Covid-19: un salarié de Monoprix perdant-perdant
Rappelez-vous
les queues dans la grande distribution lors du début du confinement et
les salariés, tout comme les clients, sans aucune protection sanitaire.
Si
le petit commerce avait baissé rideau, la grande distribution, libre et
non faussée dans notre société capitaliste, était ouverte à tous les
vents et ne vendait pas que des produits de première nécessité. Mais
bon prince, celle qui augmentait de façon faramineuse son chiffre
d'affaires, promettait une prime de 1 000 euros à ses salariés seuls
face au covid-19.
Depuis 19 ans, Zouhir bosse au Monoprix des Passages, à Boulogne-Billancourt dans les Hauts-de-Seine, au rayon des fruits et légumes. Il raconte:
"Je n'avais pas de gants alors que les clients manipulent les produits.
On nous donne un masque par jour alors qu'on travaille six heures".
Il est infecté par le coronavirus et hospitalisé 15 jours en avril. De
ce fait, sa prime de 1 000 euros est calculé par rapport à son temps de
présence chez Monoprix. Monoprix qui en outre ne prend jamais des
informations sur la santé de son salarié hospitalisé.
"Ils ne pensent qu'à l'argent alors qu'ils ont fait un chiffre d'affaires phénoménal", renchérit Zouhir dans le Parisien du 12 mai 2020. Selon la CGT, le chiffre d'affaires de l'enseigne a bondi de 200, voire 300 points par rapport à l'an dernier. "C'était Noël tous les jours. En parallèle, l'augmentation salariale est de 0,8% depuis le 1er mai. On ne va pas continuer à ramasser les miettes!"
Je ne lui fais pas dire et ce qui est vrai pour Monoprix sur la prime dite "exceptionnelle" est vrai partout dans la grande distribution.
A
moins que le palais de l'Élysée offre une breloque aux travailleurs de
la grande distribution. Vous savez bien, comme pour le personnel de la
Santé publique.
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