C'EST UN CRI DU COEUR D'UNE COMMUNISTE VRAIE.....
pedrito, merci mais comme la plupart des communistes qui ont partagé les épreuves durant ces années abominables, tu n’arrives pas à mesurer à quel point j’en suis arrivée avec le PCF; c’est terminé, c’est comme une histoire d’amour, je n’aime plus ou plutôt je n’ai plus confiance en personne. Il n’y en a pas un pour s’opposer à la manière dont on me traite, ils trouvent ça “normal” et s’étonnent que je ne le supporte pas… C’est comme ue femme battue, ils m’écoeurent tous mais dans le même temps je pense qu’il faut reconstruire pour mon pays, pour les travailleurs, pour lajeunesse, pour tout ce qui m’importe et je crois que ça passe par leur évolution et je trouve que la campagne de ROUSSEL va dans le bon sens… Alors c’est comme dans un divorce où il y a des enfants, ils faut construire à la fois une cohabitation et une mise à distance… C’est ce que je tente et que vous prenez pour des mouvements d’humeur alors que c’est le contraire… L’avantage c’est que cela m’oblige à aller vers l’essentiel, l’inconvénient est que ce chemin est solitaire et parfois difficile et surtout irréversible.
je me débats pour que vous compreniez et puis je me dis que cela finira bien par arriver avec le temps, mais ilm’en reste peu. C’est compliqué, pendant une bonne partie je me suis identifiée au PCF, les autres aussi m’ont identifiée et à partir disons de 1995, cette identification est devenue impossible, une souffrance permanente, tous ceux qui détestaient ce que je représentais, femme, intellectuelle et peut-être juive se sont acharné sur moi avec sadisme, méchanceté. je me suis débattue pendant trente ans pour ne pas céder, pour ne pas renoncer à mon engagement juste et vrai, je ne voulais pas qu’ils gagnent. j’ai durant cette période vécu des drames personnels et je crois avoir tenu bon. Et puis il y a eu le 38 E Congrès, les choses ont évolué pas pour moi, le massacre se poursuivait sans la moindre retenue j’étais devenue un jouet sur lequel chacun pouvait s’amuser,sans que personne proteste, alain hayot pouvait raconter des mensonges immondes et personne ne lui demandait des comptes, Coppola pouvait dire au représentant de CUBA Coopéation sur MARSEILLE que s’il travaillait avec moi,la ville son adjoint à la culture refuserait de travailler avec lui, j’était toujours humiliée, maltraitée… Et puis un jour ça a été fini, cela ne me concernait plus, je n’éprouvais plus rien, pas de colère mais plus la moindre envie que cela change. C’est comme quand le désir a disparu et que l’amour est devenu indifférence. On ne revient pas de cela, mais si on a des enfants, il faut apprendre le respect, la cohabitation, le bien pour tous, on est adulte à ce prix là. Il y a un brave camarade qui s’obstine à me raconter ses efforts pour que les camarades, humiliés, qui comme moi on souffert soient reconnu, qu’il y ait un appel du candidat Roussel. mais le candidat ROUSSEL est bien trop occupé à sauver un groupe communiste et à s’attirer les bonnes graces de vrais salopards, moi je ne lui suis d’aucune utilité et sur le fond ses appels ne me concernent plus, je m’en fous totalement. C’est ce que j’ai fini par dire au camarade : “mais j’en ai rien à foutre de tes appels de ROUSSEL, pour moi cela ne changerait rien, cela ne me ferait aucun plaisir, je n’en ai plus besoin, je suis ailleurs. j’UTILISE le combat de ROUSSEL pour faire avancer ce qui m’est important mais je n’ai confiance en personne et ils ne peuvent rien m’apporter. Mon combat est différent, ma seule fierté est justement au bout d’une telle histoire d’être restée différente de ces minables qui ne pensent qu’à leur poste, à leur place sur l’estrade, à l’article qui parlera d’eux. Je suis LIBRE et cela passe par un double chemin, me battre pour le retour d’un parti révolutionnaire et me moquer totalement de tout ce que l’on peut attendre pour soi, me rejouir du don que m’a fait la vie d’être encore curieuse, engagée dans l’histoire de l’humanité. Alors je suis heureuse que tu me considères comme une communiste mais c’est loin désormais d’une appartenance, ceux qui collaborent à ce blog, marianne en particulier l’ont compris et chacun choisit son chemin.
....ET CE QUE JE LUI RÉPONDS, PARCE QUE J'ADMIRE SON COURAGE SANS PAREIL EN CES JOURS DE DÉMISSIONS ET DE TRAHISONS.
Pardon de ne pas savoir m'exprimer comme toi . Je suis en admiration, et je ne dois pas être le seul, devant ton extraordinaire capacité à dire, à écrire, à expliquer et commenter si rapidement sur tous les sujets qui jalonnent l'histoire de notre parti, de ses dirigeants, les vrais comme les traitres et les faux culs, et de tous les partis qui ont façonné l'histoire du monde.De nous parler simplement des vrais combats à mener, sans complaisance pour les morveux qui te bavent dessus, faute de bon sens, ni de clairvoyance, ni surtout de courage POLITIQUE.
Mais je vais être simple: je comprends parfaitement le point d'écœurement qui es le tien, puisque je ressens moi aussi la même chose, au niveau de mon combat sans doute beaucoup plus modeste que le tien,- je peux te dire TU, chère Danielle, moi qui suis de 39, donc plus jeune que toi,- mais victime moi aussi de la déconsidération des "miens", - c'est très dur aujourd'hui de se retrouver exclu de cette famille qu'on a tant aimé et servi - alors que nombre de gens de tous bords m'ont souvent apporté leur soutien moral dans des périodes difficiles, par ex lorsqu'un nuit j'ai été braqué chez moi par deux jeunes fachos ivres et drogués, pour me faire une leçon sur .....SOLJENYSTINE !!! et dont l'un d'eux est aujourd'hui journaliste à la Dépêche du Midi, le journal de Baylet, du M.R."G". (Sait-il ce qu'il me doit, ce petit fumier avec son pétard posé sur mon front, moi qui n'ai pas voulu déposer de plainte contre son infâme agression?)
Le lendemain de ce crime, la mère de celui qui tenait le pétard braqué sur moi vint chez moi pour me dire , " Monsieur CAUMONT, je voudrais que mon fils soit mort "!! Et pendant ce temps, des gens du village, de droite comme de gauche - sauf des socialistes , tiens, tiens !!- parcouraient leurs quartiers avec un papier à signer pour m'apporter leur réconfort.
J'ai su plus tard que le voyou faisait régner la terreur chez lui....
Je m'égare? Non! Je subis depuis des années le même isolement que toi, un sentiment injuste d'exclusion, comme si le Parti était éternel, invincible, sans l'aide de ceux qui croient encore en lui. Ou comme si ceux-ci étaient encore des légions, prêts à sacrifier une grande part de leur vie, comme nous l'avons fait, toi et moi, chacun à sa manière. Ma carrière professionnelle en a subi les conséquences, mais c'était mon choix, mais toi c'est vrai tu subis en plus ce harcèlement et ces insultes indignes. Malgré tes qualités , malgré ton âge, malgré l'immense respect qui t'est dû. Est-ce un hasard si tu fus membre du B.P., du temps où des gens traversaient la rue de mon village sous tutelle socialiste, pour adhérer à notre Parti? De pseudo-communistes ont perdu aujourd'hui le sens de la solidarité envers ceux qui méritent le plus grand respect, parce qu'ils ne se trompent pas de chemin de lutte. !!!. L'admiration la plus méritée. Je suis ton blog depuis des années, et chaque jour j'y puise des raisons de continuer le combat de mon engagement communiste depuis 55 ans. Pas besoin de me coucher ni courber l'échine devant des gens qui ne pensent qu'en lutte des places, celle qui nous conduit, qui conduit le Parti Communiste à l'abîme. Et tant pis ! si j'ai renoncé à prendre ma carte depuis janvier, j'en avais vraiment marre de ne compter pour rien. Même pas donner mon avis pour décider ou non d'une candidature communiste. Je vais voter ROUSSEl, tenter de FAIRE VOTER ROUSSEL, j'aurais voulu afficher, "tracter" comme au bon vieux temps, mais je n'en suis pas digne. A moins que ce soit eux, EUX, qui ne soient pas dignes de nous. Pourquoi pas ? Sont-ils vraiment dignes de toi? DE nous ? Je ne crois pas, et c'est ma consolation, devant le gâchis qu'ils continuent d'accumuler.
Mon combat est évidemment différent du tien, tu es une "figura", comme disent nos amis espagnols, une "pasionaria" comme j'aime, et j'espère que tu continueras longtemps, LONGTEMPS, à nous enseigner l'histoire de la vraie lutte des classes ainsi que tes leçons de courage, que seuls peuvent donner au monde les vrais communistes. Et sois rassurée que nous sommes nombreux à t'apprécier comme la VRAIE communiste que d'aucuns, traitres et faux culs, ont cessé d'être depuis les années noires de la fin des blocs.
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