Coronavirus: le Medef veut faire travailler les Français davantage
Geoffroy Roux de Bézieux veut jouer sur "les congés payés", les "jours fériés" et le "temps de travail" pour faire repartir la France après le confinement.
POLITIQUE
- Il y a la question de l’après. Et celle de l’après, après. Alors que
la France entrera bientôt dans sa cinquième semaine de confinement pour
freiner les ravages de l’épidémie de coronavirus,
des responsables politiques et économiques s’expriment sur la suite des
événements. Et outre la question d’un retour à la vie normale, celle de
savoir “qui va payer la dette” engendrée par cette situation inédite se
pose déjà.
Geoffroy Roux de Bézieux a une piste. Dans une interview au Figaro, publiée vendredi 10 avril, le patron du Medef estime que que les Français doivent s’attendre à travailler “un peu plus.” Et ce, en supprimant des jours fériés, en allongeant le temps de travail ou en jouant sur les congés payés.
“L’important, c’est de remettre la machine économique en marche et de reproduire de la richesse en masse. C’est la création de richesses qui permettra d’augmenter l’assiette des impôts et donc les recettes, et ainsi de rembourser la dette accumulée pendant la crise”, explique Geoffroy Roux de Bézieux avant de poursuivre: “ensuite, il faudra bien se poser la question tôt ou tard du temps de travail, des jours fériés et des congés payés pour accompagner la reprise et faciliter, en travaillant un peu plus, la création de croissance supplémentaire.”
Quoiqu’il arrive, le gouvernement va devoir trouver de l’argent s’il
veut commencer à rembourser les sommes colossales empruntées pour
financer par exemple son dispositif de chômage partiel. Car le coup pour
l’économie française sera rude.
L’exécutif prévoit que le produit intérieur brut chute de 6% cette année avec une explosion du déficit public à 7,6%, ont annoncé en fin de semaine les ministres de l’Economie et des Comptes publics. “Il s’agit de la plus grande récession en France depuis 1945. Des inconnues demeurent et cette prévision peut encore évoluer, notamment s’agissant de la durée du confinement et des modalités de sortie”, a indiqué Bruno Le Maire, qui table aussi sur une reprise “progressive” et et a appelé les Français à des “efforts” pour sortir de la crise.
Face aux besoins croissants des entreprises en matière de reports de charge et de chômage partiel notamment, il passera de 45 à 100 milliards d’euros. Les dépenses “exceptionnelles” dédiées à la santé vont aussi augmenter de 2 à 7 milliards d’euros.
Reste désormais à savoir si la piste d’un allongement quelconque du temps de travail est acceptable pour la majorité des Français à l’issue de cette crise. La plateforme collaborative lancée par plusieurs députés, si elle n’a pas de vertu scientifique ni représentative de la société, montre que la question ne semble -pas vraiment- prioritaire.
Les propositions de Roux de Bézieux ne sont d’ailleurs pas passées inaperçues dans la sphère politique et militante. Le Parti communiste y est notamment allé de son commentaire acerbe: “Le monde d’après du Medef? Les mines de sel pour tous.”
Note de P. Où il est de plus en plus question de changement radical d'orientation politico économique pour protéger la planète et sauver les humains, les représentants de ce monde capitaliste condamné continuent de pratiquer la politique de l'autruche: ne rien voir, ne rien entendre, ne rien comprendre, poursuivre la fuite en avant....jusqu'au casse- gueule final. Un tel entêtement ne signe-t-il pas l'échec des méthodes "démocratiques" ?
Geoffroy Roux de Bézieux a une piste. Dans une interview au Figaro, publiée vendredi 10 avril, le patron du Medef estime que que les Français doivent s’attendre à travailler “un peu plus.” Et ce, en supprimant des jours fériés, en allongeant le temps de travail ou en jouant sur les congés payés.
“L’important, c’est de remettre la machine économique en marche et de reproduire de la richesse en masse. C’est la création de richesses qui permettra d’augmenter l’assiette des impôts et donc les recettes, et ainsi de rembourser la dette accumulée pendant la crise”, explique Geoffroy Roux de Bézieux avant de poursuivre: “ensuite, il faudra bien se poser la question tôt ou tard du temps de travail, des jours fériés et des congés payés pour accompagner la reprise et faciliter, en travaillant un peu plus, la création de croissance supplémentaire.”
Fonds d’urgence de 100 milliards
Des pistes envisagées par le gouvernement? La majorité ne s’est pas encore risquée à s’exprimer sur un calendrier aussi lointain. Édouard Philippe a simplement promis, du bout des lèvres, qu’il n’augmenterait pas les impôts à la fin de la crise.L’exécutif prévoit que le produit intérieur brut chute de 6% cette année avec une explosion du déficit public à 7,6%, ont annoncé en fin de semaine les ministres de l’Economie et des Comptes publics. “Il s’agit de la plus grande récession en France depuis 1945. Des inconnues demeurent et cette prévision peut encore évoluer, notamment s’agissant de la durée du confinement et des modalités de sortie”, a indiqué Bruno Le Maire, qui table aussi sur une reprise “progressive” et et a appelé les Français à des “efforts” pour sortir de la crise.
“Mine de sel pour tous”
Pour faire face à cette crise sanitaire et économique inédite, et mettre en application le “quoi qu’il en coûte” présidentiel, le gouvernement a aussi dû muscler son plan d’urgence.Face aux besoins croissants des entreprises en matière de reports de charge et de chômage partiel notamment, il passera de 45 à 100 milliards d’euros. Les dépenses “exceptionnelles” dédiées à la santé vont aussi augmenter de 2 à 7 milliards d’euros.
Reste désormais à savoir si la piste d’un allongement quelconque du temps de travail est acceptable pour la majorité des Français à l’issue de cette crise. La plateforme collaborative lancée par plusieurs députés, si elle n’a pas de vertu scientifique ni représentative de la société, montre que la question ne semble -pas vraiment- prioritaire.
Les propositions de Roux de Bézieux ne sont d’ailleurs pas passées inaperçues dans la sphère politique et militante. Le Parti communiste y est notamment allé de son commentaire acerbe: “Le monde d’après du Medef? Les mines de sel pour tous.”
Note de P. Où il est de plus en plus question de changement radical d'orientation politico économique pour protéger la planète et sauver les humains, les représentants de ce monde capitaliste condamné continuent de pratiquer la politique de l'autruche: ne rien voir, ne rien entendre, ne rien comprendre, poursuivre la fuite en avant....jusqu'au casse- gueule final. Un tel entêtement ne signe-t-il pas l'échec des méthodes "démocratiques" ?
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