DANS LA FRANCE DE MACRON LA PAUVRETÉ S'ÉTEND…
14,5 % de la population française vit sous le seuil de pauvreté. Il n’y a jamais eu autant de pauvres depuis 1996.
Le constat est sans appel. Il est signé de Insee, l’institut national de la statistique publique, dans une étude publiée le 14 novembre. Les chiffres dévoilés par l’Insee concernent l’année 2021, alors que c’est surtout en 2022 que l’inflation des prix a commencé.
Quelle est l’impact de l’envolée des prix sur le niveau de vie des Français les plus défavorisés ?
La situation des plus modestes s’est dégradée pour nombre d’entre eux. A contrario, les plus riches ont vu leurs revenus confortablement augmenter.
La France comptait 9,1 millions de pauvres en 2021 : vivant avec moins de 1 158 euros par mois. C’est 552 000 de plus qu’en 2020 et 196 000 de plus qu’en 2019 !
C’est le nombre absolu de pauvres le plus élevé depuis 1996, date à laquelle commence la série statistique de l’Insee. Il n’y a jamais eu autant de pauvres en France depuis 25 ans.
De plus en plus nombreux et... de plus en plus pauvres
En 2021 on passe de 13,6 % de la population à 14,5 %. Le ministère des Solidarités tente de cacher la situation, en appelant à « remettre en perspective » cette hausse du taux de pauvreté et en soulignant que cela traduisait « un retour à la situation d’avant la crise sanitaire ». Faux, la moitié des personnes en situation de pauvreté ont un niveau de vie inférieur à 924 euros par mois, soit 20,2 % de moins que le seuil de pauvreté.
Des riches plus riches
Le niveau de vie de la moitié des Français a reculé en 2021. Une baisse plus prononcée pour les 20 % des ménages les plus modestes.
L’autre moitié de la population voit son niveau de vie augmenter, particulièrement chez les plus aisés : le niveau de vie du huitième décile augmente de 1,6 % et celui du neuvième de 1,1 %. « Le niveau de vie plancher des 5 % des ménages les plus aisés (95e centile) augmente de 5,6 % avant redistribution et de 4,5 % après redistribution (prenant notamment en compte les impôts et contributions sociales) », détaille l’Insee. Leurs salaires sont repartis à la hausse, mais aussi les revenus qu’ils tirent de leur patrimoine, grâce aux dividendes, des inégalités
Double peine pour les chômeurs
Cela ne devrait pas s’arranger en 2022, ni en 2023. En cause l’inflation, la réforme punitive de l’assurance chômage entrée en vigueur à partir d’octobre 2021, puis de celle qui est appliquée depuis février 2023, réduisant d’un quart la durée d’indemnisation des demandeurs d’emploi.
Déjà, en 2021, le taux de pauvreté des chômeurs a fortement augmenté pour atteindre 35,1 %. Or non seulement les chômeurs vont être moins bien indemnisés, du fait de la réforme, mais ils seront également plus nombreux, comme les derniers chiffres du chômage viennent de le confirmer.
Enfin, « la réforme des allocations logement visant à tenir compte des revenus des ménages en temps réel » est également entrée en application au mois de janvier 2021, rappelle l’Insee, avant d’ajouter :
« Elle a conduit à une baisse du montant total d’aides au logement versé par rapport à ce qu’il aurait été sans réforme. »
Encore plus de raison pour développer l'offensive face au gouvernement et au patronat et faire entendre la voix des travailleurs, des retraités, de la jeunesse !
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