Le point faible de la Russie aujourd'hui, comme de l'URSS hier, c'est sa classe dirigeante
Youri Afonine sur Russie 1 : Si l’URSS n’avait pas été détruite, elle serait aujourd’hui la première économie du monde
Hier dans un article d’une “libérale” nous montrions qu’en Russie monte la colère, une colère de classe, insupporte au peuple russe non seulement le grand capital mais leurs propres oligarques et même toute cette frange de la population occidentalisée qui a bénéficié des miettes de la trahison de l’URSS et de la soumission aux Etats-Unis. Le pouvoir en fait une vague anti-occidentale et un nationalisme mêlé de conservatisme religieux, mais les communistes comme ici Youri Afonine se battent pour imposer leur propre analyse de la fraternité entre les peuples, non seulement ukrainien mais mêmes etatsunien à partir de cette colère de classe et ils sont à ce titre de plus en plus critiques sur les cercles dirigeants. Youri Viatcheslavovitch a déclaré : la guerre économique, qui est aujourd’hui déclenchée par les cercles dirigeants occidentaux contre la Russie, est en fait une guerre non seulement contre notre pays, mais aussi contre une grande partie du monde. Et cette guerre a un contenu de classe clair. En fait, nous assistons à une guerre mondiale menée par les milliardaires américains contre les pauvres du monde. Dans le même temps, si les Américains et les Européens ordinaires risquent seulement une baisse de leur niveau de vie, des centaines de millions de personnes dans le tiers monde sont menacées de famine.” (note de Danielle BLEITRACH traduction de Marianne DUNLOP pour histoireetsociete)
https://kprf.ru/party-live/cknews/210710.html
Le premier vice-président du Comité central du Parti communiste de la Fédération de Russie, Youri Afonine a participé à l’émission “60 minutes” sur la chaîne de télévision Russia-1.
Le sujet de la discussion était la lutte politique aux Etats-Unis sur l’allocation d’un montant énorme de 40 milliards de dollars pour l’aide militaire à l’Ukraine. Certains membres de la chambre basse du Congrès américain ont voté contre cette décision, et le représentant de la chambre haute, le sénateur Rand Paul, a pu à lui seul bloquer le mouvement du projet de loi pour un certain temps. Le sénateur a motivé sa position par le fait que l’Amérique ne peut se permettre de telles dépenses, car des dizaines de millions d’Américains parmi les plus pauvres sont aujourd’hui confrontés à de graves problèmes économiques.
Youri Afonine a suggéré de réfléchir à qui profite le conflit armé prolongé en Ukraine aujourd’hui ? L’Europe occidentale est certainement perdante. ET LES ÉTATS-UNIS ? Les simples gens là-bas perdent, mais le grand capital gagne. Aujourd’hui, les Américains ordinaires paient de plus en plus cher l’essence, l’électricité et presque tous les biens. Mais les grands monopoles engrangent des profits fabuleux. En fait, la politique étrangère américaine se résume désormais à deux choses principales : imposer un blocus économique aussi serré que possible à la Russie et prolonger au maximum le conflit en Ukraine en fournissant à Kiev des armes lourdes. Les deux sont dans l’intérêt du grand capital américain. La rupture des liens économiques entre la Russie et l’Europe à long terme permet aux entreprises énergétiques américaines de prendre le contrôle du marché européen de l’énergie. Et la prolongation du conflit en Ukraine et l’exacerbation de l’hystérie militaire, l’augmentation des armées européennes et l’adhésion de nouveaux membres à l’OTAN permettent simplement au complexe militaro-industriel américain de s’enrichir énormément.
Le premier vice-président du comité central du KPRF a souligné que les analystes soviétiques considéraient toujours les monopoles énergétiques américains et le complexe militaro-industriel comme les plus puissants lobbyistes ayant la plus grande influence sur la politique américaine. C’était le cas dans les années 1970 et 1980, et c’est encore le cas aujourd’hui.
Youri Viatcheslavovitch a déclaré : la guerre économique, qui est aujourd’hui déclenchée par les cercles dirigeants occidentaux contre la Russie, est en fait une guerre non seulement contre notre pays, mais aussi contre une grande partie du monde. Et cette guerre a un contenu de classe clair. En fait, nous assistons à une guerre mondiale menée par les milliardaires américains contre les pauvres du monde. Dans le même temps, si les Américains et les Européens ordinaires risquent seulement une baisse de leur niveau de vie, des centaines de millions de personnes dans le tiers monde sont menacées de famine.
Youri Afonine a rappelé les troubles provoqués au Sri Lanka par la flambée des prix des denrées alimentaires et du carburant. Selon des chiffres actualisés, plus de 200 personnes y ont trouvé la mort. En fait, ces événements sont directement liés aux sanctions anti-russes prises par l’Occident. Ces sanctions font grimper les prix des denrées alimentaires et des carburants sur toute la planète. La Russie est le plus grand fournisseur de blé sur le marché mondial. Notre pays est également un grand exportateur d’engrais minéraux. En outre, les engrais minéraux azotés sont fabriqués à partir de gaz naturel, dont une grande partie provient également de Russie. En empêchant ces produits russes d’atteindre le marché mondial, l’Occident provoque une forte hausse des prix des denrées alimentaires.
Dans le système capitaliste, la juste répartition de la nourriture disponible est hors de question. On prévoit que la hausse des prix privera les plus pauvres – les pays et les populations les plus pauvres – de l’accès à la nourriture. Si l’Occident poursuit sa guerre économique contre la Russie, des dizaines de millions de personnes mourront de faim, et des explosions sociales comme celle du Sri Lanka pourraient ravager une grande partie de la planète.
Youri Viatcheslavovitch a noté que la Chine a la même évaluation des événements en cours. Dai Bin, représentant de la Chine auprès des Nations unies, a déclaré sans mâcher ses mots que la guerre des sanctions déclenchée par l’Occident exacerbe la crise énergétique et alimentaire dans le monde. Il a souligné qu’elle entraînerait la faim, y compris chez les enfants. Par conséquent, le risque de trafic d’enfants des pays pauvres augmentera. Les parents les vendront en quasi-esclavage pour que le reste de la famille ne meure pas de faim. Et ces enfants seront revendus par des marchands d’esclaves modernes dans le monde entier et exploités sexuellement.
Le premier vice-président du Comité central du Parti communiste de la Fédération de Russie a déclaré : le jeu anti-russe de l’Occident devient de plus en plus monstrueux. En voulant nuire à la Russie, les politiciens occidentaux sont prêts à sacrifier non seulement le niveau de vie de leurs propres citoyens, mais aussi des millions de vies dans d’autres régions de la planète. C’est pourquoi des démarches telles que le discours de Rand Paul sont importantes. Elles rapprochent le moment où “le réfrigérateur vaincra la télévision” dans l’esprit des Occidentaux, et où ils réaliseront qu’ils sont devenus les victimes des politiques de leurs dirigeants. Pour la Russie, cependant, l’essentiel est désormais de maintenir la stabilité de son économie et l’unité de sa société. Des images lumineuses comme le garçon Aliocha de la région de Belgorod, qui salue chaque jour les colonnes de troupes russes, inspirent et convainquent : la victoire sera la nôtre.
Youri Afonine a également déclaré : le sénateur Rand Paul est certainement un homme courageux, mais il ne connaît pas très bien l’histoire économique. Expliquant pourquoi les États-Unis ne devraient pas allouer des milliards à l’Ukraine, il a déclaré : “Nous ne devons pas oublier que, pour l’essentiel, l’Union soviétique s’est effondrée non pas parce qu’elle a été vaincue militairement, mais parce qu’elle était à court d’argent. Youri Viatcheslavovitch a souligné le fait que le taux de croissance économique de l’URSS jusqu’à la “perestroïka” est resté sensiblement plus élevé que celui des États-Unis. Si l’Union soviétique était restée intacte et si le rapport entre les taux de croissance des économies soviétique et américaine était resté à peu près le même que dans la première moitié des années 1980, l’URSS aurait dépassé les États-Unis et serait devenue la première économie mondiale au début des années 2010. L’Union soviétique n’avait pas de problèmes d’argent mais des problèmes d’un tout autre ordre : des traîtres s’étaient insinués dans les plus hautes sphères du pouvoir. Et aujourd’hui, dit le premier vice-président du comité central du KPRF, l’Occident ne peut pas vaincre la Russie s’il n’y a pas de traîtres dans la classe dirigeante. Nous devons nous souvenir de cette leçon de l’histoire et en tirer des conclusions.
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