lundi 27 novembre 2023

Massacre de Crépol : la fin de la stratégie Lumpen

Je ne reviens pas sur le déluge d’obscénités gauchistes dont nous abreuvent les médias bien-pensants depuis ce drame épouvantable (qui, du reste, a eu lieu dans une magnifique région, que je connais bien, et dans laquelle j’ai passé mon adolescence). Nous avons eu droit à tout, y compris à l’inversion accusatoire : en gros, selon les gauchistes, les massacreurs n’auraient fait que se défendre contre de méchants gaulois racistes ayant proféré des propos insultants et discriminatoires. Mais, passons ; le discours gauchiste est tellement ridicule, tellement tissé de contradictions qu’il ne passe plus que par le soutien de l’État, du judiciaire et de toute la machinerie politico-médiatique. Mais, précisément, si le discours gauchiste ne passe plus, ou plus guère, c’est parce que la stratégie Lumpen est en voie d’épuisement. Explication.

La stratégie du Lumpenprolétariat a été magnifiquement décrite par Karl Marx au XIXe siècle. Le grand Karl Marx est, théoriquement, l’auteur de référence de la gauche radicale ; en réalité, celle-ci n’en a pas lu un mot.

Le capitalisme vise constamment à réduire les travailleurs à un quasi-esclavage (en gros, travailler le plus possible pour gagner moins possible). Le capitalisme utilise tous les moyens disponibles pour empêcher le prolétariat de revendiquer, de s’organiser, de travailler à son émancipation ou même une simple amélioration de ses conditions de vie. Le prolétariat, c’est aujourd’hui la classe moyenne, la « France périphérique », celle qui n’embête personne, respecte la loi, paye des impôts, vit mal. Le Lumpenprolétariat, c’est la racaille, mais aussi tout ce qui gravite autour d’elle, y compris les idéologues improductifs et parasitaires. Lumpenprolétariat signifie prolétariat en haillons, car, à l’époque, ces gens était fort mal habillés, et, surtout, ils ne portaient pas les habits du travailleur (bleu de chauffe, etc.). Aujourd’hui, le « look » a un peu changé. Mais, l’état d’esprit est le même : pour Marx, il s’agit d’une classe qui n’a jamais été formée à la dure école du travail, qui ne vit que d’opportunisme, d’expédients, de combines diverses et variés allant jusqu’au crime. C’est une sorte de pègre.

Lorsque Marx décrit des voyous irlandais alcooliques qui sèment la panique dans les quartiers ouvriers de Londres, ce n’est pas par racisme anti-irlandais. C’est simplement parce que l’Angleterre du XIXe s. importe ce genre de types pour, précisément, épuiser le prolétariat anglais, le terroriser, le rendre apathique et dépressif, incapable de toute réaction, au boulot comme dans la vie. Vous noterez que le prolétariat anglais est la plupart du temps anglican alors que les voyous irlandais sont catholiques : pain bénit pour le capitalisme britannique ! Si l’Angleterre peut mettre un peu de tension religieuse entre les diverses communautés de l’époque, ce n’est pas plus mal… Sans compter que les Irlandais, en tant que nation, ont souvent été persécutés par les Britanniques, ce qui permet alors d’aggraver encore un peu plus les tensions, sans que la bourgeoisie ou la gentry anglaises, dans les beaux quartiers, en soient le moins du monde affectées. Il faudrait être aveugle pour ne pas faire le parallèle avec notre époque : des cultures différentes, un éventuel contentieux post-colonial attisé par les idéologues de gauche sur fond de victimisation à sens unique, etc.

En clair, tout comme la perfide Albion du XIXe siècle, cela fait plusieurs décennies qu’en Occident, en Europe notamment, les élites occidentales lâchent des voyous et des psychopathes comme des pitbulls sur la classe moyenne. Nos élites protègent bien évidemment leur Lumpenprolétariat en imposant aux victimes une impunité totale, scandaleuse. Les élites utilisent bien évidemment deux redoutables appareils d’État, comme dirait Louis Althusser : 1) l’appareil répressif d’État du judiciaire, qui relâche les bandits et muselle la liberté d’expression, et 2) l’appareil idéologique d’État de la production « intellectuelle » entièrement aux mains du clergé gauchiste. J’écris ces lignes avec d’autant moins de racisme que les classes moyennes pacifiques et assimilées issues de l’immigration sont tout autant touchées par le crime que les classes moyennes autochtones de vieille souche.

Toutefois, ce formidable et abominable moteur à contradictions qu’est le capitalisme ne peut pas rester éternellement fixé sur la même stratégie. Il en est des stratégies du capitalisme comme de n’importe quelle stratégie politique : au bout d’un moment, à force de contradictions entre le réel profond, vécu par les gens, et la volonté officielle, superficielle, où le monde apparaît tout à l’envers comme dans une chambre obscure, les stratégies finissent par s’épuiser, minées par leurs incohérences. Elles font place alors à des mouvements réformistes ou révolutionnaires.

La stratégie Lumpen souffre aujourd’hui d’une double contradiction. 1) Au niveau idéologique, il n’est plus possible d’imposer aux Français le discours renversé des gauchistes où le coupable est la victime et vice versa ; autant vouloir convaincre éternellement les gens que deux et deux font cinq. 2) Au niveau matériel, l’insécurité ahurissante où nous nous trouvons commence à nuire, non seulement à la production capitaliste, mais au confort de ceux qui en profitent. Les entreprises elles-mêmes sont attaquées par les voleurs, les voyous, les émeutiers. Les beaux quartiers et les paisibles campagnes (où les bourgeois ont souvent leurs résidences secondaires) sont durement touchés par l’insécurité, qui n’est plus l’apanage des anciennes banlieues rouges.

Ainsi, dans le contexte actuel, tout ce qui peut faire tomber la stratégie Lumpen est bon : restructuration du système judiciaire, refonte des programmes scolaires, abolition des lois liberticides, revalorisation de la légitime défense, etc. Nous n’y sommes pas encore. Mais le mur de la stratégie Lumpen est désormais fissuré à cœur. Je gage qu’il n’en a plus pour très longtemps.

Illustration principale :

https://www.20minutes.fr/faits_divers/4063605-20231122-mort-thomas-crepol-va-bal-faire-tuer-quelque-6-000-personnes-rendent-hommage-lyceen

 

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