dimanche 24 juillet 2022

Ils ont changé ma chanson

On le sait, les historiens aiment raconter des histoires, inventant parfois des légendes, souvent cruellement éloignées de la vérité historique, et, en ces temps de 14 juillet, il est temps de découvrir une manipulation préoccupante

J’avais évoqué, par le passé, la légende, qui perdure encore sur Napoléon, grâce aux « Michelet et consorts », faisant de l’empereur « un grand homme », alors que, comme l’a prouvé Guillemin, authentique historien détesté par les siens, Bonaparte, alors à l’école militaire de Brienne, écrivait sa haine des français. lien

Le même Henri Guillemin amenait d’autres preuves sur la bonne lorraine, qui n’aurait jamais été brûlée vive, produisant des documents dans laquelle on apprenait qu’elle s’était mariée à un nobliau quelques années après. Lien

Mais revenons au 14 juillet

au-delà de la réalité de l’histoire qui prouve que, si le peuple a pris La Bastille, c’est qu’il a été armé par la bourgeoisie, laquelle ne supportait plus les décisions royales concernant Necker, le grand argentier du Roi, et on sait aussi que le défilé du 14 juillet, c’était à l’origine le peuple lui même qui défilait, et non pas cette vulgaire démonstration militaire destinée à asseoir le pouvoir du roi/président.

à quand un défilé de toutes les corporations du pays, de tous nos artisans, de tous ceux qui sont en réalité la Nation...sans limiter ce défilé à un hommage aux militaires ?

Par contre on sait moins que cette célébration nationale est bien plus récente, qu’elle n’est officielle que depuis 1880, et qu’elle a même été interdite en 1872 par Thiers, lequel l’avait déclarée « hors la loi », car elle servait « probablement de prétexte à des réunions et banquets politiques ». lien

Et pourtant il y a pire.

J’écoutais récemment, sur les ondes de Fr Culture, une émission sur La Marseillaise, et en fin d’émission, était diffusé un enregistrement ancien de l’hymne national, interprété par une grande chorale, accompagnée par un orchestre, et malgré les quelques craquements du disque, en tendant bien l’oreille, j’ai fais une découverte passionnante : les paroles de la marseillaise que nous connaissons aujourd’hui n’étaient pas les mêmes que celles que nous connaissons aujourd’hui.

Dans le doute, j’ai fais une recherche et j’ai trouvé le texte initial, sous la forme d’un manuscrit de la main même de l’auteur, ce cher Rouget de l’Lisle, qui a bien confirmé ce que j’avais entendu.

La différence est de taille, et a une portée considérable, car, alors qu’aujourd’hui nous chantons « marchons, marchons, qu’un sang impur etc », le texte initial disait : « marchez, marchez…. ».

Pas besoin de lire entre les lignes pour découvrir que l’autorité nous enclin à « MARCHER », tout en restant bien à l’abri sur son trône…

ce qui change évidemment tout.

Dès lors, en modifiant par la suite le texte initial, le pouvoir s’est bien sûr associé à la marche, mais on sait bien que, comme l’a écrit en 1931 Harrison Charles Yal, « les généraux meurent dans leurs lits ». lien

Décidément plus on fouille l’histoire, en cherchant des preuves de ce que des générations « d’historiens » nous ont raconté, plus on découvre finalement que l’histoire réelle est bien moins glorieuse que la légende que l’on a voulu nous imposer...

Comme dit mon vieil ami africain : « celui qui a été mordu par un serpent aura peur d’une corde ».

L’image illustrant l’article vient de histoire-image.org

Merci aux internautes pour leur aide précieuse.

Olivier Cabanel

Articles anciens

les belles histoires de l’oncle Jules

Napoléon le menteur

1789, et si tout était à refaire

Le nez de Cléopâtre

Solitude au Panthéon

Henri IV l’envers du galant

Jeanne, une pucelle très convoitée

 

Aucun commentaire: