mardi 3 août 2021

Campagne de dénigrement politique des produits chinois en Belgique

31 Juillet 2021 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #l'Europe impérialiste et capitaliste, #Chine, #Impérialisme, #Economie

Campagne de dénigrement politique des produits chinois en Belgique

Fort du fait que selon les statistiques, 80% des lecteurs ne lisent que les titres, la presse belge, se lâche en titrant « La Sûreté de l'État met en garde contre les smartphones chinois ».

 

Que se passe-t-il avec les smartphones chinois ?

 

D’emblée, la presse belge attaque : Il existerait une "interaction systématique et profonde" entre les entreprises Xiaomi, Oppo, OnePlus et l'État chinois. Les smartphones de ces marques chinoises sont très populaires auprès des consommateurs belges et, je crois, aussi dans le monde entier. Mais, soulignent les quotidiens, la Sûreté de l'État met en garde contre des risques d'espionnage. Si l'on en croit les services de renseignement, il existe une "interaction systématique et profonde entre ces entreprises et le gouvernement chinois". C'est du moins ce que révèle une réponse donnée par le ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne (Open VLD), au parlementaire N-VA Michael Freilich.

 

On peut supposer que cette mise en garde ministérielle repose sur de sérieux témoignages et de preuves intangibles. Et notre journaliste accusateur de poursuivre : « Les services de renseignement souhaitent attirer l'attention des consommateurs sur la menace potentielle d'espionnage en cas d'utilisation de ces appareils, même si aucun cas concret n'a pu être identifié, explique la porte-parole de la Sûreté de l'État, Ingrid Van Daele : 'Nous leur conseillons donc d'être vigilants'", indique-t-elle.

 

Donc ce ministre, relayé par une presse flagorneuse, émet un jugement péremptoire, uniquement sur base de menaces potentielles, c’est-à-dire que de simples suppositions, le ministre et la Sûreté de l’Etat tirent des conclusions remettant en cause l’intégrité et l’honnêteté de ces firmes chinoises. La porte–parole de la Sûreté qui finit son acte d’accusation en avouant, en toute fin d’article, qu’aucun cas n’a été identifié nous prouve, une fois de plus, à quel degré de bassesse descendent les adeptes du « chinabashing ».

 

Depuis quelques temps, les attaques gratuites contre la Chine redoublent. Samedi 24 juillet, le journal Le Soir avait révélé qu'une entreprise belge de la "high tech" faisait partie des cibles de deux présumés pirates informatiques recherchés par le FBI, qui auraient espionné de nombreuses entreprises et associations pour le compte de Pékin durant une dizaine d'années.

 

Sachant très bien d’où provenaient ces révélations relevant de la fake news, l’Ambassade de Chine en Belgique a immédiatement rétorqué : "Le gouvernement chinois défend fermement la cybersécurité et combat depuis toujours toute forme de cyberattaque et de cybercriminalité (...) L'Ambassade de Chine en Belgique tient à réitérer que les discours accusant la Chine d'utiliser des cybercriminels, des ressortissants ou des établissements chinois d'outre-mer pour espionnage relèvent d'un pur mensonge."

 

 

Les États-Unis sont les fautifs, martèle l'ambassade: eux-mêmes auteurs d'"espionnage de grande envergure", ils nourrissent de "sinistres desseins", voulant "endiguer la Chine" et "entraver son développement" via des "mensonges calomnieux".

 

En effet, selon une tactique chère aux différents services et ministères américains, les Etats-Unis sont de grands spécialistes des attaques mensongères et diffamatoires faisant porter leurs propres vices et turpitudes sur des pays cibles. En d’autres termes, comme l’a encore rappelé, non sans une dose d’ironie, Vladimir Poutine, parlant de discussions de bacs à sable.

 

Les Etats-Unis ont tout intérêt à distraire les observateurs étrangers, depuis qu’une enquête de la télévision publique danoise Danmarks Radio (DR) a révélé que Washington s'est servi du réseau de câbles sous-marins danois pour écouter des personnalités de quatre pays (Allemagne, Suède, Norvège, France), parmi lesquelles Angela Merkel.

 

Ces révélations ne faisaient que corroborer, tout en apportant quelques détails, des affirmations que nous connaissions depuis les divulgations du dossier Snowden dès 2013.

 

Nous ne pouvons que souhaiter que les utilisateurs belges et d’autres pays voisins, ainsi que les clients potentiels, de ces firmes chinoises de smartphones gardent toute leur confiance dans des marques qui sont connues et reconnues dans le monde entier, tant pour leurs qualités technologiques, toujours à la pointe de l’innovation, que pour la qualité de leurs services.

 

Roland Delcourt

 

Aucun commentaire: