Liberté Hebdo 1420: l'édito de Robert
LE MONDE FAIT UNE PAUSE
Fallait-il annuler le premier tour des élections municipales ?
Se poser la question, c'est ouvrir la boîte à regret des élections présidentielles de 2017.
Les erreurs en politique ont la vie dure. Et se reproduisent facilement. Et sont d'autant plus visibles au niveau des
alliances et des aventures d'un tour.
Le Covid-19 nous renvoie vers d'autres considérations.
La sagesse commande le confinement. Et, de fait, le
report du deuxième tour des élections. Le gouvernement a montré toutes
ses faiblesses.
Le
résultat du vote sorti des urnes est sans appel. LREM est une nouvelle
droite qui ne convainc même pas la droite traditionnelle, désemparée par
l'égarement de ses propres électeurs. C'est un double échec pour le
gouvernement. Tant électoral
que dans la gestion de la crise du Coronavirus.
Les déclarations honteuses de l'ancienne ministre de la santé n'en sont que l'écume fiévreuse.
Nous allons avoir le temps de réfléchir, de lire, de penser les modalités d'une autre façon de vivre, de faire société, et
de penser aux autres, pour nous-mêmes, et loin des confusions
commerciales anachroniques. D'abord penser à celles et ceux qui
soignent, en première ligne face à la maladie, à la souffrance quotidienne.
Personnels et médecins luttent depuis des mois pour préserver un système de santé que LREM voulait corrompre.
Le besoin de services publics explose aujourd'hui comme une grenade à la face des apprentis sorciers du capitalisme forcené.
Entendre le ministre
Bruno Le Maire parler de nationalisations, alors qu'il n'y a pas dix
jours, il ne pensait qu'à faire fonctionner l'économie, nous laisse sur
le flanc. Encore une fois, la droite - oui la droite - au pouvoir songe à
sauver son système en faisant payer les classes moyennes,
les salariés.
Eux qui voulaient brade bijoux de famille, comme Aéroports de Paris, sont forcés par Dame Nature de freiner leurs appétits.
Une fois l'orage passé, les loups seront d'autant plus voraces. Nous vivons un moment inédit dans l'histoire.
Et nous vous souhaitons à toutes et à tous, nos cher(e)s lectrices
et lecteurs, de traverser cette période avec le plus de bonheur
possible. L'entraide, la solidarité, la fraternité doivent guider nos
pas, dans la mesure de nos moyens, de nos capacités de déplacement.
Armons-nous de patience en attendant de pouvoir à nouveau parcourir librement nos cités, nos villages.
Nous vous invitons à nous
envoyer vos témoignages de soutien, vos encouragements pour toutes
celles et tous ceux qui doivent gérer leurs vies et, en
même temps, préserver les nôtres. Les pages de votre journal vous sont ouvertes.
En attendant, portez-vous bien.
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