mardi 12 mai 2020

 INFANTILISATION DE MASSE: "ATTENTION AU RELÂCHEMENT"!

Blog Frustration  -Deuxième partie-

Quand un “sociologue” vole au secours de nos maîtres d’école

Le confinement n’est donc, là encore, qu’une radicalisation de ce qui prévalait déjà dans nos vies. On nous déresponsabilise, on nous punit et on nous fait la leçon en permanence. 
Mais attention, la “ défiance” (mot journalistique pour exprimer la colère sociale) monte, et il va falloir redoubler d’effort pour discipliner la classe de cancres que nous sommes. Le “sociologue” Olivier Galland, directeur d’études au CNRS (contrairement à jojo et vous), déplore dans une tribune sobrement intitulée “le poison de la défiance” que : “La culture économique n’est pas le point fort des Français et il va être difficile d’expliquer, au sortir de la crise, qu’il n’y a pas d’argent magique”. Tous ces milliards pour Air France et le CAC 40 sans contreparties en quelques semaines, c’est sûr que le prof d’éco va devoir se creuser la tête pour expliquer tout ça.


Pour Olivier Galland, nous n’avons visiblement pas bien écouté une petite subtilité enseignée en cours d’éducation civique : “la vigilance démocratique, explique-t-il encore, est très différente de la défiance radicale qui conduit une partie notable des Français à penser que les dirigeants mentent par principe, au profit d’intérêts politiques cachés ou, pire, d’intérêts économiques promus par des lobbyistes influents.”
Mauvais élèves au travail, à glander et à exiger des normes de protection (que seuls 21% des salariés considèrent avoir obtenu, selon la grande enquête Lutte Virale), nous sommes aussi des mauvais élèves de la politique : au lieu de questionner poliment les gouvernants sur leurs masques (inutiles, puis obligatoires), leurs tests (inexistants), leur plan de confinement (incompréhensible et incohérent), comme le ferait Laurent Delahousse ou Apolline de Malherbes, nous voyons des “intérêts économiques promus par des lobbyistes influents”, comme le dit Galland ! Allons bon ! Comme si notre président l’était devenu grâce à l’argent de quelques grandes fortunes ! Et pourquoi ne pas dire que la grande distribution a conçu un coup commercial avec le stockage puis la vente des masques ?! Vilains complotistes !
Nous nous sentons ainsi comme des grands enfants, avec nos trajets contrôlés, nos courses fliquées et la culpabilisation pour notre non-respect des consignes – sujet dont toute la presse s’est auto-désignée spécialiste, heureuse de trouver une nouvelle occasion de faire du clic au rabais. Mais nous l’étions déjà avant, aux yeux de nos dirigeants, de nos “sociologues” et de nos patrons. A quand la crise d’adolescence ?

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