MALHEUR AUX VAINCUS
Mais qu’avez-vous donc tous avec cette idée de referendum à propos des retraites.
Comment pouvez-vous accepter que les électeurs non concernés (et il y en
a) déposent à part égale leur bulletin dans l’urne commune ?
Pourquoi l’avis de la bourgeoise du coin qui n’a jamais cotisé un kopeck
(ni pour elle-même, ni probablement dans les caisses de leurs employés)
devrait être pris en compte ?
Pourquoi tous les artisans qui se sont toujours battus pour la baisse
des « charges » sans jamais chercher à intégrer le système des retraites
auraient leurs mots à dire ?
Pourquoi offrir un scrutin au vote des patrons, des actionnaires, des
propriétaires, enfin de tout ce que la société compte d’oisifs et de
parasites du travail dans les affaires qui concernent uniquement le
monde du travail « cotisant » ;
J’insiste sur la notion de « Cotisant » !
Les « non cotisants » n’ont pas leurs mots à dire dans une convention qui ne les concerne pas.
Ce n’est pourtant pas alambiqué à comprendre.
S’il y a un referendum à mettre en place, il doit se tenir au sein des Caisses de retraite.
Point barre !
Tout le reste n’est qu’opportunisme prépubère d’une naïveté déconcertante.
Quelle sera la question ? Comment sera-t-elle rédigée ?
Cette idée présume d’une large adhésion de l’électorat au vote « positif » .
Mais si le résultat du scrutin invalide cette supputation irraisonnée,
que le peuple français rejette le système de retraite ? Que ferons-nous
quand nous aurons donné le bâton pour nous faire battre ?
Il ne restera que la capitulation en rase campagne ! Sans arme et sans bagage ; à poil.
Estes vous tous absolument convaincu de remporter une victoire nette et
précise, sans appel, à l’issue de ce referendum ? Vraiment ? Quel
optimisme ; j’aimerais être comme vous.
Estes vous prêts à jouer votre régime de retraite, celui de vos mômes
sur un coup de dés ? Un seul lancer ? Faites vos jeux ; rien ne va
plus.
Malheur aux vaincus !
Il risque de nous rester que les yeux pour pleurer et le stylo à bille pour griffonner nos mots croisés.
Hasta la Victoria Siempre
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