONNE, ancien postier comme moi, qui se reconnaîtra certainement. Par un petit signe, un comment.... Nous semblions avoir quelques valeurs communes......
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire