Lutter contre la désinformation ou blanchir les crimes de l’armée israélienne ?
vendredi 28 septembre 2018 Rouge Midi
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Une conférence intitulée « lutter
contre la désinformation sur Israël avec la participation de Meyer
Habib, député et Olivier Rafowicz, colonel de réserve de Tsahal » est annoncée le 15 octobre au Palais des Congrès de Marseille.
La désinformation, c’est l’apologie des crimes de guerre et la négation du peuple palestinien !
Meyer Habib, c’est le député des colons qui volent la terre palestinienne et pratiquent le nettoyage ethnique. C’est celui qui affirme qu’à Gaza « l’écrasante majorité des gens qui ont été tués étaient des terroristes et qu’Israël était en état de légitime défense ». La colonisation est illégale d’après le droit international. Est-il admissible que les colons aient un député en France ?
Olivier Rafowicz, c’est celui qui déclarait juste après le massacre de « Bordure Protectrice » à Gaza (2 400 morts pendant l’été 2014) : « Barrière protectrice » est une réaction au Hamas, organisation terroriste, qui a déclaré la guerre à Israël. Israël avait pourtant choisi d’attendre, de jouer la carte de l’apaisement ». Apaisement le quartier de Shujaïa pulvérisé ainsi que la centrale électrique, les ateliers fabriquant des yaourts, les champs ravagés, l’hôpital al Wafa transformé en montagne de décombres ? L’attaque contre une population en cage était délibérée.
On a effectivement affaire à un spécialiste de la désinformation !
À l’Union Juive Française pour la Paix, nous sommes héritiers des très nombreux Juifs qui ont considéré que leur émancipation comme minorité opprimée passait par celle de toute l’humanité.
Nous savons que le négationnisme est un mal absolu. Nier que deux millions de Gazaouis vivent dans une cage bouclée par terre, par mer et par air par l’armée israélienne, c’est du négationnisme. Nier que des tireurs d’élite de cette armée ont froidement abattu 180 personnes dont des femmes, des enfants, des journalistes, des secouristes, une infirmière … c’est du négationnisme. Traiter les Gazaouis de terroristes rappelle une sinistre période où l’occupant nazi disait (dans l’Affiche Rouge) des résistants du groupe Manouchian qu’ils prônaient « la libération par l’armée du crime ». Déshumaniser et diffamer a toujours rendu le crime plus facile.
Olivier Rafowicz explique tranquillement (8 novembre 2015) : « je ne crois pas à la coexistence pacifique avec les Arabes musulmans en Israël ». Autrefois l’OAS ne croyait pas non plus à la coexistence pacifique avec les Arabes musulmans en Algérie. Ils ont des milliers de morts sur la conscience et, au bout du compte, ils ont provoqué largement l’exode des Français d’Algérie.
Connaître la réalité de l’apartheid israélien n’est pas très compliqué. Il suffit d’aller passer quelques minutes à Hébron, là où des colons intégristes protégés par des soldats surarmés déversent leurs ordures dans la rue palestinienne et poussent leurs enfants à jeter des pierres sur les écoliers palestiniens.
Cette négation n’est pas seulement criminelle. Elle est suicidaire pour les Juifs.
Qui peut croire sérieusement que cette aventure coloniale sanglante sera éternelle ?
Nous disons aux Juifs de Marseille et d’ailleurs : nos ancêtres ont vécu très longuement dans différents pays et notamment dans ceux du monde arabe et musulman. Il n’y a pas d’alternative au « vivre ensemble dans l’égalité des droits ». Ceux qui se font les propagandistes zélés d’une armée criminelle ne sont pas vos amis, ils vous mettent sciemment en danger. Quand Nétanyahou vient dire aux Français juifs que leur pays n’est pas la France et qu’ils doivent partir, il profère ce que les antisémites ont toujours dit. Quand les pires racistes, les Chrétiens sionistes américains, l’extrême droite xénophobe européenne ou le dirigeant hongrois Orban qui réhabilite l’ancien régime nazi de son pays, deviennent les meilleurs amis du gouvernement israélien, interrogez-vous. C’est une injure à l’histoire et à la mémoire des Juifs.
Quand les dirigeants communautaires qui prétendent parler au nom des Juifs de France, ceux du CRIF dont Meyer Habib est le porte-parole, sont issus d’un groupuscule violent d’extrême droite (le Bétar) et lancent quotidiennement les pires injures racistes (William-Gilles Goldnadel, 31 décembre 2016) : « des colonies de peuplement contre l’avis des autochtones, il y en a en Seine-Saint-Denis. Un Juif est moins étranger en Judée », ils profanent votre identité.
Écoutez l’historien israélien Zeev Sternhell : « en Israël pousse un racisme proche du nazisme à ses débuts » (18 février 2018). Écoutez les anticolonialistes israéliens qui, au côté des Palestiniens, se battent pour la reconnaissance et la réparation du crime fondateur de cette guerre : l’expulsion préméditée du peuple palestinien de son pays en 1948.
Nous posons la question aux autorités.
Qui paie pour cette soirée d’apologie du crime ? Qui propage le négationnisme ?
La municipalité ? Le département ? La région ? Les trois ? Directement ou sous forme de subventions ?
