mardi 31 octobre 2023


Afonine sur “Russia-1” : la Russie et la Chine sont alliées dans la lutte pour le respect du droit international, contre l’agression impérialiste de l’Occident

il y a quelque chose effectivement d’inexorable dans les tragédies de guerre qui se multiplient dans ce monde entré dans une crise profonde. Ce que dit le KPRF, les communistes du monde entier peuvent le penser, le capitalisme ne peut qu’engendrer guerres et massacres. Le lieu même où cela se passe, qui fut longtemps baptisé la “terre sainte”, la charge symbolique pour la majeure partie des terriens des croyances monothéistes font songer à l’Apocalypse, le livre auquel se réfèrent les chrétiens et pas mal de sectes, des évangélistes à certains chiites, livre qui sous bien des aspects a un côté mise en scène hollywoodienne des controverses des conciles de la fin de l’empire romain. Ce moment à partir duquel se sont séparées les religions du livre. En fait, c’est un monde nouveau qui surgit alors que tout l’ancien s’effondre mais ceux qui le vivent ne le voient pas. C’est aussi de ce monde nouveau dont nous parle Youri Afonine, il l’imagine à partir de l’Union soviétique, de ce qu’a réalisé la Chine, de l’union retrouvée, ce sera cela mais aussi l’inconnu et c’est la seule chose de réellement intéressante en ce moment. (note de Danielle Bleitrach traduction de Marianne Dunlop)

https://kprf.ru/party-live/cknews/221964.html

Le principal sujet de discussion était la nouvelle escalade du conflit israélo-palestinien : les frappes sur un hôpital, un marché, un camp de réfugiés et des quartiers résidentiels de la bande de Gaza ont déjà coûté la vie à plus de 5 000 civils. Le ministère palestinien de la santé indique que la plupart des morts sont des enfants, des femmes et des personnes âgées. Youri Afonine a souligné qu’il s’agit d’une immense tragédie non seulement pour les Palestiniens, mais aussi pour toutes les personnes saines d’esprit dans le monde, et a exprimé l’espoir que la vague de violence qui balaie le Moyen-Orient s’arrêtera. Si, depuis sa création en 1948, Israël et son protecteur, les États-Unis, avaient agi dans le cadre du droit international et respecté la résolution des Nations unies, si un État palestinien indépendant avait été créé aux côtés d’Israël, la situation actuelle n’aurait pas vu le jour, a-t-il souligné. Mais au lieu de cela, Israël force les Palestiniens à quitter leurs territoires ancestraux depuis des décennies, avec le soutien total et l’aide militaire constante des États-Unis. Aucun autre État au monde n’a reçu autant d’aide militaire qu’Israël de la part des États-Unis, et aujourd’hui, sa puissance militaire dépasse de loin la limite nécessaire à sa défense. Malheureusement, les dirigeants israéliens n’ont pas fait preuve et ne font pas preuve de l’empathie envers les Palestiniens que l’on est en droit d’attendre d’un peuple qui a vécu la persécution et le génocide. La spirale de la violence ne cesse de s’enfler et, aujourd’hui, une masse de personnes risque de souffrir non seulement en Israël et dans la bande de Gaza, mais la vague terroriste se propagera dans le monde entier. Le premier vice-président du comité central est convaincu que les parties doivent arrêter et commencer à négocier la paix. La première chose à faire maintenant est de mettre fin à la violence : arrêter les bombardements de la population civile dans la bande de Gaza et les préparatifs d’une opération terrestre. Ensuite, il est nécessaire, conformément à la résolution de l’ONU, de procéder à la création d’un État palestinien indépendant, faute de quoi il n’y aura pas de solution à ce conflit.

Oui, la société israélienne d’aujourd’hui ne sera pas facile à convaincre de se réconcilier avec les Palestiniens : elle est échauffée et exige de se venger des victimes de l’attaque du Hamas. Mais il est encore nécessaire de comprendre honnêtement de quelle main les victimes sont tombées. Des témoins oculaires ont déjà rapporté que certains des otages auraient été tués par des tirs de Tsahal. Il faut savoir que de 1986 à 2016, l’armée israélienne a appliqué la directive dite Hannibal, qui prescrivait de tirer sur des personnes en cas de menace de prise d’otages. En d’autres termes, la directive établissait effectivement qu’il était préférable de blesser ou même de tuer une personne plutôt que de la laisser être prise en otage. En 2016, il a été dit que cette directive semblait avoir été modifiée, mais qui sait quelle est la situation réelle et quelles directives les soldats israéliens suivent aujourd’hui.

