mercredi 10 juin 2020

Derrière son masque néolibéral, le Capitalisme monopoliste d’État le plus débridé

Par secrétaire national du PRCF
Que ce soit en direction de Renault, désormais privatisé, ou des autres secteurs patronaux (tourisme par ex.), les subventions d’État pleuvent à milliards, sans compter les exonérations de cotisations dites patronales : des exonérations qui vont à nouveau tirer vers le rouge les caisses de retraites et de maladie. De fait, c’est l’État qui paiera les embauches d’apprentis, le patronat se contentant d’engranger les profits d’une main d’œuvre quasi-gratuite. Et tout cela sans contrepartie réelle en terme de maintien de l’emploi en France. On le voit avec le patronat de Prestalis, de Renault, de Général Électrics, qui va de nouveau massacrer son site de Belfort, issu du joyau industriel qu’était Alstom. Moins que jamais nous ne devons accepter cette politique économique où l’État, c’est-à-dire le contribuable, paie la main-d’œuvre, où les caisses de sécurité sociale sont délestées et où les entrepreneurs privés qui engrangent les bénéfices sont subventionnés pour… délocaliser et licencier! 
Il faut demander des comptes à toutes les grandes entreprises qui ont reçu des subventions publiques géantes depuis des années (C.I.C.E., pacte de responsabilité), qui ont continué de licencier et de délocaliser et il convient de nationaliser, sans indemniser les grands actionnaires, les banques et les grandes entreprises qui présentent un caractère stratégique pour la nation (Prestalis en est une puisqu’elle garantit la distribution égale des journaux sur tout le territoire). 
Mais que déjà des “marxistes” patentés cessent d’être dupes des apparences et cessent d’appeler au “rassemblement antilibéral” ce qui revient à se battre contre un fantôme. Le néolibéralisme actuel, formidablement renforcé par les subventionnements publics européens et régionaux, comme la “concurrence libre et non faussée” de Maastricht, sont des leurres : la concurrence n’est exacerbée à l’échelle transcontinentale que pour étouffer les PME (dehors les “challengers”! finis les marchés locaux et nationaux!), mais jamais le subventionnement d’État des monopoles capitalistes n’aura été poussé si loin!

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