En tant que citoyens, nous avons le droit de savoir. Cette complicité est intolérable.
jeudi 27 septembre 2018
Union Juive Française pour la Paix
UJFP-PACA
La désinformation, c’est l’apologie des crimes de guerre et la négation du peuple palestinien !
Meyer Habib, c’est le député des colons qui volent la terre palestinienne et pratiquent le nettoyage ethnique. C’est celui qui affirme qu’à Gaza « l’écrasante majorité des gens qui ont été tués étaient des terroristes et qu’Israël était en état de légitime défense ». La colonisation est illégale d’après le droit international. Est-il admissible que les colons aient un député en France ?
Olivier Rafowicz, c’est celui qui déclarait juste après le massacre de « Bordure Protectrice » à Gaza (2 400 morts pendant l’été 2014) : « Barrière protectrice » est une réaction au Hamas, organisation terroriste, qui a déclaré la guerre à Israël. Israël avait pourtant choisi d’attendre, de jouer la carte de l’apaisement ». Apaisement le quartier de Shujaïa pulvérisé ainsi que la centrale électrique, les ateliers fabriquant des yaourts, les champs ravagés, l’hôpital al Wafa transformé en montagne de décombres ? L’attaque contre une population en cage était délibérée.
On a effectivement affaire à un spécialiste de la désinformation !
À l’Union Juive Française pour la Paix, nous sommes héritiers des très nombreux Juifs qui ont considéré que leur émancipation comme minorité opprimée passait par celle de toute l’humanité.
Nous savons que le négationnisme est un mal absolu. Nier que deux millions de Gazaouis vivent dans une cage bouclée par terre, par mer et par air par l’armée israélienne, c’est du négationnisme. Nier que des tireurs d’élite de cette armée ont froidement abattu 180 personnes dont des femmes, des enfants, des journalistes, des secouristes, une infirmière … c’est du négationnisme. Traiter les Gazaouis de terroristes rappelle une sinistre période où l’occupant nazi disait (dans l’Affiche Rouge) des résistants du groupe Manouchian qu’ils prônaient « la libération par l’armée du crime ». Déshumaniser et diffamer a toujours rendu le crime plus facile.
Olivier Rafowicz explique tranquillement (8 novembre 2015) : « je ne crois pas à la coexistence pacifique avec les Arabes musulmans en Israël ». Autrefois l’OAS ne croyait pas non plus à la coexistence pacifique avec les Arabes musulmans en Algérie. Ils ont des milliers de morts sur la conscience et, au bout du compte, ils ont provoqué largement l’exode des Français d’Algérie.
Connaître la réalité de l’apartheid israélien n’est pas très compliqué. Il suffit d’aller passer quelques minutes à Hébron, là où des colons intégristes protégés par des soldats surarmés déversent leurs ordures dans la rue palestinienne et poussent leurs enfants à jeter des pierres sur les écoliers palestiniens.
Cette négation n’est pas seulement criminelle. Elle est suicidaire pour les Juifs.
Qui peut croire sérieusement que cette aventure coloniale sanglante sera éternelle ?
Nous disons aux Juifs de Marseille et d’ailleurs : nos ancêtres ont vécu très longuement dans différents pays et notamment dans ceux du monde arabe et musulman. Il n’y a pas d’alternative au « vivre ensemble dans l’égalité des droits ». Ceux qui se font les propagandistes zélés d’une armée criminelle ne sont pas vos amis, ils vous mettent sciemment en danger. Quand Nétanyahou vient dire aux Français juifs que leur pays n’est pas la France et qu’ils doivent partir, il profère ce que les antisémites ont toujours dit. Quand les pires racistes, les Chrétiens sionistes américains, l’extrême droite xénophobe européenne ou le dirigeant hongrois Orban qui réhabilite l’ancien régime nazi de son pays, deviennent les meilleurs amis du gouvernement israélien, interrogez-vous. C’est une injure à l’histoire et à la mémoire des Juifs.
Quand les dirigeants communautaires qui prétendent parler au nom des Juifs de France, ceux du CRIF dont Meyer Habib est le porte-parole, sont issus d’un groupuscule violent d’extrême droite (le Bétar) et lancent quotidiennement les pires injures racistes (William-Gilles Goldnadel, 31 décembre 2016) : « des colonies de peuplement contre l’avis des autochtones, il y en a en Seine-Saint-Denis. Un Juif est moins étranger en Judée », ils profanent votre identité.
Écoutez l’historien israélien Zeev Sternhell : « en Israël pousse un racisme proche du nazisme à ses débuts » (18 février 2018). Écoutez les anticolonialistes israéliens qui, au côté des Palestiniens, se battent pour la reconnaissance et la réparation du crime fondateur de cette guerre : l’expulsion préméditée du peuple palestinien de son pays en 1948.
Nous posons la question aux autorités.
Qui paie pour cette soirée d’apologie du crime ? Qui propage le négationnisme ?
La municipalité ? Le département ? La région ? Les trois ? Directement ou sous forme de subventions ?
En tant que citoyens, nous avons le droit de savoir. Cette complicité est intolérable.
jeudi 27 septembre 2018
Union Juive Française pour la Paix
UJFP-PACA
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