Sanctions israéliennes sur la pêche : «Gaza est un camp de concentration à ciel ouvert»
8 oct. 2018, 21:22
©
MOHAMMED SALEM Source: Reuters
Un manifestant brandit un drapeau palestinien en franchissant la
barrière israélienne lors d'une manifestation à la frontière
maritime avec Israël, dans le nord de la bande de Gaza, le 8
octobre 2018.
Pour RT France, Claude El Khal, journaliste spécialiste du
Proche-Orient, commente la décision d’Israël de réduire la zone
de pêche à Gaza en représailles aux affrontements qui ont eu lieu
à la frontière israélo-palestinienne.
Le ministre israélien de la Défense Avigdor Lieberman a ordonné
le 6 octobre la réduction de la zone de pêche de Gaza, en réponse
aux récents affrontements le long de la barrière de séparation
avec Israël durant lesquels trois
Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens, et 376 autres
blessés, dont 126 par balles, selon le ministère de la Santé
à Gaza. La zone de pêche accessible aux Palestiniens de Gaza sera
réduite à 11 km, contre 16,5 km actuellement, a précisé un
communiqué du bureau du ministre, sans préciser à partir de quand
cette réduction serait effective.
Le contrôle de l'étendue des zones de pêche de la bande de
Gaza fait partie du blocus économique imposé par Israël à
l'enclave palestinienne depuis plus d'une décennie, en violation
des accords d'Oslo. Pour commenter cette nouvelle sanction
israélienne à l'encontre du peuple palestinien, le journaliste
Claude
El Khal a répondu aux questions de RT France en duplex depuis
Beyrouth. Selon lui, cette décision «va rendre la vie des Gazaouis
encore plus difficile». Une vie quotidienne qui s'apparente déjà
à «un cauchemar» et à «un camp de concentration à ciel
ouvert», selon le journaliste.
Pour Claude El Khal, «tant que cette
logique de la punition restera en vigueur dans la politique du
gouvernement israélien, les choses ne vont pas s'arranger». Selon
le journaliste basé à Beyrouth, les deux parties doivent entamer
des pourparlers pour «une solution équitable et juste pour les
Palestiniens comme pour les Israéliens».
Cela étant, pour le journaliste, «l'opinion publique
internationale se range du côté des Palestiniens». Il y a selon
lui une guerre des images entre Israël et les Palestiniens qu'Israël
est en train de perdre.
Au moins 198 Palestiniens ont été tués et un soldat israélien
est mort depuis le début de la mobilisation de la
Marche du retour, le 30 mars, contre le blocus israélien. Les
manifestants réclament aussi le droit au retour des Palestiniens sur
les terres dont ils ont été chassés ou qu'ils ont fuies à la
création d'Israël en 1948.
Source: RT FRANCE
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire