C’était le 28 juillet 1794, ROBESPIERRE était décapité par les contre-révolutionnaires
Il
y a 224 ans, c’était le 28 juillet 1794, le couperet de la guillotine
exécutait Robespierre, la réaction bourgeoise thermidorienne venait de
supprimer son principal opposant. 220 années plus tard, les
thermidoriens de la nouvelle génération sont encore au pouvoir et
n’hésitent pas à supprimer des libertés.
En
fait, ce 28 juillet 1794 marquait la fin de l’ère véritablement
révolutionnaire qui suivit la fin de la monarchie à partir de 1789… mais
pour nier l’oeuvre de Robespierre, les historiens bourgeois marquent
cette fin de la révolution française en 1799 soit avec le coup d’Etat du
18 Brumaire 1799 qui met fin à la République ou en 1815 avec le retour
de la monarchie après la chute de Napoléon 1er.
N’oublions
jamais que Maximilien de Robespierre fût un grand homme, un des 1ers
communistes qui allait s’opposer à la bourgeoisie post-royauté et
notamment à François-Antoine de Boissy d'Anglas, dont ces extraits de
son discours de Paris démontrent son appartenance à cette caste qui fît
la transition entre la monarchie absolue et le capitalisme réactionnaire
et violent, qui aujourd’hui encore apporte la misère par son
exploitation des masses :
1) « L’égalité civile, voilà tout ce que l’homme raisonnable peut exiger. L’égalité absolue est une chimère ».
2)
« Nous devons être gouvernés par les meilleurs, les meilleurs sont les
plus instruits et les plus intéressés au maintien des lois ».
3)
« Un pays gouverné par les propriétaires est dans l’ordre social, celui
où les non-propriétaires gouvernent est dans l’état de nature ».
Robespierre
le 28 juillet 1794, Jaurès le 31 juillet1914, Thorez le 11 juillet
1964, tous morts en juillet, tous opposants farouches à la dictature de
la bourgeoisie, tous controversés par les historiens réactionnaires… ce
qui prouve qu’ils avaient une chose en commun, il avait raison de lutter
avec intelligence pour le peuple et les travailleurs et contre cette
bourgeoisie démente et rentière.
En
fait les néo-réactionnaires qui incarnent aujourd’hui la politique de
destruction sociale et liberticide, utilisent toutes les formes de
violence qui se transcrivent dans le prolongement de la terreur
bourgeoise des contre-révolutionnaires de 1789, ils décapitent la
République pour faciliter le retour des provinces féodales.
Donc
plus que jamais nous devons rappeler que Robespierre avait porté haut
le flambeau de l’égalité, notamment en combattant les lois racistes.
Dans son discours au Parlement du 13 mai 1791 contre l’esclavage il commençait ainsi son intervention : «
Dès le moment où dans un de vos décrets, vous aurez prononcé le mot
esclaves, vous aurez prononcé et votre propre déshonneur et le
renversement de votre Constitution. » pour terminer ainsi : «
Je déclare au nom de l'Assemblée, au nom de ceux des membres de cette
Assemblée qui ne veulent pas renverser la Constitution, au nom de la
nation entière qui veut être libre, que nous ne sacrifierons aux députés
des colonies, ni la nation, ni la colonies, ni l'humanité entière. »
Le
15 mai 1791, l'Assemblée Constituante accorde « aux gens de couleur »
nés de père et de mère libres (c'est-à-dire à une faible minorité des
gens de couleur) les mêmes droits civiques qu'aux Blancs, et elle laisse
aux assemblées coloniales l'initiative quant aux droits des « autres
gens de couleur », contre l’avis de Robespierre qui exigeait une égalité
parfaite entre les citoyens quel que soit leur couleur de peau et le
lieu où ils se trouvaient..
Qui
de nos politiciens, est aujourd’hui capable de dire cela au moment où
la France recolonise l’Afrique avec ses armées néocoloniales et qu’elle
chasse les Africains dépourvus de papiers ?
Robespierre, lui, savait déjà de quel côté de la barricade il fallait se mettre !
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