dimanche 7 juin 2020

Rêverie d’un républicain solitaire...Et qui ne veut pas le rester.

Publié le 7 Juin 2020
14 juillet 2020 ?
Que faire ?

une idée argumentée : 
Rêverie d’un républicain solitaire...Et qui ne veut pas le rester.
Le chef – par défaut – l’a dit : "Faut changer."
Et donc après nous avoir repétainisé le vocabulaire, ressorti l’Union Sacrée, orné sa galerie de portraits des fachos et réacs racistes de tout poil, tenté de s’accaparer le CNR, il passe à la phase 2 de sa réécriture de la mémoire en réorganisant le 14 juillet. Cela au passage en usant du "fait du prince" alors que la réalité républicaine de la Fête Nationale est d’ordre constitutionnel -tout comme l’est la Marseillaise.
Bon, Canaille le Rouge n’est pas du genre à risquer l’épectase en voyant passer la légion étrangère ou les paras. Pas spectateur à trépigner de joie en voyant passer ses impôts charleclercisés où à se torticoliser le cou en battant des mains à voir balafrer en rafale le ciel de Reims à Landivisiau.
Et donc la suppression du défilé du 14 juillet au matin – où en 2/3 de siècle de résidence, il n’a jamais été amené ou été volontaire pour aller y mettre pieds – ne va pas le conduire à initier une pétition pour le conserver. 
Mais pour la Canaille, le 14 juillet, c’est une autre affirmation que l’élyséen supplétif du Puy du Fou est chargé de masquer voire effacer : c’est la rue et le peuple qui gagnent et s’emparent du château. 
Gageons que VIDOC22, au nom de la santé publique, va nous interdire les petits bals du 14 au soir sur les places publiques dans les quartiers populaires.
Les anoblis de la rente de la bourse ayant rejoint les antérieurs à particules pour changer les serfs en prolétaires, étendu la salarisation à toutes les forces productives, institutionnalisant dans la loi l'imposition de ce "lien de subordination", agissent en permanence à effacer la mémoire, le sens des luttes sociales et leur lien avec la transformation politique. Ils incarnent la réaction face au mouvement émancipateur.
L’épisode de la crise sanitaire leur offre une occasion de pousser leur feu et d’installer des citadelles autour de la forteresse assiégée du capital accusé à juste titre de trahison commis par ses hommes pour préserver ses rentes et principes, laissant le champ libre à la maladie et faisant du profit sur le dos de la maladie.
Cela doit interpeller largement les acteurs réels de l’économie de notre pays : celles et ceux qui travaillent, qui voudraient travailler, celles et ceux qui se forment pour un jour travailler et celles et ceux qui ont travaillé pour permettre aux précédents d’agir à leur suite.
Avec les élucubrations macroniennes reprenant les principes éculés de l’association capital travail, renouant avec le refus du tarif pour l’aumône, la question du lien de subordination comme outil de récupération idéologique renforce sa centralité dans l’affrontement politique.
Pour le mouvement populaire que le coronamedef tente de museler en se servant du coronavirus comment déjouer les manœuvres de Touthenmacronaparte.
Comme le disait ce bon vieux Vladimir qui avait étudié de près la Révolution française, Que Faire ?
En attendant d’expulser les châtelains du 21e siècle de rompre définitivement avec le lien de subordination, et si pour marquer ce 14 juillet on reprenait un château symbolique ? 
Un lieu ou les artistes auront à disposition les installations leur permettant de s’exprimer, où la symbolique de la Révolution française triomphante pourra montrer qu’elle perdure, là où le Tiers états pourra affirmer que la République laïque une et indivisible reste toujours mobilisée contre la noblesse et le clergé ? 
Un lieu si sanctuarisé qu’on peut s’y rendre en toute sécurité puisque le virus, a décrété Touthenmacronaparte, l’a épargné ? 
Oui, et si le 14 juillet 2020, tout de tricolore vêtu, nous investissions massivement la seigneurie du baron ci-devant Villers et son Puy du fou pour rendre le territoire à la République ?
Quelle meilleure initiative ponctuelle trouver pour faire que contre le coronamedef et les sorciers qui l’aident dans sa virulence et distillent son obscurantisme, le peuple brandisse son histoire, ses drapeaux rouges et tricolores et les plante là ou la République est bafouée ?

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