mardi 21 novembre 2023

L’amalgame et le plaisir de faire souffrir

La présentation de vidéo des actes de barbarie accomplis, par des gens du Hamas, a été projetée à l’assemblée pour 90 députés. Nous sommes là devant une opération de communication d’Israël pour justifier, par ces atrocités, la légitimité de son engagement militaire, contre les gens du groupe de sécurité armée du Hamas, qu’il ne reconnaît pas comme une armée comme à l’occidentale, mais comme des terroristes. Ce sont les luttes de communicants, dans lesquelles chacun peut librement se situer en fonction de ses convictions. La seule difficulté c’est qu’il n’y a pas de traces d’enfants déchiquetés par une bombe pour rétablir l'équilibre vidéo. Israël se justifie comme cela, c’est son droit le plus absolu, que l’on peut apprécier différemment suivant son parti pris. C’est dans le déroulement de leur conflit, c'est le Hamas qui prend l’initiative contre Israël, ce en quoi la riposte d’Israël est normale. 

Personnellement j'ai du mal à accepter l'idée que ses services d'espionnage aient pu ne pas connaître, cette mise en place d'une offensive du Hamas. Mais, là ou le bât blesse c’est la raison qui a poussé le Hamas à procéder à des massacres qui desservent ses fins, en utilisant le terrorisme, qu’exploitent adroitement ses opposants occidentaux pour trouver légitime la recherche de l’extermination des gens du Hamas, et l’occupation de gaza. Se faisant presque passer pour une armée salvatrice. Parce que, ceux qui, en dehors de grandes puissances n’ont pas d’armée pour s’opposer à celles des occidentaux, et d’autres pays aussi comme en Afrique, sont qualifié de terroristes. Car effectivement leurs cibles sont souvent des populations civiles, que nous considérons comme collatérales aux conflits, comme elles-mêmes ne se considèrent pas, engagées dans ces conflits.

Nous sommes là dans la prise de position d’une posture irréelle inconséquente de la réalité d'une entrée en guerre, contre la communauté de populations formant l’état concerné, qui s’est dotée d’une armée pour se défendre. Cela n’exonère aucune personne, comprenant les enfants qui doivent vivre les choix des adultes et les vieux devenus trop faibles. En vertu de quoi nous avons élaboré des principes internationaux, pour nous entre-tuer entre armées. Mais pas n’importe comment avec des interdits sur les armes.

Quoi ont est HUMAIN, NON !

L’on comprend dès lors la problématique de ceux, qui, avec des raisons qui leur appartiennent, veulent s’opposer à un État. Qu’on les nomme terroristes, je m’en fous royalement, si nous sommes capables de comprendre l’environnement global. Certes ça ne justifie pas de se suivre les débordements de ses émotions, dont nous savons très bien qu’excitées, elles n’ont plus de mesures. C’est cela, qu’ont dû visionner les députés et ceux qui ont vu les mêmes images sur les réseaux sociaux. Bien sûr là ce ne sont plus celles des films d’horreurs, nous sommes dans le réel, dont chacun de nous sommes capables, si les circonstances s’y prêtent.

Ne pas oublier, cela devrait pondérer notre réflexion, et non l’émotion ressentie dans le premier temps. Toutefois elles n’ont rien de plus horrible que les supplices infligés de la question, comme nous punissions par la justice encore au 18 siècles, ou tous les morts de toutes les guerres dans le monde, et celles d’Algérie ou les belligérants se sont passablement distingués dans l’horreur.

J’ai, souvent écrit, considéré la guerre comme un crime contre l’humanité, mais je ne suis pas insensible aux émotions des personnes de tous bords qui perdent un des leurs, quelle que soit la cause du décès. Un mort ne pleure pas et ne se venge pas, ce sont donc bien les vivants qui prennent fait et cause, et l’histoire nous apprend que nous sommes plus sensibles à la souffrance qu’entraîne la manière dont on meurt. C’est en cela que l’Occident a développé la notion de guerre propre, en opposition à celle où les armées sont au corps à corps comme dans certaines vidéos compulsées par Israël, quand celui que l’on tue est au bout du couteau.

Dans ce conteste il me semble qu’Israël a oublié qu’il s’est approprié la notion sumérienne d’œil pour œil dent pour dent pour éviter la surenchère d’un comportement émotionnel, que nous n’arrêtons pas de traiter depuis le 7 octobre, et qui entraîne de représailles supérieures à ce qu'Israël a subi.

 

Chacun a le droit de se laisse, porter par son émotion, mais alors il ne faut pas compter y trouver une raison juste. C’est pareil quand l’on aime quelqu’un au-delà de la raison.

