LA CHAÎNE CNews BANALISE LE FASCISME
Scandaleux : 3 condamnations pénales
pour Zemmour et les micros lui restent
ouverts !
blog de Michel Dandelot
La haine anti-musulmans du polémiste a été condamnée par la justice, vendredi. Il sera pourtant à l’antenne sur CNews, ce lundi soir.
Une troisième condamnation pénale, et des micros toujours ouverts. Éric Zemmour a été reconnu coupable, vendredi, d’injure publique et provocation publique à la discrimination, à la haine ou à la violence à raison d’une religion, ce qui lui a valu une amende de 10 000 euros.
Une demi-heure de haine déversée
En cause, son discours prononcé lors de la convention de la droite organisée le 28 septembre 2019 par des proches de Marion Maréchal. Pendant une demi-heure, le polémiste d’extrême-droite y déversait toute sa haine islamophobe et raciste, stigmatisant les immigrés qualifiés de « colonisateurs », ou affirmant que « dans les années 1930, les auteurs les plus lucides qui dénonçaient le danger allemand comparaient le nazisme à l’islam ».
Les « provocations à la haine » d’Éric Zemmour, plus que courantes dans ses propos, avaient déjà été reconnues par les juges, en 2011 et 2019. Et pourtant, rien ne change. Ces quelques amendes ne l’empêchent pas de continuer à diffuser ses idées nauséabondes tous les soirs sur la chaîne de télévision CNews – qui n’a pas réagi – et dans des chroniques régulières pour le Figaro – dans sa dernière, « Le pouvoir des juges contre les droits des peuples », publiée quelques heures avant son procès, il condamnait « l’idéologie dominante des juges français, le progressisme ».
La place des chroniqueurs d’extrême-droite
Le racisme, la xénophobie et la haine anti-musulmans ont donc une nouvelle fois été reconnus illégaux par la justice française, mais semblent devenus tolérables médiatiquement. Recommandables presque, à en croire la programmation de CNews, de plus en plus polluée par les chroniqueurs d’extrême-droite, installant ainsi leurs préceptes au centre du débat politique, à coups de polémiques suscitant de moins en moins de scandale, tant la chaîne parvient dangereusement à banaliser certains propos.
Le tribunal correctionnel a simplement ordonné à CNews – comme à LCI, qui a diffusé en direct le discours de Zemmour – de diffuser pendant huit jours le communiqué judiciaire relatif à cette condamnation sur son site Internet. Tout en alimentant sur sa chaîne ces « provocations à la haine ».
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire