dimanche 6 mars 2022



 
CNews

"Je sais qu'en France, on a pas l'habitude de montrer la réalité de la guerre, mais la guerre c'est pas une statistique, c'est des morts". C'est ce qu'a expliqué ce mardi matin la reporter de guerre Anne-Laure Bonnel sur CNews. Invitée de Pascal Praud, dans L'heure des pros, en duplex depuis la région du Donbass, à l'est de l'Ukraine et frontalière de la Russie, elle a livré un témoignage choquant.

Au 6ème jour de la guerre Russie-Ukraine, alors que la communauté internationale condamne les opérations lancées par Vladimir Poutine, le président russe, la journaliste a révélé les crimes de guerre perpétrés côté ukrainien. "Le gouvernement de Kiev a bombardé sa population" a-t-elle lâché. Et d'ajouter : "ici, depuis 2014, c'est l'Ukraine qui bombarde et tue des milliers de civils de la population". On compte 13 000 victimes, en 8 ans, dit-elle aussi, parmi ces ukrainiens russophones, qui "se sentent tous ukrainiens" assure-t-elle également.

 

Pour convaincre, Anne-Laure Bonnel le répète : "j'ai toutes les preuves, j'ai les images, j'ai un film, c'est incontestable". Et d'ajouter : "il y a des blessés, il y a des morts, que je filme, que je photographie pour garder ça en témoignage". 

Très agacée par la couverture médiatique qui est faite de la guerre, notamment en France, Anne-Laure Bonnel a montré un échantillon de son reportage, en direct. Des photos très graphiques du terrain, tout en commentant (face à un Bernard Henri Levy dubitatif) : "Regardez cette institutrice vous la voyez la ? Coupée en deux ? Ça c'est les forces ukrainiennes. Je continue parce que vous allez voir ce que c'est la guerre. Ça c'est les abris, ça date d'hier (...) ça fait depuis 2014 qu'ils disent ce qu'ils vivent là".

Un nouvel angle d'analyse sur l'actualité, qui a été très commenté sur la Toile, ce 1er mars, puisque que hashtag HDPros était en Top Twitter toute la matinée...

1 commentaire:

pedrito a dit…

Note de Pedrito.
Commentaire relevé sur le blog d'un autre son de cloche que celui de la télé française vendue aux ordres de l'OTAN . Combien de temps faudra-t-il répéter à Macron et à ses sujets qui nous assomment au quotidien de leurs mensonges criminels, que Poutine n'est pas responsable de la politique criminelles des USA et leur joujou l'OTAN ?
"Pourquoi est-ce que je parle de libération ? Eh bien pour rappel, le 11 mai 2014, la population de Marioupol, comme celle de Donetsk, Makeyevka, Gorlovka, ou des autres localités de l’oblast de Donetsk a voté à une écrasante majorité (89 %) pour quitter l’Ukraine, après le coup d’État du Maïdan.

Depuis 2014, la ville est sous le contrôle de l’Ukraine, le pays que les habitants de Marioupol avaient choisi de quitter. Une ville où bataillons néo-nazis et SBU ont installé des prisons secrètes où ils pratiquaient la torture à échelle industrielle (entre autre dans le sous-sol de l’aéroport), le viol des prisonnières, et les exécutions extra-judiciaires, contre quiconque soutenait la RPD, ou la RPL (République Populaire de Lougansk), ou était soupçonné de les soutenir.

Et huit ans plus tard, la milice populaire de la RPD et l’armée russe lancent la bataille qui permettra de libérer Marioupol. La ville est désormais totalement encerclée par les deux armées après la capture de Chirokino et Volnovakha par la milice populaire.

Deux couloirs humanitaires ont été organisés par l’armée russe et la milice populaire de la RPD, pour permettre à la population civile de fuir la ville avant le lancement des combats. Un vers l’est, en direction de la RPD et de la frontière russe, et l’autre vers l’ouest, en direction de Mangouch, qui est sous contrôle de l’armée russe. Les civils avaient jusqu’à aujourd’hui pour partir, mais il semble que les soldats ukrainiens les ont empêché d’emprunter ces corridors.

Chirokino ayant été libérés nous avons voulu nous rendre sur place afin de voir les positions qu’occupaient les forces armées ukrainiennes et les éventuels objets ou informations que les soldats ukrainiens ont pu laisser derrière eux dans leur fuite. Un concert patriotique de la chanteuse russe Ioulia Tchitcherina devait aussi y être organisé pour encourager les soldats partant pour le front.

Mais après la visite du chef de la RPD, Denis Pouchiline, qui a décoré sur place des soldats participants à l’offensive, et au vu du lancement imminent de la bataille visant à libérer Marioupol, nous n’avons pas pu nous y rendre pour des raisons de sécurité. En effet, l’armée ukrainienne va très certainement bombarder ses anciennes positions désormais occupées par la milice populaire de la RPD.