Le monde de la “culture”(sic) a enfin le ministre qui lui convient, par Danielle Bleitrach
Je me réveille un peu de la grippe qui m’a terrassée pendant deux jours, une habitude après les excès des fêtes avec une seule solution: dormir, dormir, jusqu’à cela passe… je découvre ce nouveau gouvernement, un gadget un de plus… un gouvernement chargé de faire de la com jusqu’aux prochaines européennes, en espérant que le peuple va longtemps se faire entuber par les entreprises de diversions, les faux enjeux… Un gouvernement construit à la hâte par Sarkozy et Macron c’est-à-dire ceux qui en France ont le plus fait pour la vassalité atlantiste. J’ajouterai que de ce point de vue le monde de “la culture”, celui inauguré par Jack Lang, une bande de faux “indignés” mais surtout très atlantisés, plus soucieux de subventions que de “création”, les prototypes ne manquent pas, ils occupent les médias en jouant les cœurs en écharpe quand cela ne gêne personne, pour mieux suivre partout et toujours la commande qui va dans le sens de l’impérialisme. Tant pis s’il faut pour cela véhiculer n’importe quoi sur la Chine, devenir les meilleurs soutiens du désastre ukrainien tout en masquant ce qui se passe à Gaza… Créer un politiquement correct qui exclue sur des bases politiciennes dans lesquelles la qualité des œuvres et du travail n’a plus aucun sens. Un moralisme puritain qui prétend se susbstituer à l’état de droit en plein farwest néolibéral… Une ministre femme prise de guerre comme au lasso… ça manquait au tableau…
Un gouvernement de “jeunes” c’est son grand ticket pour être “vendu”, tiens exactement la même revendication que l’héroïne du wokisme militant, fifille d’une mère qui vaut mieux qu’elle et ne lui envoie pas dire, un axe de combat qui place votre nombril au premier plan mais montre l”indécence de votre vision du monde du cul, encore du cul mais un cul devenu l’âme, exclamatif, répétitif, et en phrases inachevées puisqu’on a pas grand chose à dire, comme les bof. Ce conservatisme profond nourrit une irresponsabilité qui isole toujours plus la cause des femmes, et pourtant ce “jeunisme” déjà sent le sapin… comme le droit-de-l’hommisme qui a servi si longtemps pour vous faire approuver n”importe quoi… Voilà la débâcle dans laquelle vous avez conduit le pays, de la résistance à l’atlantisme, dit qui vous êtes et c’est un drame pour le pays, dégagez et vite personne ne vous regrettera ni vous ni vos “œuvres”, ni votre pratique de la censure… Votre époque aura été de celles comparables aux fausses audaces de Georges de Porto-Riche, les Jean Lorrain, et d’autres du même acabit pour lesquels s’est toujours passionnée l’intelligentzia fin de siècle en vantant la hardiesse dans la manière de dépeindre les tribulations autour du cul des protagonistes sans jamais quitter ce niveau-là dans sa contestation. On peut toujours espérer plonger au plus profond de la pensée individualiste même en ‘identifiant au “genre”, à la “communauté” illusoire, cela ne conduit qu’au crépuscule en ne ramenant que l’écho toujours répété de la conscience de soi épuisée et dont on tente de faire un phare comme dans toutes les décadences…
Ces gens-là ont enfin le ministre qui leur va comme un gant madame Rachida Dati… Une ministre franchement de droite comme eux, il n’y a qu’à voir ce qui se passe à Marseille : Bruno Payan, Macron, Glucksmann même combat … Un jour peut-être auront-ils au moins ce mérite : se regarder en face et mesurer par quel mélange de lâcheté, de superficialité ont-ils épousé toutes les dérives d’une gauche auto-suicidaire par vanité, par conformisme, par simplement goût de la gamelle. Quelle est leur alternative ? Le couple Glucksmann ? c’est bonnet blanc et blanc bonnet de tout façon rien n’intéresse ces gens là que celui qui paye le plus et les tiroirs caisses sont vides, il y a trop à faire pour les marchands d’armes…
Ces gens-là ne représentent plus qu’eux-mêmes, leurs théâtres sont désertés, leur cinéma également, le jour où disparaitront les septuagénaires, les octogénaires sur les modestes reliquats dont ils vivent encore ce sera encore pire parce qu’ils n’ont recruté personne en matière de public et leurs structures fermeront, personne ne les regrettera… tant ils auront donné le spectacle d’un conformisme subventionné.
