Taïwan, comme nous vous l’avions expliqué
Nous vous avions dit à quel point l’élection du “candidat” considéré comme pro-Etats-Unis du DPP était une victoire à la Pyrrhus. Outre la fait qu’à la suite de cette élection, toutes les voix qui officiellement reconnaissaient l’indépendance de Taiwan s’empressait de larguer l’île. L’élection du candidat “pro-américan” n’était due qu’à une triangulaire et ensuite les résultats au parlement taiwanais consacrait l’absence de majorité pour un pouvoir déjà peu crédible vu les casseroles de corruption accumulées par lui et son parti.
Quand nous vous avions dit que l’année électorale comme les élections européennes ou celle des Etats-Unis offre le spectacle de l’impuissance totale d’apporter une stabilité quelconque à des pays incapables de répondre aux défis internes aussi bien qu’externes… (note de Danielle Bleitrach pour histoire et societe)
Han Kuo-yu, favorable à Pékin, élu président du Parlement de Taïwan, le 1er février 2024.© REUTERS – ANN WANG
Han Kuo-yu est un ancien candidat à la présidentielle taïwanaise du Kuomintang (KMT), parti de l’opposition. Il promet une législature qui « travaillera dur, sera coopérative et unie, pour le bien du peuple et sans se perdre dans des jeux de pouvoir ». Il a été élu avec 54 voix contre 51 pour le candidat du Parti démocrate progressiste, le DPP, le parti du nouveau président élu Lai Ching-te. Une équation qui compliquera sa tâche.
L’élection de Han Kuo-Yu, candidat de l’opposition, est une bien mauvaise nouvelle pour le président fraîchement élu du DPP, Lai Ching-te. À la tête du Parlement, Han Kuo-Yu, ancien maire de la ville de Kaohsiung et candidat malheureux à la présidentielle de 2020, occupera un poste clé à un moment où la Chine accentue sa pression sur l’île qu’elle considère comme une province rebelle.
Les batailles dans la nouvelle assemblée risquent d’être rudes, que ce soit pour toute augmentation du budget de la Défense ou tout achat d’armes américaines, d’autant que Han Kuo-Yu est connu pour sa volonté de rapprocher Taïwan de la Chine.
Contrairement aux deux législatures précédentes, le Parti démocrate progressiste n’a plus la majorité absolue au Parlement et devra donc composer avec les deux autres forces de poids, d’abord avec son rival historique du Kuomintang (KMT) et puis aussi avec le parti populaire de Taïwan, le TPP, qui compte s’imposer comme faiseur de roi. C’est justement grâce à l’abstention des huit députés TPP que le candidat du KMT a pu passer au deuxième tour du vote. C’est une première défaite pour le DPP du nouveau président Lai Ching-te.
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