Une loi pour ma mère !
Oui, « nous avons une dette morale envers toutes les femmes qui ont souffert dans leur
chair » ( Gabriel Attal) . Mais moi, je ne dis pas, comme vous, « Nous avons » mais « Vous
avez , vous, une dette morale, vous, la droite et l’extrême droite,
sans oublier les religions, surtout la religion catholique ».
Vous avez refusé la contraception et l’avortement. Oui, les femmes ont souffert dans leur chair et souvent en sont mortes, comme ma mère. Elle a refusé un sixième enfant, avortement avec injection d’eau de javel, elle est morte à 27 ans. Elle avait 5 filles, l’aînée avait 7 ans, la dernière (moi) 13 mois.
Nous avons connu le Placement familial ( la DASS maintenant) qui nous a dispersées dans des familles d’accueil ( pas toujours accueillantes), j’ai connu 5 placements.
Alors oui, » cette loi est une avancée pour l’humanité toute entière » comme dit Cécile Cukiermann . Elle ajoute « Il vaut mieux une maternité choisie qu’imposée ».
Elle dit aussi qu’il faut penser aux droits sociaux pour les femmes, l’égalité des salaires entre hommes et femmes.
Alors oui, c’est une loi pour ma mère, et toutes les filles et les mères mortes d’un avortement , pour les enfants qu’elles ont laissés, pour toutes les femmes mutilées, insultées, humiliées parce qu’elles avaient avorté ( les salopes).
C’est aussi une loi pour vous, filles et femmes de maintenant qui bénéficiez de cette liberté de choisir grâce aux luttes de toutes les féministes, pour que vous puissiez vivre, aimer sans risque d’une grossesse non désirée.
N’oubliez pas de continuer la lutte pour les femmes du monde entier qui n’ont pas encore ce droit d’avorter , ou dont ce droit est remis en question avec un changement de gouvernement ( USA , Pologne, Hongrie etc) .
Cet après-midi, le 4 mars 2024, le Congrès réuni au château de
Versailles a voté pour que l’IVG soit inscrite dans la Constitution.
votants : 902
exprimés : 852
Pour : 780
Contre : 72
Mes amies les femmes, bravo à toutes, continuons la lutte !
Mireille Popelin
- Première de couverture du livre de Mireille Popelin
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