Quoi qu’il en soit, note Youri Viatcheslavovitch, la cruauté engendre la cruauté, et cette escalade pourrait faire exploser tout le Moyen-Orient, provoquer une grande guerre avec un grand nombre de victimes et des affrontements pour des motifs nationaux et religieux dans le monde entier.

Les Palestiniens devraient être autorisés à construire leur vie dans un État indépendant, et non à vivre sans droits sur le territoire de quelqu’un d’autre. En 1975, l’Assemblée générale des Nations unies a reconnu Israël comme un pays pratiquant l’apartheid et le sionisme comme une forme de racisme et de discrimination raciale, a rappelé Youri Afonine. Cependant, en 1991, après la destruction de l’Union soviétique, les États-Unis ont réussi à faire passer l’annulation de cette résolution, mais le temps a confirmé sa justesse : l’apartheid de la population arabe en Israël est toujours en vigueur.

Certains peuples ne devraient pas se développer aux dépens d’autres, c’est injuste. C’est pourquoi le concept proposé et promu par la Chine socialiste est si attrayant aujourd’hui – un développement pacifique au sein de la communauté de destin de l’humanité, sans agressions ni guerres, a déclaré le premier vice-président du comité central du KPRF. Mais ce plan ne convient pas du tout aux États-Unis, qui continuent d’installer des foyers de guerres en Ukraine, en Israël et à Taïwan. C’est cette militarisation qui a déjà mis l’Ukraine à feu et à sang, qui a conduit Israël au bord d’une guerre majeure et qui conduit Taïwan sur la même voie dangereuse. Si les États-Unis ne fournissaient pas au régime de Kiev des armes de plus en plus meurtrières, Zelensky aurait depuis longtemps accepté le plan de paix proposé par la RPC et se serait assis à la table des négociations. Si les États laissent Taïwan tranquille, ce pays s’intégrera pacifiquement à la RPC et se développera de manière intensive. Le conflit en Israël pourrait être rapidement arrêté par les dirigeants américains, mais jusqu’à présent, ils ne font que l’attiser.

Le fait que la Chine ne se soit pas jointe aux sanctions contre la Russie indique clairement qu’elle a la ferme intention de s’en tenir à sa conception pacifique de la politique mondiale. Les États-Unis, avec leurs objectifs ambitieux, ont créé un foyer de tension en Europe en développant un régime nazi anti-russe en Ukraine et en forçant la Russie à lancer une opération spéciale pour le neutraliser. La Chine n’a pas cédé aux aspirations hégémoniques des États, reconnaissant en fait que la Russie protégeait sa sécurité et agissait de manière adéquate face aux menaces.

Pourquoi les Occidentaux étaient-ils si convaincus que la Chine soutiendrait les sanctions contre la Russie ? Ils comptaient sur le fait que la Chine a un volume d’échanges très important avec les États-Unis, l’Europe et d’autres parties de l’Occident collectif. Ils pensaient qu’il valait la peine d’effrayer la Chine avec des sanctions secondaires pour ses relations avec la Russie, et qu’elle commencerait à se conformer aux sanctions antirusses.

Mais l’Occident a sous-estimé les principes et la fermeté de la Chine, qui a montré qu’elle pouvait résister à n’importe quelle pression, a déclaré Youri Afonine. L’Occident a également sous-estimé les résultats d’une politique menée depuis longtemps par le parti communiste chinois, qui consiste à miser sur son marché intérieur en augmentant le niveau de vie et le pouvoir d’achat de sa population. Il y a 15 ans, les exportations de la Chine représentaient 36 % de son PIB ; aujourd’hui, elles en représentent déjà la moitié, soit environ 18 % du PIB. En d’autres termes, la dépendance de la Chine à l’égard des marchés extérieurs, y compris les marchés occidentaux, a considérablement diminué. Et l’économie chinoise continue de croître. L’État développe activement des formes de marché, tout en conservant une position dominante dans l’économie et l’idéologie : toute grande entreprise industrielle, a déclaré Iouri Viatcheslavovitch, est forcément dotée d’une organisation de base du parti communiste chinois.

Aujourd’hui, la Russie et la Chine ne sont pas seulement des partenaires économiques dont le chiffre d’affaires augmente rapidement, mais aussi des alliés proches dans la lutte pour la paix, pour le respect du droit international, contre l’agression impérialiste de l’Occident, contre les tentatives américaines de déstabilisation de certaines régions de la planète. Plus nous poursuivrons fermement cette politique, plus nous serons respectés et soutenus dans le monde. Et les communistes russes, a assuré Youri Afonine, poursuivront clairement cette ligne au niveau des relations interpartis avec les pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine.

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