OUI mais il faudra combien de souffrances, combien de drames pour que surgisse sur la terre de France une culture et des artistes digne de ce qu’a été ce pays qui pour le moment ne peut que vous dire son mépris et son désintérêt. Moi qui ai cru passionnément au projet de Louis Aragon comment ne pas vous voir tels que vous êtes l’univers croupissant de l’ultime forme bourgeoise du conformisme petit bourgeois sans plus d’audace que ce qu’il en faut pour larmoyer sur soi-même et ignorer les autres. Sous des propos généreux et des “valeurs hautement proclamées, le critère fondamental est de dissimuler un profond conservatisme et de le mener des salons où co-existe une bande de petits et grands bourgeois jusqu’au œuvres dites “populaires”.
Pendant ce temps il y a des gens qui tentent de survivre dans des institutions que l’on sacrifie, comme l’université elle-même, des gens qui lancent des coopérations avec des budgets dérisoires. Il y a tout un monde de la culture celle de la France que l’on sacrifie dans ce dernier coup de paillette et strass. Comment est-on passé du pays dans lequel Gérard Philippe était le président du syndicat des acteurs, allait dans les lycées et dans les comités d’entreprise discuter des pièces dans lesquels il jouait à cette bande de politiquement correct dans les couloirs de n’importe quel pouvoir?
Le couple Sarkozy-Macron qui a présidé à l’établissement de ce gouvernement gadget a eu au moins la lucidité de voir que ce monde de la culture est un repoussoir qui ne séduit plus que les benêts à qui il répète “je te dis que nous sommes la culture et c’est pas pour toi ou alors sous la forme de la pagnolade !” en éliminant ce que la “pagnolade” pouvait encore avoir de sève. quand la mise enscène du fait vaut plus que le fait lui-même on se dit que l’union est totalement réalisée entre la courtisanerie culturelle et le fait de pouvoir recourir à ses basses oeuvres pour n’importe quel régime.
Ce monde de la “culture” est à peu près l’équivalent de la gauche de la macronie dont ces deux politiciens que sont Macron et Sarkozy, ont bien perçu à quel point ces gens là étaient totalement déconsidérés, autant par leur acceptation que par leurs rares refus inutiles… la Macronie de gauche se sont tellement déconsidéré que le prochain scrutin nous en débarrassera défintivement pensent non sans pertinence les deux complices et en matière culturelle c’est pareil… il n’y a plus aucun gant à prendre avec eux, on entrouvera d’autres tout eussi peu talentueux et puis il y a l’intelligence artificielle…
Et les “cocus” de l’affaire vont probablement jouer la diversion jusqu’au bout, alors qu’ils ont fait jonction depuis des décennies, feindre de s’opposer à la droitisation de leur ministère, prétendre représenter “la gauche” et tenter de l’enrôler autour de leurs combats gadgétisés pour mieux une fois de plus dévoyer la nature du combat et empêcher que soient posées les seules questions de la résistance populaire “le pain et la paix”, la culture renaîtra de ce combat et ce qui s’est passé durant des décennies sera simplement une des périodes les plus tristes pour la France et sa culture. En attendant si j’avais un conseil à donner aux communistes qui ont toujours eu une conception la plus exigeante de la culture “élitaire” pour tous, c’est de se désintéresser de ces gens-là, laissez la social démocratie se dépatouiller avec ce qu’elle a engendré de courte vue, de clientélisme et de grimaces, ils n’intéressent plus personne et leur manque de créativité est le symbole de notre décadence autant que la versatilité macronienne.
Danielle Bleitrach
PS j’allais oublier la petite prime pour les espèces de folles qui ont axé toute leur propagande contre les vieux, non seulement le gouvernement le plus jeune mais qui vous a tellement poussé au bout de vos vains combats qu’il peut désormais placer au travail le mariage pour tous, les forces conservatrices qui vont avec votre aide d’achever le syndicalisme au nom de ce qui est “moderne”. N’importe quel imbécile sachant ce qu’est une élection conseillerait à quiconque de vous mettre à l’écart pour ne pas donner aliment par vos ridicules, vos outrances, à l’extrême-droite mais rassurez vous il se trouvera surement à gauche des liquidateurs pour poursuivre sur cette lancée quitte à sacrifier le salariat y compris celui du monde de la culture.
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