Sa "conférence de
presse-meeting" n'est pas la manifestation du courage politique d'un
candidat qui ose l'impopularité. Il s'agit d'un président candidat sans
adversaire sérieux de deuxième tour décomplexé. Les journalistes sont
appelé à assurer le service après vente, le ton est à l'évidence, rien
d'autre n'est possible. Le monarque absolu est annoncé.
L'histoire tend ainsi des pièges: le triomphe annoncé est mauvais conseiller..
Les Guigou et autres socialistes recyclés qu'il a sur le
porte bagage ne sont plus de gauche. Le libéralisme aura un candidat
unique. Cela le prive de la future fausse alternance quand il
ne fera plus illusion. C'est la deuxième mort politique de Hollande.
Macron déconsidère le social libéralisme.
Dans notre cas il met le vote utile à sa place. Présent ou pas au
deuxième tour, la vraie gauche ne pèsera pas. Et l'illusion des accords
de sommet perd de sa force Il n'est ni le premier ni le dernier à prendre ses désirs pour des réalités. Les Législatives mettront en jeu sa majorité qui sera plus
malmenée que lui et la vraie gauche a des armes, beaucoup plus qu' à
l'élection du président, qui n'a plus la capacité de blocage que Macron
imagine. L'idée de rassembler face au grand retour en arrière gagne du
terrain, le PCF existe à nouveau dans les têtes, les contradictions du
capitalisme ouvrent des brèches. Il ne sera pas si facile d'écraser
l'espoir. La voie est tracée pour nous, avec encore plus de clarté
qu'avant.
Henri AUSSEIL
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