Carrefour et l'argent public..
Lorsque
les sénateurs PCF Posent des questions sur les exonérations de charges
aux grande surfaces et de l'utilisation de l'argent public par celles-ci
?
Les salariés de Carrefour victimes des licenciements boursiers
Michelle GREAUME, sénatrice du Nord
Le
groupe Carrefour a annoncé en ce début d'année un vaste plan
d'économies et de réduction des coûts d'un montant de 2 milliards
d'euros, principalement réalisé par la suppression de 4500 emplois:
2400
au siège du groupe Carrefour, 2100 dans le sCarrefour City, Carrefour
Contact et marche( ex réseau Dia) 273 seront fermés , 79 pourraient y
échapper à condition de passer en franchise.Le Nord est parmi les plus touchés , avec 32 fermetures et 9 hypothétiques cessions, la plupart du temps situés dans les villes ou quartiers populaires.Les
organisations syndicales craignent qu'il ne s'agisse là que de la
partie immergée de l'iceberg et que d'autres suppressions de postes ne
soient à venir, conséquence de la réduction de la surface de magasins,
l'automatisation des stations-service, du paiement (magasins sans
caissière ou sans caisse) des plate formes et préparations de commandes à
l'image des pratique des leaders de la vente en ligne comme Amazon .
5000
emplois supplémentaires seraient alors en jeu. Comme souvent dans
pareil cas les arguments ne manquent pas pour justifier ces décisions.« Manque de rentabilité » « concurrence de l'internet et des ventes en ligne »« inévitables économies » « besoin d'investissements stratégiques » ? Rien de neuf sous le soleil ! Sauf que derrière, ce sont toujours les mêmes qui trinquent et les mêmes qui s'enrichissent.
En
réalité, c'est bien un véritable massacre de l'emploi qui est en train
de s'opérer sous nos yeux au seul bénéfice d'un actionnariat composé, ce
n'est pas anodin, des plus grosses fortunes françaises . Carrefour,
malgré un léger tassement de ses résultats, est un groupe qui se porte
très bien.
Il
a réalisé au niveau mondial près d'un milliard de bénéfice l'an passé,
distribué 400 millions de dividendes aux actionnaires ? Il détient une
réserve de 85 milliards d'euros de bénéfices accumulés. Le taux de marge
est de 23,5 % en légère progression depuis 5 ans.
Comment
expliquer et croire que ce groupe n'aurait pas les moyens de faire face
à ces « difficultés » d'investir sans en faire payer le prix
aux salariés, qui ne sont par ailleurs en rien responsables de la
situation ?
C'est la question essentielle : QUI DOIT PAYER ?
Alors
que al masse salariale ne représente que 11 % du chiffre d'affaires et
reste inchangée depuis 7 ans, 40 à 50 % des bénéfices sont reversés
chaque année aux actionnaires.
Alexandre Bompard, le même qui a sévi à la FNAC,
n'a d'autre objectif que de maintenir au même niveau ce gavage indécent
de l'actionnariat. La définition même du licenciement boursier, comme
Michelin auparavant, lstom et bien d(autres exemples encore… : dont les
parlementaire communistes demandent l'interdiction depuis plusieurs
années.
La passivité de l’État en la matière est absolument scandaleuse, quand nous savons qu'en outre Carrefour a perçu 2 milliards d'exonérations sociales en 5 ans ! Le gouvernement si soucieux d'économies et de rigueur budgétaire serait bien inspiré de demander des comptes sur l'utilisation de l'argent public versé à fonds perdu et d'exiger leur remboursement.
Nous
continuerons pour notre part,à porter cette exigence tout en soutenant
l'action des salariés pour le maintien de leurs emplois.
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