«Guaido, fasciste!», ont crié les travailleurs
Arrivée "triomphale" de Guaido à Caracas
Antoine Manessis.
Après une
tournée dans les métropoles impérialistes pour chercher les appuis qu'il
n'a pas dans son pays, Guaido est rentré à Caracas où il a été
accueilli comme un traître à sa patrie par les citoyens présents et le
personnel de l'aéroport, Les employés de la compagnie aérienne publique Conviasa, sanctionnée quatre jours plus tôt par les Etats-Unis, l'ont traité de " Sale traître, assassin !"
et des patriotes Vénézuéliens en colère lui ont fait connaître leur
façon de penser. Détail amusant : les médias bourgeois en perdent leur
latin au point que Le Monde rapporte cette arrivée de façon véridique alors que Libération invente une arrivée triomphale du Guaido à Caracas. France info titre "Accueil triomphal" et Le Matin (Suisse), "Accueil mouvementé" précisant "L'opposant
est arrivé à l'aéroport international de Maiquetia, qui dessert
Caracas, qu'il a ensuite quitté au milieu des invectives et
échauffourées entre ses supporters, dont plusieurs députés, et des
partisans du président vénézuélien Nicolas Maduro".
Guaido a déclaré " J'apporte l'engagement du monde libre (Trump et l'UE !...), prêt à nous aider à retrouver la démocratie et la liberté". En réponse «Guaido, fasciste!»,
ont crié les travailleurs de la compagnie aérienne sanctionnée le 7
février par les États-Unis, après avoir pénétré dans la zone où des
journalistes attendaient l'opposant. Quelques instants auparavant, il
avait été aspergé d'un soda par une employée de Conviasa.
Il faut dire
que Guaido a approuvé les très rudes sanctions prises par Trump contre
le Venezuela. Cet acte anti-populaire et anti-patriotique passe mal dans
la population qui souffre de ces sanctions étasuniennes. Même Le Monde qui est un soutien constant du représentant de l'oligarchie vénézuélienne écrit "Sa popularité est tombée dans les sondages, passant de 63 % à 39 %..../... et l’opposition est toujours divisée".
Passons sur les chiffres qui sont faux mais qui ne peuvent cacher la
tendance : Guaido est rejeté par toujours plus de Vénézuéliens même
anti-bolivariens.
Faire le beau à
Davos avec les milliardaires, lécher les bottes du butor de la Maison
Blanche, être reçu par les dirigeants de l'UE, Macron, Merkel ou
Johnson, est une chose, avoir le soutien de son peuple c'est une autre
paire de manche. Et il semble bien que le président Nicolas Maduro a
raison d'annoncer "l’échec de l’aventure putschiste". Soulignons d'ailleurs que Guaido rejette dès à présent le résultat des prochaines élections législatives qu'il qualifie de "farce" puisqu'il sait....qu'il les perdra.
Reste
que Trump a affiché un total soutien à sa marionnette et que les
Etats-Unis resserrent l'étau sur l'économie du Venezuela rendant la vie
des femmes et des hommes difficiles. Face à ces assauts répétés et
constants de l'impérialisme et de l'oligarchie le courage du peuple
vénézuélien est admirable. Il est vrai que le bilan social du
gouvernement bolivarien plaide en sa faveur et que les classes
populaires connaissent à la fois ces conquêtes bolivariennes et la
politique de casse sociale que mènerait l'oligarchie si elle revenait au
pouvoir.
Et
aussi il faut relever que Chavez et Maduro sont apparus comme des
patriotes contrairement à l'opposition de droite totalement inféodée à
Washington dont elle soutient même les sanctions contre le pays. Cela
explique la fidélité de l'armée et de larges couches du peuple qui
identifient le bolivarisme à la dignité et à l’indépendance nationales.
Une dimension fondamentale du combat révolutionnaire, dimension
nullement contradictoire avec la dimension sociale. Au contraire le
patriotisme de gauche est une condition d'une révolution sociale
victorieuse. Ceux qui oublient cette vérité condamnent le mouvement
ouvrier et populaire à la défaite.
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