Dans ces circonstances Israël sert stratégiquement de l’émotion du 7 octobre pour justifier sa cause et se trouver des soutiens à sa riposte. J’ai lu des déclarations d’hommes politiques qui font dans la nunuche devant les horreurs, parce que quand on leur montre les restes d’un enfant déchiquetés par une bombe, ils croient que c’est du steak haché. Sur cette dérision je vais souligner qu’il faut prendre du recul sur l’information, à moins de se complaire des drames, ambiance dans laquelle nous nous entretenons et qui ne nous laisse aucun recul. J’espère en avoir apporté un peu tout simplement pour éviter tous les amalgames que nous développons, pour ne pas nous retourner vers des personnes juives ou musulmanes, qui dans leur ensemble sont des gens respectables sur notre territoire, dans les pays voisins et même dans les leurs.

Nous nous laissons pourrir la vie et les pensées par la montée du fascisme qui détient toujours une solution par la contrainte des esprits et des Hommes, d’autant que la technologie lui donne les moyens de contrôle des populations qui paraissent aller de soi dans la protection des biens et des personnes. Et qui conduit à entrer dans la vie privée de tous, et de jouir du voyeurisme que cela emporte. L’absence de maîtrise de cette addiction à l’information par le smart phone et autre Net. Va nous poser de nombreux problèmes si nous n’apprenons pas aux citoyens les risques qu’ils contiennent dans le traitement des informations, et d’une manière générale la place de l’information dans nos existences, car ce n’est pas seulement entendre ou écouter. Cela nous influence et nourrit nos pensées.

EX. Des faits historiques révolus parfois de plusieurs années, des groupes réclament la reconnaissance par l’état, du sort discriminant ou punissable de leur temps, par une reconnaissance libératrice d’actions passées pour lesquelles ils ont été condamnés et qui ne sont plus punissables aujourd’hui.

Déjà certains événements ont été reconnus par la France qui s’est confondue en excuse, reconnaissant sa responsabilité. Personnellement je ne suis pas la France et je ne sais pas qui c'est. La France n’a pas de responsabilité morale et n’a pas à s’excuser pour des actions ou des choix dont nous savons qui les ont décidés à la majorité. Ceux, sont eux qui devraient s'excuser avec tous ceux qui les ont élus. Des citoyens ont fait des choix et doivent en supporter les conséquences et non les faire supporter avec eux, aux autres. Ce manque de distinction et source d’amalgame et d’injustice voire de duperie. Je donne souvent l’exemple de l’Erika ; Total qui est une SA avec une responsabilité morale. Ce qui fait que les acteurs des décisions qui ont conduit à l’échouage de l’Erika n’en endureront pas les déboires. L’entreprise fut condamnée, à la joie des écologistes et autres protestataires, ignorant que via le plan comptable total ferait payer sa condamnation pécuniaire à sa clientèle.

Demander à la France de s’excuser pour ses actions passées relève du même principe. Il va falloir demande à l’Italie de s’excuser pour avoie tué Vercingétorix, car alors notre pays aurait pu être autre. C’est dommage que les Cro-Magnon n’aient pas laissé d’adresse, les extra-terrestres qui sont venus les voir auraient pu leur mettre une puce. Au travers de ces deux exemples, il se comprend facilement que nous n’avons pas encore pris la mesure de la place que nous avons dans l’existence. Il n’y a pas de responsabilité de qui que ce soit, il y a des actions dont l’on doit rendre compte pour leurs impacts, les faire cesser et compenser les nuisances à autrui. Sinon commençons par nous excuser des drames que va entraîner la fascisation en marche. Éviter les drames, ce n’est pas punir ceux qui en sont les auteurs, c’est déterminer les informations qu’il a reçues dans son existence pour en arriver à commettre un drame. Ceux qui actuellement commettent des actions antisémites signifient que dans leurs environnements ils n’ont reçu que des informations les conduisant obligatoirement vers cela. Idem pour nos guerres et le conflit actuel entre palestino-israélien, revenir vers les informations les ayant conduit à la guerre, fournira la solution, sinon les palestiniens succomberons faute de combattant, ou seront battu par Israël qui doit certainement soupeser ce choix, sinon il ne rechercherait pas l’absolution du monde en distribuant ses vidéos du 7 octobre.

 

Nous sommes dirigés par notre innée génétique appartenant aux lois naturelles. Pour les apprécier comparativement, nous prenons communément, faute de mieux, nos références dans l’observation d’équivalence dans l’existence d’espèces animales. Nous y trouvons toutes les formes de pratiques assurant la survie de chaque espèce suivant nos définitions, le cannibalisme, le parricide, le fratricide, l’homicide, la cruauté, l’inceste, l’organisation matriarcale, patriarcale, la famille restreinte, conjugale, élargie, la fidélité et l’infidélité conjugale, la vie individuelle, collective, la sélection du meilleur reproducteur, la prolifération de naissances, le suicide équilibrant, l’égoïsme, l’altruisme, etc.

Serions-nous tout cela  ?

Serions-nous, tout cela, avec en plus ce que nous ne trouvons pas chez les espèces animales et qu’expose les vidéos israéliennes qu'elles limitent au Hamas par stratégie, se glorifier de s’entre-tuer et le plaisir de faire souffrir. Nous ne sommes encore que des enfants géologiques.

 

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