L'escalade de la rhétorique hostile des États-Unis contre Cuba
15 oct. 2018
Article publié le 15 octobre 2018 dans le journal Granma, organe officiel du Comité central du Parti communiste cubain
Le
directeur général chargé des États-Unis au ministère cubain des
Relations extérieures (Minrex), Carlos Fernandez de Cossio, a souligné
que ces derniers mois, le gouvernement des États-Unis a intensifié sa
rhétorique hostile contre Cuba. « Il s'agit de déclarations
récurrentes de hauts fonctionnaires destinées à fabriquer des prétextes
pour accroître la tension dans les relations bilatérales », a déclaré le fonctionnaire.
Il a précisé que « de
manière très précise, les États-Unis entendent défendre par tous les
moyens possibles la politique unilatérale de blocus économique, qui fait
l'objet d'un rejet universel en raison de son caractère criminel et
parce qu’elle constitue une violation du Droit international ».
Il a souligné, selon le site web de Cubaminrex, que le gouvernement étasunien « sait qu'il s'agit d'une position qui n'a pas le soutien de la population de ce pays, ni des Cubains qui y vivent »,
avant de préciser que ses dirigeants s’attaquent au système politique
et social librement choisi par le peuple cubain, ignorant le droit
souverain de chaque pays à déterminer son destin.
« Ils
fabriquent des allégations infondées contre Cuba à propos de soi-disant
incidents de santé, en lançant des accusations diffamatoires sur la
sécurité de leurs diplomates à Cuba », a ajouté Fernandez de Cossio.
Il a affirmé qu'ils prétendent reprendre la campagne infructueuse contre Cuba sur le plan des droits de l'Homme.
Plus loin, il a indiqué que « loin
de dialoguer sur la base du respect, comme Cuba est prête à le faire à
des fins de coopération et comme elle le fait avec d'autres pays, le
gouvernement des États-Unis a recours à des accusations mensongères et à
des campagnes diffamatoires ».
Il a rappelé qu’il s’agit « du gouvernement qui a tourné le dos aux Nations Unies en matière de droits de l'Homme », alors qu’aux États-Unis ou par les actions de leur gouvernement on ne cesse de rapporter de nombreux « cas
d'abus avec la peine de mort, de violences policières, de dizaines de
milliers de sans-abri, de mauvais traitements aux enfants qui sont
séparés de leurs parents et d'attentats qui font des victimes civiles
dans des pays tiers, alors que rien de cela ne se produit à Cuba ».
Selon
le directeur général, le gouvernement des États-Unis consacre des
millions de dollars chaque année à financer des actions visant à « attaquer
l'ordre constitutionnel cubain, s'ingérer dans les affaires intérieures
et payer des individus qui agissent comme agents d'une puissance
étrangère, ce qui est illégal à Cuba, tout comme aux États-Unis et
ailleurs ».
Fernandez de Cossio a qualifié d’« irresponsables et provocatrices les déclarations et les mensonges »
dont se sert le gouvernement des États-Unis pour justifier le recul
qu’il impose aux relations bilatérales. Il a rappelé que « des
personnalités ayant un parcours anticubain reconnu ont récemment été
intégrées dans les structures de politique étrangère du gouvernement,
capables, comme par le passé, de fabriquer des mensonges qui ont été
publiquement démantelés, preuves à l’appui, y compris par le Congrès des
États-Unis ».
« Cuba
est un pays de paix, qui entretient ses relations extérieures sur la
base du respect et de la coopération, qui a une trajectoire reconnue de
solidarité et d'amitié, en particulier avec les pays en développement », a rappelé le fonctionnaire, avant de souligner que « c'est la politique des États-Unis vis-à-vis de Cuba qui fait l’objet d’un isolement ».
Pour
conclure, il a affirmé que, comme on le verra très bientôt, la
communauté internationale exigera une fois de plus, le 31 octobre
prochain, la levée du blocus aux Nations Unies. « Le gouvernement des États-Unis et son département d'État devraient prêter attention à cette demande universelle. »
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