Cuba : Ce que les médias des États-Unis ne disent pas sur les protestations à Cuba
Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine–Bolivar infos
En fait, le Gouvernement cubain a répondu immédiatement aux protestations. Beatriz Jhonson Urrutia, la plus haute autorité de Santiago et d'autres autorités de la province sont sorties dans la rue pour discuter avec ceux qui avaient participé à la protestation et ont écouté leurs inquiétudes.
La réponse contrasté nettement avec le « respect des droits de l'homme de… manifestants » vu par les États-Unis. Pendant les six derniers mois, des centaines de milliers de personnes se sont mobilisées dans les villes et les villages de tout le pays pour exiger un cessez-le-feu à Gaza et les dirigeants nationaux et locaux les ont réprimées, en ignorant et en ridiculisant les manifestants et leurs revendications.
Le sous-secrétaire d'État des États-Unis pour l’hémisphères occidental, Brian Nichols, a écrit sur X : « Le Gouvernement cubain ne pourra pas satisfaire les besoins de son peuple tant qu'il n'adoptera pas la démocratie et l'État de droit et ne respectera pas les droits des citoyens cubains. »
Maria, Elvira Salazar, membre du Congrès d'extrême droite qui, en mars 2023, avait tenté de codifier la désignation de Cuba comme État qui patronne le terrorisme, at écrit à propos de la protestation de Santiago : « Après 65 ans de socialisme, de répression, de prison, de mort et d'exil, de pannes, de maladies et de faim, Cuba veut la liberté ! »
Guerre médiatique
Pendant ce temps, les médias corporatifs internationaux senpressent de capitaliser la protestation de Santiago pour stimuler leur propre récit de longue date sur Cuba. Par exemple, dans son rapport sur les protestations, le média régional de droite. Infobae, qui a son siège en Argentine, a qualifié Miguel Díaz-Canel de « dictateur » et le Gouvernement cubain de « régime » et de « dictature castriste. » il cite aussi, dans une grande mesure, une déclaration de l'Observatoire Cubain des Droits de l'Homme qui a son siège à Madrid, et reçoit des fonds de la National Endowment for Democracy (NED), une fondation financée par le Gouvernement des États-Unis. Même si l'article est centré, principalement centré sur des accusations infondée de répression menée à bien par les forces de sécurité cubaines, une ligne est réservée à la fin de l'article pour mentionner les véritables raisons pour lesquelles les ubains doivent compter avec des conditions matérielles difficiles : « La pandémie, le durcissement des sanctions des États-Unis et les erreurs endogènes de la politique économique et monétaire ont intensifié des problèmes structurels du système cubain pendant ces trois dernières années. »
Ce récit général se répète dans d'autres médias de la région, comme Telemundo, propriété de NBC, qui évoque aussi la Révolution Cubaine, comme le moment où « les frères Castro ont pris le pouvoir en 1959. » L'article de Telemundo dit : « Les protestations, qui sont une rareté dans une Cuba où le pouvoir a l'habitude d'étouffer rapidement toute protestation publique, sont les plus importantes depuis le 11 juillet 2029, quand des milliers de Cubains de l’île sont sortis dans la rue au cri de « Nous voulons la liberté ! »
Cuba et l'Amérique latine rejettent les tentatives d'ingérence des États-Unis
Pour beaucoup, aussi bien sur l’ile qu'en dehors, la réponse des fonctionnaires des États-Unis et des médias corporatifs à la protestation du 17 mars représente une tentative évidence pour transformer en armes les véritables défis matériels qu'affrontent les Cubains à cause du durcissement du blocus destiné à stimuler un changement de régime. En effet, comme beaucoup le disent, c'est précisément l'un des objectifs de du blocus.
L’ALBA-TCP, une plate-forme régionale, latino-américaine et caribéenne économique et politique à déclaration le 18 mars en réponse aux déclarations des fonctionnaires des États-Unis pour « confirmer notre ferme solidarité avec le régime et le peuple cubain. », « Nous, les pays membres de l'ALBA–TCP, soutenons leur légitime campagne de dénonciation de l'ennemi, et reconnaissons leurs efforts infatigables pour surmonter toutes les difficulté conséquences du blocus économique, commercial et financier brutal et illégal, imposé par le Gouvernement des États-Unis, qui, à partir du mémorandum Lester Mallory a causé des privations au peuple cubain pour justifier l'intervention étrangère. » La plate-forme régionale déclare qu’elle « rejette catégoriquement l'hostilité permanente, l'incitation à la subversion et l'ingérence des États-Unis envers Cuba. »
La chancellerie de Cuba à émis en communiqué le 18 mars pour faire savoir que le vice- ministre Carlos Fernandez de Cossio avait convoqué le chargé d'affaires des États-Unis, Benjamin Ziff pour lui transmettre la « ferme condamnation de l'ingérence et des messages calomnieux du Gouvernement des États-Unis et de son ambassade à Cuba, à propos des affaires internes de la réalité cubaine. »
Dans ce communiqué, le ministère déclare : «Si le Gouvernement des États-Unis avait une préoccupation minimale et honnête du bien-être de la population cubaine, il sortirait Cuba de la liste arbitraire des Etats qui soi-disant patronnent le terrorisme, il mettrait fin à la persécution de la fourniture de combustible que le pays doit importer, il cesserait de poursuivre chaque transaction financière de Cuba dans le monde, il mettrait fin à la grossière persécution des programmes de coopération médicale de Cuba dans le monde, il cesserait aussi d'intimider les patrons, les visiteurs, les artistes et toute personne qui éprouve de l'intérêt pour interagir avec le peuple cubain et en a le droit. »
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