COVID 19, L'AMI DES DOMINANTS
......LE TEST SÉCURITAIRE
16 mars (jour de l’annonce du confinement) : dans le département des Côtes d’Armor, 1 cas détecté (sur une population de 600 000 habitants). Le préfet fait survoler les plages par des hélicoptères de la gendarmerie.
Si des mesures de prudence et confinement dans le cas
d’une épidémie sont un choix compréhensible, encore peut-on
s’interroger sur les différentes modalités possibles d’un tel
confinement : total ou régional, par tranche d’âge, avec ou sans
possibilité de s’aérer, etc. À l’exception d’un accident nucléaire
majeur, ou d’un virus que l’on contracterait par simple respiration dans
l’air, aucune crise sanitaire ne peut justifier l’interdiction de
promenades solitaires en forêt, sur des plages, dans les rues… Aucune
crise sanitaire ne peut justifier que l’on désigne les citoyen·ne·s
comme des coupables en puissance (lorsqu’Édouard Philippe annonce que le
gouvernement prend des mesures de confinement drastiques car les
citoyens ne sont pas suffisamment dociles, il transforme tout un chacun
en délinquant). Aucune crise sanitaire ne peut justifier une politique
hyper répressive incluant le survol d’une plage par des hélicoptères,
l’interdiction de sortir plus de 20 minutes de chez soi, de s’éloigner
de plus de 1km. Aucune crise sanitaire ne peut justifier que l’on ferme
les parcs et les jardins publics. Aucune crise sanitaire ne peut
justifier que l’on punisse des citoyen·ne·s d’amendes lourdes (jusqu’à
3 500 €) et de prison (six mois) en cas de promenades solitaires.
N’importe quel gouvernement soucieux du bien-être de la protection de sa
population en cas de crise sanitaire devrait au contraire prendre acte
des difficultés personnelles, familiales, psychologiques, sociales
considérables qu’entraîne un confinement, et le rendre supportable en
invitant largement la population à s’aérer et à sortir se promener, à
condition de respecter les mêmes règles de gestes barrières qui sont
demandées pour le travail qui, lui, non seulement n’est pas solitaire,
non seulement est autorisé, mais est rendu obligatoire sur rappel du
Medef.
Au risque du sentiment d’une humiliation collective,
aucune population ne peut comprendre qu’elle soit obligée d’utiliser les
transports en commun pour aller travailler, à condition de respecter
une distance d’un mètre, mais qu’elle risque la prison si elle va se
promener sur une plage, en ne nuisant à personne, en ne mettant personne
en danger dans la mesure où elle respecte les mêmes règles que celles
imposées dans l’utilisation des transports en commun.
Avec Emmanuel Todd, nous rappelons que « faute
d’avoir prise sur l’Histoire, les gouvernants français sont passés « en
mode aztèque ». Ils se vengent de leur impuissance au niveau
international en martyrisant leurs concitoyens… ». Et ils peuvent
compter pour cela sur le zèle d’une police inféodée qui s’empressera de
matraquer les promeneurs isolés à coups d’amendes à 135 euros pour leur
apprendre à obéir. Nous savons depuis un an de gilets jaunes que nous ne
pouvons plus attendre aucune protection de la police. Que, comme dans
toutes les périodes de crise, comme en 1940, elle choisit de servir le
gouvernement, et non plus le droit. Et cela risque bien de se renforcer…
Comme l’écrit Raphaël Kempf, avocat pénaliste, « il faut dénoncer l’état d’urgence sanitaire pour ce qu’il est : une loi scélérate » !
Adopté à marche forcée pour une période soi-disant circonscrite, cet
état d’urgence vise des objectifs à plus long terme : celui de violer
les libertés élémentaires de tou·te·s, celui de donner à la police des
pouvoirs illimités, celui de venir enterrer définitivement l’État de
droit.
Extrait d'un article du blog "L'ARDEUR", ÉDUCATION POPULAIRE POLITIQUE. Écriture collective
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