jeudi 23 avril 2020

CONFINEMENT: FAITES COMME JE DIS MAIS.....

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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

 

Arrivée du président des riches
au pays de la misère ouvrière rurale
Celui  de la richesse
des  agro industriels empoisonneurs,
baronnie de la FNSEA
Macron dans le Finistère. Les épandages de lisier s'intensifient.


Toutes les téloches ont relaté le déplacement dérogatoire de Notre président en Bretagne. Il avait coché la case "participation à des missions d'intérêt général (revalorisation de l'agroalimentaire breton) sur demande de l'autorité administrative (Lui-même)"
Le commis du capital pour la France est donc venu faire un petit coucou en pays breton et les chaines d'infos publiques(sic) et privées s'en sont extasiées. Rendez-vous compte, une culture en serre de la tomate en avril et une grande distribution qui ne vend que du produit breton, enfin presque. Cela valait bien une attestation dérogatoire de déplacement hors des ors d'un palais présidentiel où on est confiné pour parapher les directives de l'argent-roi.
Mes camarades de la CGT du Finistère ont eu une toute autre appréciation du déplacement présidentiel dans leurs pénates. Voici donc leur communiqué. A diffuser largement pour se décontaminer des infos libres et non faussées déversées à outrance par la telé publique(sic) et les téloches privées.
"En avril dans un monde normal, il n'y a pas tomates. Par contre Macron devrait prendre des mesures d'urgence".

Alors que le confinement est le moyen le plus efficace de se préserver du COVID-19 le président macron se déplace dans le Finistère. Pourquoi prend-il pour lui et pour les autres nombreuses personnes qui l’accompagnent de tels risques ?

En réalité il y va soutenir le modèle de l'agro-business français qui produit des tomates en plein mois d'avril alors qu'une tomate est mûre au mieux à la mi juillet, en abîmant la nature et en payant peu des salariés dont on se souvient encore dans le département comment en parlait celui qui était ministre de l'économie.
Ainsi, la SICA, oublie de dire que pour son opération de communication “des bras pour ton assiette” elle paye un employé de conditionnement en contrat saisonnier de 5 mois basé sur 36 heures par semaine avec des horaires décalés, au SMIC horaire. Traduction : des emplois précaire payés 1252,68 euros nets. La vie en rose !
Ensuite, le président de la République se rendra dans un supermarché. Là les salarié.e.s, pas mieux payées que leurs collègues de la SICA, apprendront que si le Covid 19 sera reconnu de façon automatique comme maladie professionnelle pour le personnel soignant. Mais pas pour les autres travailleurs qui devront se soumettre à la procédure classique. Autrement dit pour elle et pour l'immense majorité des personnes au travail aujourd'hui, il faudrait se contenter de paroles lénifiantes du président macron sur "le front", " les lignes " sans décisions concrètes immédiates.
De nombreux salariés sont déjà contaminés, malades, voire décédés parce qu’exposés au virus sur leur lieu de travail Cela pose maintenant la question la réparation et du classement automatique en maladie professionnelle pour les soignants bien entendu mais aussi pour tous les travailleurs. Après avoir fait quelques trémolos sur "les secondes lignes" Macron annoncera-t-il cette mesure d'urgence sociale ?
Portera-t-il une attention particulière sur la situation des plus fragiles ainsi prendre des décisions immédiates en direction de chômeur, travailleurs précaires, intérimaires ou saisonniers ? C'est pourtant simple puisque c'est de sa responsabilité de demander à sa ministre du travail de procéder à une augmentation immédiate du SMIC qui devra se répercuter sur l'échelle des salaires. 
Et puis tant qu'à venir jusqu'au Finistère, annonce a-t-il une réorientation de système productif agricole industriel et de services pour les rendre plus justes socialement et en mesure de satisfaire les besoins essentiels des populations et axés sur le rétablissement des grands équilibres écologiques.
Il est probable que non. C’est pour cette raison, parce qu’il faut des mesures d’urgence immédiates et que le « jour d’après » ne soit pas celui de Macron et du Medef que la CGT appelle même confiné-es, à manifester toutes et tous le 1er mai, avec des pancartes, banderoles aux fenêtres ou en envahissant les réseaux sociaux(…). Donnons à cette journée une véritable force collective ! 
Le 1er mai, soyons visibles, solidaires, déterminées.
Nous ne paierons pas la crise générée par des choix politiques. Transformons le monde de demain en un monde vivable et de Justice sociale, écologiste et féministe.



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