mercredi 7 février 2024

 

Le système électoral de Séoul et ce qu’il révèle

Nous insistons sur une caractéristique de la plupart des élections qui se multiplient au cours de l’année 2024, telles qu’elles sont – et personne n’ose les changer tant elles demeurent la seule manière de sélectionner un pouvoir acquis à une classe autodestructrice et en pleine débâcle – ces élections sont tout sauf une manière de résoudre les contradictions impérialistes, l’impuissance qui peut aller jusqu’à un conflit mondial nucléaire. La Corée du sud, comme d’autres pays d’Asie (y compris le Japon navire amiral de la domination US) est prise entre ce qu’exige la coalition atlantiste et la crainte grandissante de ce vers quoi le pays est dirigé. C’est sans doute dans ce contexte que la Corée du Nord durcit sa propre position et refuse de cautionner le double langage sur les possibilités de la réunification alors que de fait la guerre et les sanctions sont de plus en plus prégnantes. S’il y a une influence russe dans ce durcissement c’est effectivement ce qui s’est passé avec l’otanisation de l’Ukraine sous couvert de négociation des accords de Minsk, qui sert d’exemple et l’aggravation continue de l’affrontement sous l’influence des USA. La manière dont partout les USA créent des foyers de plus ou moins grande intensité y compris avec ce qui se passe à Gaza détermine le caractère parfaitement “onirique” de ces élections avec des équipes caricaturalement impuissantes mais acquises à la guerre tout en n’étant pas préparées à l’affrontement exigé d’elles est à l’œuvre en Corée comme on l’a vu en Thaïlande. Il y a même des lieux où les tensions sont telles que comme en Ukraine (ou au Sénégal) le report sine die est la seule solution. (note et traduction de Danielle Bleitrach pour histoire et société)

SEOUL, 05 fév. (Yonhap) — Le président du Parti démocrate (PD), Lee Jae-myung, a décidé ce lundi de garder en place le système actuel de scrutin proportionnel pour les élections législatives du 10 avril prochain et ce en dépit des critiques affirmant que la proportionnelle incite les grands partis à créer temporairement des partis politiques (appelés partis satellites) afin de remporter plus de sièges grâce à ce système.

Le chef de la principale formation de l’opposition a le dernier mot dans la décision de conserver ou non l’actuel système proportionnel, connu sous le nom de système MMP (semi-mixed member proportional electoral system), car le PD lui a conféré le pouvoir de décision sur le sujet. Ce système a été adopté pour la première fois aux élections générales de 2020 avec l’objectif d’offrir aux petits partis la possibilité d’avoir une représentation à l’Assemblée nationale, mais les principaux partis, comme le PD et le Parti du pouvoir du peuple (PPP), ont abusé de la proportionnelle en mettant en place des partis de façade.

« Le système MMP n’est pas parfait mais représente un accomplissement de valeur car c’est un pas en avant. Nous chercherons le chemin de la victoire avec le système MMP », a dit Lee lors d’une conférence de presse d’urgence au cimetière national du 18-Mai à Gwangju, dans le sud-ouest du pays. Le PD et le PPP, au pouvoir, se sont affrontés sur la question de conserver le système en place ou d’appliquer de nouveau le système de représentation parallèle, à travers lequel tous les votes sont comptés indépendamment des votes pour les partis. Le PPP veut un retour au système de représentation parallèle.

Lee Jae-myung

Lee Jae-myung© Fournis par Agence de presse Yonhap

Sous le système MMP, les sièges parlementaires sont attribués selon les votes accordés par les électeurs aux partis politiques. Le système a été introduit en 2020 avant le scrutin pour choisir les députés de la 21e Assemblée nationale. Il permet à de petites formations d’avoir une présence même si les détracteurs estiment qu’il donne naissance à des « partis satellites » d’une durée de vie courte.

L’Assemblée nationale compte 300 sièges au total, dont 253 sont attribués au scrutin direct et 47 à la proportionnelle. Lee a d’ores et déjà annoncé que le PD établirait un parti pour les votes à la proportionnelle, ce qu’a dénoncé le leader du PPP, Hang Dong-hoon. Ce dernier estime que le système MMP ne fera que renforcer la confusion parmi les électeurs. « Il est difficile de voir qu’un système électoral qui concerne 50 millions de personnes est décidé selon les sentiments d’un seul individu appelé Lee Jae-myung », a répliqué Han devant la presse. « Cela me rend confus également et le peuple n’a aucune idée de comment leur voix sera prise en compte. »

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