Mais où est donc Juan Guaido?
La farce du “président” du Venezuela reconnu par les Etats-Unis et par la France est en train de s’effondrer… Tant mieux (note de Danielle Bleitrach pour histoire et société).
Le ministre des affaires étrangères du
Venezuela, Jorge Arreaza, évoque l’ambassade de France, Paris dément
aussitôt. Que signifie la position de la France?
Une prise de bec entre les diplomaties française et vénézuélienne qui
est surtout porteuse de nouvelles encourageantes. Pour peu que l’on
s’attarde sur la situation, et que l’on analyse minutieusement ce qui
est en train de se dérouler.
Le communiqué d’Agnès Von der Muhll, directrice de communication du Quai d’Orsay, a souligné que “Mr.
Juan Guaido ne se trouve pas à la résidence de France à Caracas ni dans
aucune autre de nos emprises diplomatiques. Nous l’avons confirmé à
plusieurs reprises aux autorités vénézuéliennes“. Lorsque l’on
sait que la France reconnait Juan Guaido comme “président intérimaire”,
chacun appréciera la portée du “Mr” comme des “autorités vénézuéliennes”
lorsqu’elle s’adresse au gouvernement du président Maduro.
Peu importe dès à présent que Juan Guaido ait pu séjourner à la résidence de France comme le suggérait le ministre Arreaza.
Par ce communiqué, le gouvernement français démontre qu’il ne consent
par à ce que la France se convertisse en la déchetterie politique des
opérations ratées des États-Unis. Un regain de souveraineté fort
appréciable.
Au moment où gouvernement et opposition arrivent à des accords d’une
part pour rénover les autorités électorales afin de conduire le pays
vers les élections législatives de 2020, d’autre part pour optimiser les
financements dans le domaine de la santé, le soutien irréductible à des options extrémistes comme celle de Juan Guaido semble s’essouffler.
Dans les prochains jours, Juan Guaido devrait certainement
réapparaitre. Balloté au gré des vents diplomatiques, il se pourrait
qu’il pointe son nez dans une autre ambassade ou que ses amis
narco-paramilitaires l’aident de nouveau à fuir vers la Colombie. Le Venezuela s’en passera aisément.
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