mercredi 24 avril 2024

 

Amérique latine : Les États-Unis ont un plan pour recoloniser l'Amérique latine

21 Avril 2024, 16:43pm

Publié par Bolivar Infos

 

 

Traduction traduction Françoise Lopez pour Amérique latine-Bolivar infos

 

Une information en provenance de l'ambassade des États-Unis en Bolivie recueillie et analysée par le Centre dEtudes Géopolitique Multidisciplinaire (CEGM) révèle un nouveau plan des États-Unis pour mener à bien la recolonisation de l'Amérique latine. Ce plan, intitulé « Simon Bolivar » est destiné à éviter que la région devienne plus puissante économiquement grâce au commerce avec des puissances asiatiques comme la Chine et l’Inde.

 

Actuellement, le monde vit la transition d'un monde unipolaire gouverné par les États-Unis, vers un monde multipolaire avec plusieurs pôles de développement. Dans ce contexte, le plus grand danger pour l'hégémonie des États-Unis est l'alliance BRICS composé par la Chine, l'Inde, le Brésil, la Russie, l'Afrique du Sud, l'Iran, l'Égypte, l'Éthiopie, l'Arabie Saoudite et les Émirats arabes unis. D'où l'urgence de reprendre le « territoire perdu. »

 

Selon les prévisions économiques, en 2050, la Chine et l'Inde occuperont les deux premiers rangs en tant que puissances mondiales, déplaçant les États-Unis à la troisième place. La crainte que cela se concrétise fait que, selon le CEGM, les États-Unis engagent une série de « jeux » pour s'assurer de conserver leur place de puissance mondiale. Voici certains des plus évidents :

 

  • freiner le développement des BRICS grâce à plusieurs actions : stimuler la guerre en Ukraine entre la Russie et l'OTAN, soutenir l'invasion israélienne en Palestine pour s'approprier les routes commerciales chinoises vers la mer Méditerranée, la « route de la soie », et diviser politiquement l'Amérique latine.

 

  • Au niveau macroéconomique, en filant plus fin, les objectifs du plan appelé "Simon Bolivar" sont d’empêcher l’Amérique latine de devenir plus puissante économiquement par le commerce avec les deux géants asiatiques : la Chine et l’Inde.

 

  • L'étape suivante qui serait déjà en cours d'exécution est d'isoler les pays qui ne sont pas proches d'eux, c'est-à-dire la Colombie, la Bolivie, le Venezuela en favorisant l'opposition et en amplifiant les différends entre pays avec la collaboration des trois bastions de soutien des États-Unis : le Pérou, l'Equateur et l'Argentine, une manœuvre qui est déjà en train d'être exécutée.

 

  • En particulier dans le cas de la Bolivie, la stratégie serait focalisée sur ses ressources naturelles et sur le renforcement d'un Gouvernement servile de droite. C'est pour cette raison que les États-Unis ont comme priorité la rupture du MAS-IPSP et cherche à faire disparaître cet instrument de la scène politique.

 

  • Pour obtenir que ce candidat hypothétique arrive au pouvoir en 2025, non seulement on soutient la rupture à l'intérieur du MAS–IPSP, mais on cherche à construire un « outsider », un candidat extérieur qui n'apparaît pas encore dans les sondages et qui serait une option pour la droite et pour la grande masse des électeurs indécis.

 

  • En ce qui concerne les ressources naturelles, on chercherait à prendre la réserve de lithium la plus importante du monde  en profitant  de la croissance de la crise politique, et en la fomentant, une crise qui deviendrait une crise économique augmentée par le fait que des agents à l’Assemblée feraient obstruction aux crédits. Et ce ne serait pas seulement le lithium la ressource convoité, mais aussi les réserves de fer, d'uranium et de terre rares. Cela n'est pas impossible car la Bolivie est entourée de bases militaires étasuniennes. Les plus proches se trouvent sur la frontière entre Tarija et l'Argentine où le Commandement Sud des États-Unis a pris de la force.

 

  • Ceux qui mettent en place ce plan en Bolivie sont Debra Hevia, la nouvelle chargée d'affaires des États-Unis, une technocrate qui a déjà engagé des programmes de formation de dirigeants et a rencontré des politiciens de différents partis et de différentes organisations dans tout le pays; des organisations, à travers lesquels le plan est financé seraient impliquées : la Fondation National pour la Démocratie, l'Institut des Relations Internationales, la DEA, la Fondation Liberté et Démocratie dirigée par Tuto Quiroga à Santa Cruz, la Fondation Rios de Pie, la Fondation Construire, Communauté Citoyenne, l'Alliance Informative Latino-américaine, Militari Church Support Group–Century Project et l'Union des Jeunes de Santa Cruz, soutenue par Zvonko Matkovich.

 

  • En ce qui concerne les politiciens qui participent à ces actions, il y a les maires Manfred Reyes Villa et Johnny Fernandez, les anciens présidents Carlos Mesa et Jorge Quiroga. À l'assemblée, Luisa Nayar et Andrea Barrientos seraient impliquées et à l'extérieur, le patron Samuel Doria Medina, qui a été plusieurs fois candidat à la présidence.

 

  • Beaucoup des évènements détaillés dans ce plan sont déjà survenus, ce qui donnerait plus de crédibilité à l'existence et au renforcement de celui-ci.

Aucun commentaire: