mardi 15 mars 2022

En finir d'avec Poutine ? Une urgence. Mais comment ?

Mais qui le sort ?

Qui pour le remplacer ?

Et surtout,

désigné par qui et comment ? 

 En finir d'avec Poutine ? Une urgence. Mais comment ?

Canaille le Rouge n'est pas l'auteur des textes en italique qui suivent. Il sont l'oeuvre d'un sien ami et camarade.

Comme ils tapent juste, autant vous les faire partager.

Merci à toi Segundo  que la proximité des vignes de ton Medoc mâtinée d'un humanisme militant internationaliste conduit à tenir ces propos :

" Nous sommes nombreux à penser que le problème principal de la Russie aujourd'hui s'appelle Poutine.

Certes.

Mais par qui le remplacer ?

Certains rêvent à voix haute d'une révolution de palais qui le remplacerait par un oligarque plus conciliant avec l'occident, même s'il n'est pas plus conciliant avec les droits humains et la démocratie (on a bien l'habitude de "faire avec", ailleurs...)

Un oligarque style Navalny par exemple, (lui ou un autre...)

Mais cette solution arrangerait (peut-être, même pas sûr) le problème de l'occident avec la Russie, mais pas le problème de la Russie avec elle-même. Et donc elle n'arrangerait pas grand chose.

Parce que quoi qu'il y en ait à qui cela donne des boutons rien que d'y penser, la réalité russe, c'est que l'opposition la plus forte à Poutine, ça reste le Parti Communiste de la fédération de Russie.

Un parti communiste qui n'est pas vraiment sur la ligne Roussel, et c'est un euphémisme de le dire.

Alors, non, cela ne réglerait pas forcément le problème de l'occident avec la Russie.

Mais il faudra bien que nous finissions par accepter un jour ou l'autre qu'en Russie comme partout, comme en Iran, à Cuba, au Mali ou en Arabie Saoudite, ce soient les peuples qui décident EUX-MÊMES de qui ils veulent ou qui ils "acceptent" comme dirigeants, dans les conditions qui sont celles de leur pays, de leur histoire, de leur culture et des rapports de forces idéologiques contradictoires qui les traversent - comme chez nous -, accepter qu'ils choisissent eux-mêmes le rythme auquel ils veulent ou peuvent renforcer leur démocratie et le type de démocratie qui leur convient, accepter leurs choix que ceux-ci nous plaisent ou pas.

Accepter que ce ne soit pas nous qui décidions à la place des autres quels sont les dirigeants qui seraient acceptables ou pas.

Arrêter de donner des leçons aux autres sur les choix de leurs responsables politiques, nous qui sommes si mauvais pour choisir les nôtres.

Nous qui pensons toujours que les problèmes que nous avons avec tel ou tel pays viennent d'eux et jamais de nous, jamais de notre morgue et du mépris avec lequel nous les regardons." (Segundo Cimbron mars 2022)

 

Ce décoiffe ? tant mieux .

On entend de partout des politologues du café du commerce nous expliquer comment et pourquoi le monde dit libre (lire occident OTANien) a mandat de délivrer la Russie de son autocrate. Cela dans un pays où le centre du débat politique officiel et médiatique est maintenu en lévitation autour de forces qui trouvent financement dans la Russie de Poutine pour les uns défendent la politique d'agression du Napoléon de la Moscova pour d'autre.

Des forces politiques qui appellent à travers toutes les droites dont ses extrêmes à restreindre les libertés civiles qui n'ont pas encore été encagées, la protection sociale qui n'a pas encore été laminée, où le droit de manifester est mis en nasse.

Des forces politique qui profitent de crise créée par l'agression de l'Ukraine pour dire (tous) qu'ils vont aggraver les choses au plus grand bénéfice du capital.

Le MEDEF et la CGPME  peuvent remercier Poutine et ses alliés.

Un pays ou derrière des propos de solidarité suinte ici et là - infâme purin raciste - des appels à un tri sélectifs des réfugiés où le critère est la longitude d'origine, taux de mélanine et la structure et couleur de la chevelure.

Parce qu'en France, en mars 2022, les oligarques d'ici détenteurs de 90% des média entretiennent un débat qui passionne plus du tiers de l'électorat : avec qui à l'Elysée pour museler le peuple ? 

Celui en place -il ne s'en tire pas mal. Par qui le remplacer sinon ? Savoir si la candidate d'un parti cofondé par des fascistes et collabos ou ancien SS trouvant prébande dans la Russie de Poutine est mieux à même de rassembler les racistes fascistes d'ici que le pantin défendant Poutine, ce Louis Ferdinand Bolzemmounaro  dont les troupes se recrutent parmi les Wagner en herbe de notre territoire, mis en selle par d'un oligarque français. 

Mais les JT nous gavent d'une logorrhée  qui met à l'index Tolstoï, Prokoviev et Dostoïevski jusqu'à ressortir de la nuit  le nazi raciste antisémite Lifar à opposer au Bolchoï. 

En rappelant - je reprend encore un coup de gueule de Segundo - que :

"Lorsqu'en 2003 les USA ont envahi l’Irak - faisant 500.000 morts - quelqu’un se souvient il si Georges Gershwin avait été enlevé du répertoire des orchestres nationaux, Jack London et Ernest Hemingway des rayons des bibliothèques, et si les chefs d’orchestres états-uniens avaient été sommés de « s’expliquer » sur cette violation du droit international avant de pouvoir jouer en France ?

Je n’en ai pas souvenir…

De même, il me semble bien qu'il y avait des athlètes US aux jeux olympiques d'Athènes qui ont suivi en 2004...

Et, vous voulez que je vous dise ? Je trouve cela normal : Ni Gershwin, ni Hemingway, ni Gatlin ne sont responsables des crimes de la famille Bush."( Segundo Cimbron mars 2022)

Cela devrait conduire nos experts à plus de retenue dans leur sermon et regarder la fange qui ternit bout de leurs botines et escarpins avant de regarder l'horizon du coté soleil levant.

Oui Le maitre du Kremlin est un homme dangereux. Mais décider à la place des Russes pour le remplacer entretient les racines de conflits. De plus, le faire à partir de la piètre valeur de nos références en matière de démocratie serait pire qu'un cadeau empoisonné. Encore un fois comme pour la Paix, pas d'autre piste féconde que d'en appeler à l'intervention des peuples.

 

 

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