vendredi 20 mars 2020



Liberté Hebdo 1420: l'édito de Robert

20 Mars 2020, 17:03pm
| Publié par BLOG-PCF-ARRAS
LE MONDE FAIT UNE PAUSE

Fallait-il annuler le premier tour des élections municipales   ?   
Se   poser   la   question,   c'est ouvrir la boîte à regret des élections présidentielles de 2017.
Les erreurs en politique ont la vie dure. Et se reproduisent facilement. Et sont d'autant plus visibles au   niveau des alliances et des aventures d'un tour.
Le Covid-19 nous renvoie vers d'autres considérations.
La sagesse commande le confinement. Et, de fait, le report du deuxième tour des élections. Le gouvernement a montré toutes ses faiblesses.
Le résultat du vote sorti des urnes est sans appel. LREM est une nouvelle droite qui ne convainc même pas la droite traditionnelle, désemparée par l'égarement de ses propres électeurs. C'est un double échec pour le gouvernement. Tant électoral que   dans   la   gestion   de  la   crise   du   Coronavirus.   
Les déclarations honteuses de l'ancienne ministre de la santé n'en sont que l'écume fiévreuse.
Nous allons avoir le temps de réfléchir, de lire, de penser les modalités d'une autre façon de vivre, de faire société, et de penser aux autres, pour nous-mêmes, et loin des confusions commerciales anachroniques. D'abord penser à celles et ceux qui soignent, en première ligne face à la maladie, à la souffrance quotidienne.
Personnels et médecins luttent depuis des mois pour préserver un système de santé que LREM voulait corrompre. 
Le besoin de services publics explose aujourd'hui comme une grenade à la face des apprentis sorciers du capitalisme forcené.   
Entendre   le   ministre Bruno Le Maire parler de nationalisations, alors qu'il n'y a pas dix jours, il ne pensait qu'à faire fonctionner l'économie, nous laisse sur le flanc. Encore une fois, la droite - oui la droite - au pouvoir songe à sauver son système en faisant payer les classes moyennes, les salariés. 
Eux qui voulaient brade bijoux de famille, comme Aéroports de Paris, sont forcés par Dame Nature de freiner leurs appétits.
Une   fois   l'orage   passé,   les   loups   seront   d'autant   plus voraces. Nous vivons un moment inédit dans l'histoire.
Et nous vous souhaitons à toutes et à tous, nos cher(e)s lectrices et lecteurs, de traverser cette période avec le plus de bonheur possible. L'entraide, la solidarité, la fraternité doivent guider nos pas, dans la mesure de nos moyens, de nos capacités de déplacement. 
Armons-nous   de   patience   en   attendant de pouvoir à nouveau parcourir librement nos cités, nos  villages.   
Nous vous invitons à nous envoyer vos témoignages de soutien, vos encouragements pour toutes celles et tous ceux qui doivent gérer leurs vies et, en même temps, préserver les nôtres. Les pages de votre journal vous sont ouvertes. 
En attendant, portez-vous bien.

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