UN POGNON DE DINGUE !!
Un «pognon de dingue» ? Le recours aux cabinets de conseil privés disséqué par le Sénat
RT france
Des responsables du cabinet McKinsey, sollicité par le gouvernement pour la campagne vaccinale, ont été entendus par une commission d'enquête du Sénat. Elle a demandé des explications sur ses travaux, facturés plusieurs centaines de milliers d'euros.
Enquêter sur «l'influence croissante des cabinets de conseil privés sur les politiques publiques», tel est l'objet de la commission d'enquête créée par le Sénat à la demande du groupe communiste républicain citoyen et écologiste. Présidée par Arnaud Bazin (Les Républicains), avec la communiste Eliane Assassi pour rapporteur, la commission a entendu, le 18 janvier, Thomas London et Karim Tadjeddine, directeurs associés du cabinet McKinsey. Le cabinet de conseil avait été placé sous le feu des projecteurs à l'occasion du lancement de la campagne de vaccination, début 2021, lorsque Le Point avait révélé qu'il avait épaulé le gouvernement et la Direction générale de la santé pour un coût estimé à 2 millions d'euros par mois.
Les sénateurs ont soumis les deux responsables à un feu roulant de questions, notamment sur la nature des travaux menés par McKinsey pour des montants facturés à plusieurs centaines de milliers d'euros, mais aussi sur la proximité du cabinet avec la majorité actuelle.
Comme le note Public Sénat, «l’audition, sous serment, n’a pas commencé sous les meilleurs auspices» : le président Arnaud Bazin a rappelé à l’ordre l’entreprise, qui a retourné un questionnaire incomplet à la commission, ne renseignant que trois années d’activités alors que les sénateurs exigeaient un historique sur dix ans. Karim Tadjeddine, responsable du secteur public de McKinsey en France, a rappelé que la présence du cabinet auprès des administrations publiques était ancienne : «Nous avons notamment, en 1947, accompagné la direction du Trésor dans la mise en œuvre du plan Marshall», a-t-il rappelé en préalable. Plus récemment, McKinsey était intervenu, en 2008 et 2010, dans le cadre de la commission pour la libération de la croissance française, présidée par Jacques Attali.
S'agissant de la campagne de vaccination, le responsable du pôle santé publique de McKinsey France, Thomas London, a assuré que les consultants ne s'étaient pas substitués aux pouvoirs publics «dans la définition de la stratégie vaccinale en tant que telle», se cantonnant à la logistique et à la coordination des professionnels sur le terrain. Un appui temporaire donc, qui aurait permis d'accélérer un début de vaccination massive poussif. «On a été très fiers de participer à cette campagne et d’aider à ce que les résultats ambitieux soient atteints», a affirmé le directeur associé.
Mais McKinsey a mené bien d’autres missions, dont à partir de janvier 2021, la mise en place d’une «tour de contrôle stratégique» à Santé publique France, pour un montant de 605 000 euros. Répondant aux demandes de précisions d'Arnaud Bazin sur ce pont, Thomas London a évoqué le besoin d’appuyer des «travaux de coordination extraordinairement intenses». Lors d'une précédente audition, la directrice générale de Santé publique France avait déjà indiqué que le total des prestations d'expertise privée s’était élevé à 2,8 millions d’euros en 2020, et environ 5 millions pour 2021. Contre 635 000 euros en 2019, et 720 000 euros en 2018.
Vous pouvez nous dire à quoi a abouti cette mission ?
Le sénateur LR s’est également interrogé sur le rôle de «l’agent de liaison» de McKinsey, mis à disposition du ministère de la Santé et de Santé publique France, pour 170 000 euros cette fois. «Vous ne pensez pas qu’il y a au sein de notre administration des fonctionnaires qui pourraient assurer cette mission ?», a renchéri la rapporteur Eliane Assassi. Selon Thomas London, ledit agent a été utile dans un «contexte de tension» au sein de l'administration, au sein de laquelle son cabinet a «systématiquement travaillé à développer les compétences».
La sénatrice communiste a aussi évoqué deux autres missions conduites par le cabinet en dehors du domaine de la santé, en prenant soin à chaque fois d’insister sur le montant. A commencer par un contrat d'environ 500 000 euros visant à «évaluer les évolutions du métier d’enseignant». «Vous nous avez dit que votre valeur ajoutée est de réaliser des expertises sur des enjeux complexes», a souligné Eliane Assassi, avant d'interroger directement : «Vous pouvez nous dire à quoi a abouti cette mission ?». Karim Tadjeddine a indiqué que McKinsey avait répondu à une demande du ministère de l’Education nationale, et qu'il avait accompagné la direction interministérielle de la Transformation publique dans l’organisation d’un séminaire qui aurait dû se tenir en février 2021. Annulé pour des raisons sanitaires, celui-ci devait se pencher sur «les évolutions du marché de l'enseignement et du métier d'enseignant», a expliqué en bafouillant quelque peu Karim Tadjeddine tout en expliquant que le cabinet réalise «des études comparatives sur les systèmes éducatifs en Europe» depuis une vingtaine d'années. «C'est une réponse un peu imprécise», a tancé Eliane Assassi, au regard de la «somme conséquente» engagée par les pouvoirs publics.
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1 commentaire:
Un pognon de dingue !!! Mais dans les poches de qui notre monarque banquier républicain prend-il ce pognon, si ce n'est dans les fouilles de ses sujets contribuables? L'art de nous prendre pour des pignoufs, depuis le premier jour......M
Mais jusqu'à quand?
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