mercredi 26 octobre 2022

26 octobre 2022

    Un article de l'Humanité  rendant compte  du 8ème forum de Dakar rappelle justement  que l'URSS a été très présente en Afrique et que Poutine capitalise (à tort peut être)  le souvenir qu'en ont gardé les Africains. Le blog, disons- le attend une analyse plus fouillée. Trente  ans ont passé au cours desquels ce souvenir n'a  pas  eu beaucoup d'impact. Et surtout  un aspect essentiel n'a pas été traité.  Comment expliquer qu'un sentiment antifrançais se développe en Françafrique ?  Il ne date  pas de trente ans mais est relativement récent.

Des évènements survenus le 20 octobre au Tchad encore fidèle à Paris  viennent hélas conforter notre analyse. Des affrontements meurtriers entre les forces de sécurité et des manifestations ont éclaté au Tchad. En mai, de grandes manifestations anti-françaises avaient eu lieu dans le pays,.

En 1990, Paris s'est donné beaucoup de mal pour soutenir le coup d'État d'Idriss Déby contre le président Hissène Habré. La France, dans les années suivantes, a offert son soutien à Déby contre les tentatives internes de le renverser et a maintenu une présence militaire au Tchad. Elle maintient également une base aérienne à l'aéroport international de N'Djamena.. Les forces armées tchadiennes sont aujourd'hui considérées comme parmi les plus efficaces de la région et ont joué un rôle important dans les interventions en Afrique centrale, notamment au Mali., Le Tchad a pu acquérir un capital politique mondial en tant que partenaire de l'Occident en combattant les groupes terroristes Boko Haram et d'autres organisations.  Lorsque Déby a été tué par des rebelles en 2021, le président français Emmanuel Macron a assisté à ses funérailles. À la mort de Déby, le gouvernement et le parlement ont été dissous et un Conseil militaire de transition a été mis en place, dirigé par Mahamat Déby Itno, le fils du dirigeant assassiné..

Mais aucun des besoins de la population, notamment en matière de sécurité n'est réglé. La France n'a pas pu empêcher l'assassinat d'Idriss.   La population fait donc le lien entre  l'insécurité et la France et un sentiment antifrançais se développe. Vrai ou faux importe peu.  Ce qui compte c'est que l'échec de la Françafrique risque de chasser la France d'Afrique. La Russie en profite mais n'a pas créé la situation. Et cela n'a rien à voir avec l'URSS.

 Le PCF doit donc exiger que la France change sa stratégie, abandonne la Françafrique de Bolloré et établisse des liens gagnant-gagnant avec ses anciennes colonies. Ce n'est qu'à ce prix que l'amitié se maintiendrait et non par l'aventure militaire de type Barkhane et le soutien de dictateurs.

HA

La lecture de l'article de Felix Atchadé  dans l'Huma du mercredi 26 octobre   que nous ne connaissions  évidemment pas  nous remplit de joie.Felix est membre du collectif Afrique du PCF .  Nous aimerions que ce soit lui qui rende compte de l'Afrique ou que les journalistes lui demandent son avis. Tout est dit avec beaucoup plus d'informations.

 blog pcf littoral

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