Ce qu'a dit Emmanuel Macrondit, hier soir dans les lanternes crépusculaires des télés
Je
serais resté bouche bée en l'écoutant jacter si je débarquais à
l'instant de la lune, sans savoir qui parlait, les yeux dans les yeux, à
ses "chers compatriotes".
"Mes
chers compatriotes, il nous faudra demain tirer les leçons du moment
que nous traversons, interroger le modèle de développement dans lequel
s’est engagé notre monde depuis des décennies et qui dévoile au grand
jour les faiblesses de nos démocraties.
Ce
que révèle d’ores et déjà cette pandémie, c’est que la santé gratuite,
sans conditions de revenus, de parcours ou de professions, notre État
providence ne sont pas des coûts ou des charges, mais des biens
précieux, des atouts indispensables quand le destin frappe.
Ce que révèle cette pandémie, c’est qu’il est des biens et des services qui doivent être placés en dehors des lois du marché".
Du
coup, on a remplacé le portrait officiel de notre révérendissime commis
du capital placé par le capital dans le palais présidentiel de la
République française:
Non,
je déconne grave, le coronavirus est bien là en France devant un
service de santé en très grande souffrance à cause du capitalovirus et
de ses politiques de régression sociales au profit du fric roi. Et le Parisien titrait en octobre 2019, sans tirer bien entendu sur l'ex-banquier d'affaires président de notre mauvais république: Hôpital : 17 500 lits de nuit fermés en six ans
Et ce sos, parmi tant d'autres, postés sur Fb:
"La
santé n’a pas de prix. Le gouvernement mobilisera tous les moyens
financiers nécessaires pour porter assistance, pour prendre en charge
les malades, pour sauver des vies quoi qu’il en coûte", a affirmé
hier Emmanuel Macron. Le même, en avril 2018, avait assuré à une
aide-soignante qu’il ne pouvait pas faire plus pour l’hôpital en raison
de la dette publique. "Je n’ai pas d’argent magique", avait-il répondu à l’époque aux revendications du personnel de santé.
Deux ans plus tard, devant la "plus grave crise sanitaire qu’ait connue la France depuis un siècle", le même remercie, des sanglots dans la voix, "ces héros en blouse blanche, ces milliers de femmes et d’hommes admirables qui n’ont d’autre boussole que le soin".
Alors devant celui qui demande l'Union sacrée du capitalisme et de ses exploités, je réponds par le mot de Cambronne. Et hier comme aujourd'hui, et aussi demain.
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