LA CHUTE DE L'EMPIRE AMÉRICAIN :
L'EFFET BOOMERANG.
Est-ce qu’on a bien mesuré les effets boomerang de la période ? Ceux liés à l’irrésistible chute de l’empire américain…
1-D’abord, cela a été esquissé ici et là, le
fait que les événements intervenant dans le mouvement en faveur de la
justice pour les afro-américain fait songer aux révolutions de couleur
que l’empire avait coutume d’allumer autour du monde face à des
gouvernements qui lui déplaisaient ou prétendaient lui résister… Des
mouvements qui n’avaient nulle issue révolutionnaire prévisible mais
déstabilisaient les pouvoirs en place.
2.Mais il y a un autre phénomène tout aussi
fascinant et qui vient cette fois du “vieux continent”, les dirigeants
politiques au plus haut niveau ne craignent plus d’interférer dans les
élections des USA, en disant tout le mal qu’ils pensent de son actuel
dirigeant… On croirait Trump se prononçant en faveur du Brexit. Mais
même sans atteindre ce niveau ostensible “trumpien”, les gouvernements
européens ont toujours dû (OTAN oblige) être adoubés par les USA. On se
souvient de Mitterrand ne prenant des ministres communistes qu’en
affirmant que c’était pour réduire le PCF, ce qui fut fait au-delà des
espérances. Mais jamais en sens inverse.
Dimanche, le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas a
accusé le président américain Donald Trump de populisme, affirmant
qu’il polarisait la société américaine. «Aux États-Unis, pendant la
couverture des manifestations, ils ont souvent harcelé et attaqué des
journalistes. Trump les a appelés ennemis du peuple et forme de vie
inférieure », a déclaré le ministre dans une interview à Bild am
Sonntag.
“C’est ce que font les populistes du monde entier: ils opposent la
société à des groupes individuels et tentent ainsi de mobiliser leurs
propres partisans”, a déclaré Maas. Selon lui, le recours à la force
dans une situation tendue est une erreur, car “les démocrates doivent
réconcilier la société et non la diviser”.
Le ministre allemand des Affaires étrangères a également déclaré que
jusqu’à présent, il n’y avait eu “aucune réaction” aux critiques de
Washington à l’encontre de Trump. “Mais je suis sûr que peu importe qui
siège à la Maison Blanche, notre partenariat avec les États-Unis est si
étroit et indestructible qu’il résistera aux critiques”, a ajouté Maas.
Ce qui est la dénégation habituelle quand le Rubicon du bras d’honneur
diplomatique a été allègrement franchi.
3. Et c’est là qu’effectivement la permanence de
la prise de distance dans la vassalité fait le plus mal : en outre, le
diplomate allemand a qualifié la Chine de future superpuissance
exhortant l’UE à ne pas se limiter aux questions commerciales et
économiques avec Pékin, et a noté que l’Allemagne avait pris note des
informations faisant état du retrait d’une partie des troupes
américaines de son territoire.
Rappelons, vendredi, que l’édition américaine du Wall Street Journal,
citant une source du gouvernement américain, a rapporté que Trump avait
annoncé le retrait de 9,5 mille soldats américains d’Allemagne d’ici
septembre. Dans le même temps, selon Der Spiegel, d’ici l’automne 2020,
le Pentagone pourrait retirer de la République fédérale d’Allemagne
jusqu’à 15 000 soldats américains. Ceux-ci se retrouveront en Pologne,
ce qui est non seulement créer un peu plus de dissension en Europe mais
aller sur le terrain d’investissement privilégié de l’Allemagne.
Mais la cerise sur le gâteau est incontestablement la quasi
affirmation au plus haut niveau de l’Allemagne, qu’il y avait de
meilleures affaires du côté de la Chine que du côté des États-Unis, sans
parler de la ruée vers l’est qui a toujours été la politique allemande,
avec des tanks ou des deustch mark, vision qui elle survivra
probablement quel que soit le président élu.
Danielle Bleitrach Blog Histoire et Société
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