Vendredi de deuil . 7 décembre! Ce matin, à 3H30, j'étais éveillé depuis déjà un bon moment. J'ai revu pour la centième fois les images du vendredi dernier,30 novembre, il était un peu plus de 3H, j'avais appelé l'infirmier de nuit, ton souffle était de plus en plus saccadé, difficile, rauque. E. s'est approché de toi, est reparti, puis une minute plus tard, est revenu avec une seringue, il s'est penché vers toi, a levé la tête vers ton visage, vers mon cher amour qui n'en finissait pas de partir, il t'a dit: "PARDON, MADAME CAUMONT", puis a pincé la peau de ta cuisse, entre deux doigts, j'ai vu la seringue s'enfoncer, tu n'as probablement rien senti, une ou deux minutes se sont écoulées, j'ai vu ta bouche ouverte se refermer, ton souffle s'est apaisé, jusqu'à presque être inaudible, tu as entrouvert les yeux à moitié, tu m'as regardé, deux, trois secondes, tes beaux yeux me disaient sans doute adieu, je t'ai crié "je t'aime", pour que tu ne partes pas, puis tu les as quand même refermés, l'infirmier E. a fait le reste, avec une infinie douceur, il a réuni les paupières. Et je n'ai plus rien entendu: ni souffle, ni plainte, tu es partie pour toujours. Il était un peu plus de 3H30
Cette image me hante, comme me hante depuis les semaines de ton calvaire le souvenir de ces merveilleuses années que tu m'as offertes, avec ton immense amour, sans jamais tricher, sans jamais rien mégoter, un amour total, qui me laisse inconsolable. Je reviendrai encore te parler, mon bichon adoré. Quelle femme merveilleuse tu as été pour ton mari !!
Je t'aime à en crever. Heureusement, dans mon malheur, ma fille est revenue près de moi, devant toi, elle a posé son bras sur mon épaule, sa main sur ma main. Elle va sans doute m'aider à surmonter. Mais que je t'aime, à jamais, mon amour.....
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire