dimanche 9 juillet 2023

 

Oui je sais. Nous sommes en pleine crise, guerre en Ukraine, avec le risque d’un conflit qui s’étend et dure, l’inflation qui étrangle les peuples et risque d’une extrême droite au pouvoir partout ou presque, crise climatique, sociale, sociétale … Et la mort de Naël . tué par un policier ! Et parler de l’euthanasie ?

Mais c’est la position du parti communiste portugais (PCP) qui a ouvert le débat. Et ce problème n’est pas un problème sociétal ! Parce qu’il concerne tout le monde ; Nous devons tous mourir un jour, à moins que l’on trouve la potion magique pour l’immortalité…

  1. Ce débat concerne en priorité les personnes âgées ( 20% de la population environ)
  2. Ce débat concerne aussi leurs familles, leur entourage, leurs amis
  3. Ce débat concerne aussi les gouvernements qui doivent faire face à ce problème : Maintien à domicile ? Ou EHPAD ?

Quel que soit le choix de la personne âgée (sauf si elle n’a plus la capacité de choisir, dans ce cas c’est la famille qui décide), il faut assurer le coût : aides sociales ? la famille ? Complémentaire s’il y en a ?

Bien sûr, la retraite à 60 ans ( Et non 64) et une pension suffisante permettent une meilleure fin de vie !

Mais, même si l’on n’a jamais vu autant de centenaires , malgré les pesticides, la médecine a fait des progrès extraordinaires !

Les maladies, pathologies diverses surviennent avec le grand âge, douloureuses, invalidantes et parfois la maladie incurable.

Et là le patient ou la patiente se pose la question de la fin de vie.

L’association pour le droit de mourir dans la dignité (admd) lutte pour que les malades aient ce choix d’une mort digne. Elle propose aux patients de rédiger leurs directives anticipées c’est-à-dire leurs dernières volontés.

Les personnels hospitaliers, en cas d’intervention demandent, maintenant, ces directives anticipées avant l’intervention.

La fin de vie

La proposition de loi de Guy Fisher (1), sénateur communiste, en avril 2011, était très juste, complète. Elle précisait les droits de la personne malade :

  1. Droit au refus de tout traitement
  2. Droit au soulagement de la douleur
  3. Droit aux directives anticipées
  4. Droit de se faire représenter par une personne de confiance
  5. Droit d’accès au dossier médical
  6. Droit à l’euthanasie ( voir conditions)

Le patient ( ou patiente) doit clairement faire connaitre son souhait de bénéficier de l’euthanasie soit par lui-même , ou examen de la situation par 2 médecins pour euthanasie.  Au bout de 8 jours (examen approfondi ), il faut  un certificat «  En l’Etat de la Science…le médecin satisfait à la demande …(  abrégé)

Si certains médecins refusent cet acte, il y a la possibilité de s’adresser à d’autres médecins qui acceptent.

La France, pays des droits de l’homme, devrait avancer sur la question de ce droit de mourir dans la dignité et dans la liberté.

J’ai en réponse aux arguments des opposants une panoplie d’arguments opposables ( je ne les citerai pas tous, ce serait trop long, mais si un débat s’instaure, je répondrai )

1er Argument :

les médecins Contre : « Ah oui ? mais selon L’INED, études démographiques) 4560 personne en France font l(objet d’une euthanasie clandestine. On ne sait pas de quoi elles sont mortes…Nous savons, si nous refusons l’hypocrisie, que l’euthanasie est pratiquée mais dans la plus grande discrétion …Et nous proposons l’euthanasie avec l’accord du médecin) 

2e Argument : « On ne souffre pas d’une sédation « 

« Ah oui ? Qu’en savez-vous ? J’ai vu mourir un être cher, une semaine d’agonie, cet homme privé d’eau et de nourriture, très grand, était désséché, jaune, devenu tout petit, sa bouche se tordait de douleur, je lui ai demandé s’il souffrait. A plusieurs reprises, il a serré ma main pour me dire oui ! . Il a agonisé 7 jours. Mais l’agonie peut durer plus longtemps !

3e Argument : Il faut l’unanimité des parlementaires

« Ah oui ? Toutes les grandes lois sociétales se sont faites dans une opposition entre le camp des conservateurs et le camp des progressistes. Droit de vote des femmes, L’interruption volontaire de grossesse, le mariage pour tous »

Mon argumentaire pour une loi est en 16 points (au moins )

J’ai assisté à quelques débats sur le sujet et nous finissons toujours par : « Mais enfin de quoi avez-vous peur ? Les malades ont le choix, s’ls veulent une fin dans la douleur, ils sont libres. Mais laissez-nous le droit de mourir dans la dignité »

Et j’ajoute dans la liberté !

Mireille Popelin                      

Militante féministe et laïque

(1) Guy Fisher, instituteur, sénateur communiste, né en 1944, mort le 1er novembre 2014, d’un cancer.

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