Le billet d’Yvon Huet. Que faire contre les fauteurs de guerre ?

Un sentiment d'impuissance nous atteint toutes et tous, appuyé par ceux qui adorent voir le spectacle des guerres civiles et militaires se dérouler dans une implacable régularité de souffrances, sachant qu'un militaire n'est en fait qu'un civil à qui on a donné un uniforme et des armes pour tuer.

Pour ne pas se voiler la face et se replier dans son jardin en attendant que ça se passe, comme l'ont fait beaucoup de gens pendant les guerres d'hier, il n'y qu'une solution, s'engager pour exiger la paix et les négociations, nier le droit des grandes puissances de flouer au pied le droit international et le rôle de l'ONU paralysée par le dictat des « grands » de ce monde qui se font la guerre par peuples interposés.

Prenons l'exemple de pays comme la Syrie, le Liban, Israël et la Jordanie, en y ajoutant la Palestine. Le bon sens voudrait que toutes les communautés qui y vivent retrouvent la paix. On pourrait y ajouter l'Iraq, l'Iran et la Turquie.

Qui empêche les choses d'évoluer dans le bon sens ? Certes les extrémistes religieux, quelle que soit la religion. Mais s'ils peuvent manœuvrer aussi facilement c'est que les USA, la Russie, et dans une moindre mesure l'Iran, la Turquie et Israël jouent avec les peuples comme on joue aux échecs en faisant d'eux des pions qu'ils peuvent sacrifier à leurs intérêts. Rien n'empêcherait qu'au Moyen Orient soit trouvé un terrain d'entente vertueux pour sortir les peuples du sort qui leur est fait. Reste à trouver le chemin de la paix. Ce n'est pas gagné, mais le moindre progrès doit être saisi pour faire reculer les sauvageries en cours. Dans ce cadre, la gouvernance israélienne actuelle autant que le Hamas sont des obstacles majeurs qui risquent bien de retarder les échéances de l'arrêt des boucheries.

Il faut donc que l'opinion internationale isole l'entreprise coloniale israélienne tout en se démarquant des extrémistes religieux du Hamas qui n'ont rien à envier aux Mollahs d'Iran en matière de bestialité. N'oublions pas que ce sont eux qui ont tué sauvagement des progressistes palestiniens, des communistes particulièrement avec la complicité directe tant de la gouvernance israélienne que des émirs du Qatar. Ce ne sont pas nos amis. Toute confusion sur ce sujet est inacceptable. Je n'en rajoute pas. Qu'on se le dise, le combat pour la paix est un acte de résistance contre toutes les barbaries, y compris celles dont la France, seconde vendeuse d'armes au monde après les USA, est complice dans le monde entier, parce qu'une fois que les armes sont vendues à qui que ce soit, personne ne peut maîtriser leur parcours en fonction de l'évolution aléatoire des conflits.

Yvon Huet

blog Au Fil de L'actu. pcf 66