vendredi 30 septembre 2022


Afghanistan : les talibans signent un accord avec la Russie pour la livraison de pétrole et de blé

Cette article de la Tribune qui n’est pas à proprement parler un soutien de Poutine a le mérite de nous montrer à quel point hors Europe, le monde bouge. Placé en « alerte maximale » par l’ONU sur le risque de famine, l’Afghanistan, coupé des financements internationaux, n’a d’autres choix que de se tourner vers un autre État devenu paria. L’accord prévoit que Kaboul reçoive notamment de Russie un million de tonnes d’essence, un million de tonnes de diesel, et 500.000 tonnes de gaz de pétrole liquéfié (GPL). Pour Moscou, il ne reste plus qu’à définir « les volumes et les listes de produits » achetés. Il s’agit d’un maillon essentiel de la stabilité de l’Asie centrale et cet accord n’a pu intervenir que dans le prolongement des discussions de Samarkande que les médias occidentaux ont superbement ignorées alors que la Russie, la Chine et l’Inde s’y entendaient pour tenter de récréer, malgré les manœuvres des Etats-Unis, des formes de développement et d’échanges qui réduiraient les menées terroristes exacerbées par les USA et l’OTAN. Mais il s’agit en particulier avec le grain d’une réorientation globale de l’URSS et de la Chine dans de nouvelles relations avec le sud. (note de Danielle Bleitrach pour histoire et societe)

Écoutez cet articlePoweredbyETX Studio00:00/03:19latribune.fr28 Sept 2022, 17:11

Les talibans se sont dits prêts à conclure des accords économiques avec quiconque le souhaite.
Les talibans se sont dits prêts à conclure des accords économiques avec quiconque le souhaite. (Crédits : JORGE SILVA)

Alors que l’Afghanistan est en proie à la famine, liée à l’explosion de la pauvreté depuis l’arrivée des talibans au pouvoir en août 2021 et à la guerre en Ukraine, la Russie a fait une offre au régime islamique. Banni du commerce international suite au déclenchement de la guerre en Ukraine et contraint de tisser de nouvelles alliances, le Kremlin a signé avec le régime de Kaboul un accord prévoyant la fourniture par Moscou de millions de tonnes de produits pétroliers et de blé. C’est le premier grand contrat économique passé par les talibans depuis leur retour au pouvoir.

Le pays qui a vu la fuite des Occidentaux et le retrait de l’armée américaine a été mis en « alerte maximale » par l’ONU sur le risque de famine, avec l’Éthiopie, le Nigeria, le Soudan du Sud, la Somalie et le Yémen. Plus de la moitié des 38 millions d’Afghans sont confrontés à la faim.

Dans une économie non productrice, délaissée par les capitaux étrangers, les talibans n’ont d’autres choix que de se tourner vers un autre Etat paria. « Le contrat a été conclu le mois dernier, quand le ministre de l’Industrie et du Commerce a visité la Russie », a déclaré mercredi à l’AFP le porte-parole de ce ministère afghan, Abdul Salam Jawad.

Il n’a donné aucune précision sur les conditions financières du contrat.

Les banques ne sont plus approvisionnées

L’accord prévoit que Kaboul reçoive un million de tonnes d’essence, un million de tonnes de diesel, 500.000 tonnes de gaz de pétrole liquéfié (GPL) et deux millions de tonnes de blé.

Pour rappel, Vladimir Poutine a dit mardi s’attendre à une récolte « record » de 150 millions de tonnes de céréales en Russie en 2022.

Le ministère afghan de l’Economie a indiqué dans un communiqué que cet approvisionnement devrait arriver « dans les prochaines semaines ».

Le représentant spécial du président russe pour l’Afghanistan, Zamir Kaboulov, cité par l’agence russe TASS, a confirmé mercredi que « des accords préliminaires avaient été signés ». Les deux parties (russe et afghane) doivent désormais se mettre d’accord « sur les volumes et les listes de produits », a expliqué M. Kaboulov.

Le système bancaire s’est quasiment effondré après le gel par les Etats-Unis de 7 milliards de dollars d’avoirs de la Banque centrale d’Afghanistan, dans la foulée de la prise du pouvoir par les islamistes.

La situation a encore empiré avec l’arrêt du versement des milliards de dollars d’aide étrangère qui avaient porté à bout de bras le budget de l’Etat pendant les 20 ans d’occupation américaine.closevolume_off

Deux années de sécheresse ont aussi eu de lourdes répercussions sur la production agricole afghane.

Les talibans se sont dits prêts à conclure des accords économiques avec quiconque le souhaite. Ils ont jusqu’ici reçu du pétrole et du gaz de l’Iran voisin.

Le régime taliban n’a été reconnu par aucun pays, mais Moscou avait maintenu des relations avec ce mouvement avant même qu’il ne revienne au pouvoir.

La Russie est l’un des rares pays à avoir maintenu une représentation diplomatique à Kaboul après le retour au pouvoir des taliban en août 2021.

(Avec AFP)

 
Note de Pedrito
Quand l'URSS avait sa patte sur l' AFGHANISTAN, les intégristes d'Allah n'y faisaient pas la loi, et les femmes de ce pays n'étaient pas contraintes de vivre avec cet immonde nikab sur le visage. Mais les justiciers yankees sont arrivés, ils ont aidé et armé les talibans, pour botter le cul des soviétiques et les bouter hors de ce pays. Ce qui a été fait!
Et aujourd'hui on connait le" résulta final: la terreur et la misère règnent à Kaboul.
A leur tour, les amerloques de Biden le sénile sont persona non grata. Comme dans de très nombreux pays de la planète qui souhaitent s'affranchir de la dictature du roi dollar et de ses méthodes impérialistes. Mais de plus, les Russes, - que des attardés osent qualifier d'impérialistes, - chassés par la porte de l'Afghanistan avec l'aide des Américains, reviennent par la fenêtre de la salutaire coopération entre pays qui n'ont d'autres choix que de commercer entre eux. 
Peut-être Macron et l'occident otanisé finiront-ils par comprendre?
Les temps changent, et c'est heureux....Entre autres pour libérer les populations des jougs religieux et impérialistes
Et ce n'est pas fini, c'est juste le commencement.


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