mercredi 16 juin 2021

 


LES “INDIGNATIONS” DU NOUVEL OBSERVATEUR

le Nouvel observateur juge que quand la Russie classe Navalny dans les organisations extrémiste de droite il y aurait là “une avancée” dans la liquidation de l’opposition. Pourtant ce journal qui, comme d’autres publications, a pour vocation d’unir droite et gauche dans un atlantisme “respectable” quitte à manipuler les FAITS sans état d’âme devrait se dire :

1) tant que le Nouvel observateur refusera de reconnaitre qu’en Russie la véritable opposition ce sont les communistes il fera simplement de la désinformation. Ce qui fut jadis le journal de Jean Daniel pas plus pro-communiste mais tenant à sa réputation en matière d’information, ce faisant dénonce sa “logique”. Un journal, qui a à sa direction l’auteur du livre le plus mal informé, le plus grotesque sur Cuba, à savoir Serge Raffy, ne peut qu’accepter le principe de la désinformation dans le recrutement de sa rédaction . Celui qui est capable d’un tel livre a fait ses preuves et celles du journal. Nul dans la presse ne peut ignorer les conditions d’une telle promotion. C’est un tout petit milieu où chacun cautionne l’autre pour ses arrangements avec la réalité et dans lequel la promotion individuelle dépend de cet échange d’approbations.

2) la désinformation concerne non seulement comme ici les FAITS quand l’on cache la véritable opposition et que l’on invente de toute pièce celle pro-occidentale, formée et financée par les USA, mais elle s’exerce aussi à travers les mensonges par omission. Dans ces mensonges par omission, il n’est jamais fait état de ce qui est vraiment en débat dans les pays que les USA ont désigné comme leur adversaire(1). Tout cela ne repose donc que sur la méconnaissance entretenue de la réalité d’un pays et de ses enjeux. Une sorte de tourisme étranger à toute culture véritable et qui finit par aboutir à un conformisme inculte qui remet en cause la légitimité de toutes les institutions et individus qui servent de relais. Certes le complotisme exerce des ravages dans les réseaux sociaux, mais la presse que l’on considère comme respectable malheureusement y apporte son entre-soi et à ce titre la presse française est pire que l’anglo-saxonne.

2) Ainsi il est parfaitement exact que Navalny est un extrémiste raciste dans une mouvance proche de celle des troupes de Trump envahissant le Capitole, le transformer en héros de la démocratie relève du canular… Ce n’est pas le seul cas, c’est même étonnant la manière dont à chaque fois qu’un de ces vertueux est promu peu de temps après on découvre, comme dans le cas du journaliste arrêté en Biélorussie, qu’il est impliqué avec le régiment Azov, qui en Ukraine forme toute l’extrême-droite européenne y compris au maniement d’arme. Les héros qui nous parviennent du Caucase et de la Tchétchénie s’avèrent des “exilés” infréquentables. La question que nous nous posons alors est pourquoi l’occident et sa presse atlantiste ne trouvent-il pas d’autres héros que des néo-nazis à soutenir? N’ont-ils pas comme chez nous des Glucksman et Cohn Bendit qui joueraient les libéraux-libertaires ? Peut-être est-ce parce que “les révolutions de couleur” comme les individus qui sont financés officiellement par les USA et qui soutiennent sanction et blocus contre leur propre peuple ne peuvent avoir que des nazis comme héros, de Cuba à la Russie en passant par la Chine… Un nationalisme qui se concilie aisément avec un blocus et des sanctions qui touchent la partie la plus vulnérable de la population est tout sauf l’amour de la patrie, il ne peut qu’être nationalisme-fasciste… Alors que chez les “alliés” ils peuvent recruter des mondains à parfum soixante-huitard très anticommunistes de “gôche” mais jusqu’à quand ?

3) Parce que le fond du problème est États-Unis et la presse, les politiciens qui s’en font les porte-parole énoncent des principes qu’ils n’appliquent pas dans leur propre politique… et que cette politique devient de plus en plus intolérable y compris en interne…

Danielle Bleitrach

(1) Si cette presse relaie des “informations” livrées clés en main par les organismes spécialisés du gouvernement américain sans être très circonspect sur leur véracité (qu’il s’agisse des campagnes sur “le génocide oïghour ou sur la covid 19 échappé d’un laboratoire de Wuhan), elle organise l’omerta sur ce qui est en revanche très officiellement dénoncé par les pays visés. On dira que la Russie proteste contre le maillot de l’équipe ukrainienne parce qu’il reproduit une carte qui comprend la Crimée mais on ne dira pas que le symbole officiel est celui des nazis, des collaborateurs qui ont jadis massacré juifs et communistes. Ainsi nous faisons aujourd’hui état de la dénonciation du rôle de bourreau nazi de l’ex-président de la Lituanie, par le Bélaruss. En France, il n’en sera pas question.

Nouvelles du Belarus. Le président lituanien est-il un criminel nazi ? | Histoire et société (histoireetsociete.com)

En revanche, les allégations les plus fantaisistes seront reprises par des “éléments” médiatiquement contrôlés à qui on n’accordera une campagne contre le viol qui ne mange pas de pain et ne débouchera sur rien. C’est ainsi qu’on se retrouvera avec la municipalité communiste d’Ivry en train de voter une aide aux dissidents Oïghours ou l’Humanité jadis soutenant l’opération de Robert Ménard aux Champs Élysées… Ce sont les mêmes qui au parlement européen soutiendront une infamie contre Cuba.

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