jeudi 23 avril 2020


La France, 6ème ou 7ème puissance mondiale est au bord de l'effondrement et risque de connaitre des émeutes de la faim tant le système capitaliste est incapable de répondre aux besoins de base de l'humanité. L'ONU averti de la catastrophe mondiale qui se prépare et les gouvernements occidentaux ne pensent qu'à sauver l'économie et le taux de profit des capitalistes (d'où l’augmentation des prix de +9% sur les aliments de base)


"Nous sommes au bord d'une pandémie de faim", avertit l'ONU, y compris en France
Le Programme alimentaire mondial de l'ONU lance un un cri d'alarme sur les conséquences du Covid-19 en termes d'alimentation. La famine pourrait menacer deux fois plus de personnes fragilisées, à cause des répercussions économiques de la crise sanitaire mondiale.

Le nombre de personnes souffrant de faim dans le monde pourrait doubler, "atteignant plus de 250 millions d'ici la fin de 2020", a prévenu mardi 21 avril le Programme alimentaire mondial (PAM). La pandémie de coronavirus risque de provoquer, en raison de ses répercussions économiques dévastatrices une "catastrophe humanitaire" à l'échelle planétaire, d'après cette agence de l'ONU.

Alors que le Covid-19 a fait plus de 174 000 morts dans le monde depuis son apparition en Chine en décembre, selon un bilan établi mardi par l'AFP, le PAM a lancé un cri d'alarme sur ses conséquences en termes d'alimentation.

Une trentaine de pays menacés par la famine

"Nous sommes au bord d'une pandémie de faim", a précisé David Beasley, le patron du PAM,. "Nous sommes non seulement confrontés à une pandémie de santé mondiale, mais aussi à une catastrophe humanitaire mondiale. Des millions de civils vivant dans des pays marqués par des conflits, dont de nombreuses femmes et enfants, risquent la famine, le spectre de la famine étant une possibilité très réelle et dangereuse", a insisté David Beasley.

"Dans le pire des scénarios, nous pourrions avoir une famine dans une trentaine de pays. En fait, dans dix de ces pays [dont l'Afghanistan, Soudan du Sud, Yémen, République démocratique du Congo...] nous avons déjà plus d'un million de personnes dans chacun d'entre eux au bord de la famine", a-t-il précisé, sans identifier les pays en question.

"Des gens qui avaient besoin d'aide vont avoir besoin d'aide plus longtemps et de nouvelles personnes vont se retrouver en situation d'insécurité alimentaire à cause du Covid-19", a expliqué à Arif Husain, économiste principal au PAM, auteur de l'étude et coauteur du rapport présenté mardi.

Chaque jour déjà, a-t-il rappelé, "environ 21 000 personnes meurent dans le monde de causes liées à la faim", avant de prévenir. "C'est la situation habituelle dans le monde, avant la pandémie."

Baisses de salaire et licenciements en Europe

Pour sa part, l'Organisation internationale du travail (OIT) a prévenu mardi : "La crise du Covid-19 a un effet dévastateur sur les travailleurs et les employeurs", à travers "des pertes massives sur la production et les emplois dans l'ensemble des secteurs".

"Le monde du travail traverse la pire crise internationale depuis la Seconde Guerre mondiale", a affirmé Alette van Leur, directrice des politiques sectorielles de l'OIT. "L'impact économique de la pandémie sera probablement grave et durable."

En Europe, le ralentissement économique provoqué par le virus pourrait à terme affecter les emplois de 60 millions de travailleurs, entre baisses de salaires et licenciements, a prévenu mardi le cabinet d'études McKinsey.

La pandémie pourrait "presque doubler le taux de chômage européen dans les prochains mois", estime le cabinet de conseil américain.

Le préfet de Seine-Saint-Denis redoute des "émeutes de la faim"

Dans un e-mail du 18 avril dévoilé hier par le Canard enchaîné, le préfet de Seine-Saint-Denis, Georges-François Leclerc, a écrit au préfet de la région Île-de-France, Michel Cadot : « Mon principal risque dans les quinze jours qui viennent est, si l’on excepte le risque sanitaire, le risque alimentaire… » Et d’évoquer « des émeutes de la faim. » «

Nous comptons entre 15 000 et 20 000 personnes qui, entre les bidonvilles, les hébergements d’urgence et les foyers de travailleurs migrants, vont avoir du mal à se nourrir » écrit le préfet, qui souligne que « l’économie souterraine, de rapine, l’ubérisation et l’effondrement de l’intérim ont provoqué une baisse importante et brutale des revenus des précaires de Seine-Saint-Denis.

« Le confinement a entraîné beaucoup de difficultés pour les associations qui assurent habituellement les distributions alimentaires. Comme dans tous les domaines, le département est au-delà des moyennes en termes de pauvreté », indiquait Matthieu Geraads, directeur des projets au conseil départemental, interrogé par « Les Jours ».

Depuis le début du confinement, les grandes associations caritatives comme le Secours populaire ou les Restos du cœur, très sollicitées, ont lancé des appels aux dons.

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