jeudi 11 juin 2020

Les soignants ne veulent pas être dupés

10 Juin 2020, 07:45am
| Publié par BLOG-PCF-ARRAS
Le gouvernement serait-il en train de noyer le poisson avec son

Ségur de la santé cornaqué par Nicole Notat ?

Présentée comme un grand projet pour tout remettre à plat et répondre enfin aux maux de l'hôpital public après la crise du Covid-19, cette série de réunions, déclinées en région par les Agences de la santé, est vécue avec de plus en plus de méfiance par les personnels, soignants en tête, qui ont le profond sentiment d'en être exclus.
Ce mardi, partout en France, la colère va encore s'exprimer à l'appel notamment de la CGT. Alors que le président Macron y est allé de son mea culpa, ce grand raout ressemble de plus en plus à un comité théodule, complexe, opaque.
Bref, sans réel ancrage dans la réalité vécue Changement de cap
S’il s’agit de poser un diagnostic, les raisons de la crise de l’hôpital public sont malheureusement connues depuis longtemps : mis sous la férule des règles comptables et de la concurrence, les CHU crèvent de cette gestion mortifère. Or. un service public doit être sanctuarisé et mis hors de la jungle du marché.
Ce n’est pas le chemin pris. Les propos du Premier ministre ont donné le ton : « Ce que je crois, c'est que la crise exige de noi4s non pas de changer de cap, mais de changer de rythme avait-il déclaré en annonçant les grandes lignes du plan pour l'hôpital. Parmi lesquelles, une revalorisation des salaires. Mais aussi la levée du « tabou des 35 heures ».
C’est ce qui s’appelle être à côté de la plaque. Seules la pression et la mobilisation des travailleurs de la santé peuvent rectifier le tir.
Eux veulent un changement de cap. Et le font savoir.

Nicole Notat, le retour d’une partenaire particulière

À 72 ans, Nicole Notat revient sur le devant de la scène en étant nommée par le gouvernement « Madame Ségur de la Santé ». Elle fut secrétaire générale de la CFDT durant 10 ans de 1992 à 2002.
Une période charnière pour la confédération à laquelle elle a donné une orientation fondée sur le syndicalisme « d’accompagnement », provoquant une scission qui allait donner naissance aux syndicats SUD.
Partenaire privilégiée du patronat durant son mandat syndical, elle succède à Denis Kessler, dirigeant du Medef, à la présidence du club Le Siècle, qui regroupe une certaine élite cooptée.
Sa nomination représente-t- elle une inflexion « sociale- libérale » dans le mandat d’Emmanuel Macron ?
Pas une rupture en tout cas : Nicole Notat l’avait soutenu dès le retour de la présidentielle. L.P.La Marseillaise

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